Pour accéder au plus haut niveau, ce gaucher réputé fin dribleur, a puisé sa force dans l’histoire personnelle vécue par ses propres parents, des chrétiens d’Orient immigrés il y a trente ans en Suède. « Mon père est turc et ma mère syrienne. Tous les deux ont fui la guerre au Liban avant de rejoindre l’Europe. Ma mère a sacrifié toute sa vie pour m’élever avec mes frères et sœurs », témoignait-il dans un reportage qui lui était consacré par la chaîne beIN Sports en octobre 2017.
« Son of god » et «Inri» tatoués sur la peau
Éduqué dans la foi orthodoxe, Durmaz fait aujourd’hui partie de ces joueurs qui évoquent sans détour leur religion. « À chaque fois que je vais dans une église, je suis détendu et calme. Tout le stress du quotidien disparaît ! Je prie souvent pour ma famille, afin que tout le monde soit en bonne santé. Je le fais avant chaque match, c’est très apaisant», aime-t-il rappeler.

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Sur ses multiples tatouages qui recouvrent une bonne partie de son épiderme, deux retiennent particulièrement l’attention. « Son of god » (fils de Dieu en français) et « Inri », l’acronyme de l’expression latine « Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum », visible sur les crucifix, ornent respectivement son cou et quatre des doigts de sa main gauche. Comme pour mieux rappeler son attachement à Dieu.
Il pourrait participer à éliminer l’Allemagne, championne du monde 2014
Après avoir pris le temps d’assurer le club toulousain de rempiler pour un bail d’un an en Ligue 1 — il a marqué le seul but du barrage retour face à Ajaccio en mai dernier —, celui qui connaît désormais les lieux de cultes chrétiens de Toulouse comme sa poche, a participé avec ses compatriotes suédois au stage de préparation d’avant Mondial, avant de rallier la Russie.

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Et s’il n’a pas pris part à la victoire des siens obtenue sans trembler contre la Corée du Sud (1-0) lundi 18 juin dans le groupe G, nul doute ne fait que le sélectionneur local Janne Andersson saura faire appel à ses qualités pour la suite de la compétition. Avec à la clé, l’espoir de réaliser un grand coup : celui d’éliminer les champions du monde en titre allemands, favoris à leur succession, dès la phase de groupes. La Suède affrontera l’Allemagne le 23 juin, puis le Mexique, quatre jours plus tard, à l’occasion de deux rencontres décisives pour la suite du tournoi.