La théorie selon laquelle l’Eglise aurait pris la place d’Israël dans l’alliance avec Dieu – la théologie de la substitution – n’a « jamais existé en tant que telle », affirme l’ancien souverain pontife dans ce texte rapporté par Vatican News. A l’inverse, la théorie de « l’alliance jamais révoquée » entre Dieu et le peuple juif est « correcte ». Le judaïsme, insiste-t-il, n’est ainsi pas une religion « comme les autres ». Il occupe une position « spéciale », que l’Église doit reconnaître.

Lire aussi :
Comprendre le mystère de l’incarnation avec le Christ juif
Toutefois, cette approche mérite dans le détail « encore beaucoup de précisions et d’approfondissements ». Car sur le long terme, elle « n’est pas suffisante pour exprimer la grandeur de la réalité ». Pour Benoît XVI, la formule de « l’alliance jamais révoquée » a surtout été d’une « grande aide » pour le dialogue entre catholiques et Juifs après le concile Vatican II (1962-1965).
Ce texte de Benoît XVI daté du 26 octobre 2017 et intitulé Miséricorde et vocation sans regrets n’avait pas pour but d’être publié. Il s’agissait d’une réflexion à destination du cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Mais ce haut prélat a convaincu le pape émérite de la rendre publique.