La décision des facultés de médecine de Lille et d’Angers de suspendre ou d’arrêter l’enseignement de l’homéopathie, et celle d’une pharmacienne, en Allemagne, d’interrompre la vente de produits homéopathiques, bouleversent les consciences.
La Faculté de Médecine de l’Université de Lille, dans le nord de la France, a annoncé début septembre que son université ne dispenserait pas de diplôme universitaire d’homéopathie pour l’année en cours. Cette décision a été prise « dans le cadre d’une réflexion scientifique et pédagogique », indique le professeur Didier Gosset, doyen de la faculté, cité dans Le Figaro. « Force est de constater que nous enseignons une médecine fondée sur les preuves – on tient à une rigueur scientifique, absolue -, et force est de constater qu’en parallèle l’homéopathie n’a pas évolué, que c’est une doctrine qui est restée en marge du mouvement scientifique, que les études sont rares sur l’homéopathie, qu’elles sont peu solides, maintenir notre enseignement serait le cautionner », explique-t-il.
Il ne s’agit pour l’instant que d’une suspension temporaire. Comme précisé dans un tweet publié le 31 août sur le compte @medecine_Ulille, la faculté de médecine attend que la Haute Autorité de Santé (HAS) prenne position sur l’encadrement de cette pratique et de son enseignement. Son avis est attendu d’ici à la fin février 2019.