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Mgr Matthieu Rougé : « Élevons nos cœurs ! »

MONSEIGNEUR MATTHIEU ROUGÉ⁩
Agnès Pinard Legry - publié le 05/06/18

Après avoir été successivement secrétaire particulier du cardinal Lustiger et curé des parlementaires français, le père Matthieu Rougé, curé de Saint-Ferdinand des Ternes à Paris, vient d’être nommé évêque du diocèse de Nanterre par le pape François. Il partage la joie de cette nouvelle mission avec les lecteurs d’Aleteia.Aleteia : Comment avez-vous reçu cette nouvelle ?
Mgr Matthieu Rougé : Je l’ai reçu avec beaucoup de surprise car je n’imaginais pas qu’on puisse confier un aussi grand diocèse à un simple prêtre n’ayant pas d’expérience épiscopale. Je l’ai également reçu avec une très grande émotion dans la mesure où c’est une preuve de confiance de la part du Pape et de l’Église toute entière. Depuis l’annonce de cette nomination, j’ai reçu de nombreux témoignages et marques de bienveillance ; j’accueille donc cette nouvelle avec une grande paix.


FATHER MATTHIEU ROUGÉ
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Connaissez-vous le diocèse de Nanterre ?
Je suis né dans les Hauts-de-Seine et vivant à Paris, j’ai déjà été amené à célébrer des messes dans ce diocèse. J’ai également été formateur et accompagnateur de prêtres dans les Hauts-de-Seine donc de fait je connais beaucoup de prêtres et de fidèles ici. Mais j’ai bien évidemment encore beaucoup de choses à y découvrir : c’est un diocèse d’une grande diversité qui témoigne d’une activité économique intense mais aussi de grandes disparités sociales et religieuses. Nous sommes ici au cœur de nombreux enjeux contemporains. J’ai tiré un certain goût du dialogue entre l’église et la société de mes précédentes expériences. Il est très important pour moi que l’église de Nanterre entretienne ce dialogue avec tous les acteurs de la société. En tant que curé des parlementaires j’ai dû aller à la rencontre des gens, proposer des choses qui n’étaient pas tout à fait attendues. Il me semble nécessaire de conserver cette dimension de créativité et d’inventivité pour le diocèse de Nanterre.


JEAN D'ORMESSON
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Qu’est-ce qui vous anime ?
La certitude profonde que la lumière du Christ est la chance par excellence offerte à l’humanité. Avec tous les prêtres du diocèse nous devons être des témoins de cette lumière.

Avez-vous choisi votre devise en tant qu’évêque ?
Oui, il s’agit de l’expression latine Sursum corda. La traduction française serait « Haut les cœurs » mais je préfère la traduction liturgique : « Élevons nos cœurs ». Je l’ai reçu comme une évidence pour trois raisons : le cœur est d’abord un lien eucharistique, une source vivante pour la mission que le Christ nous confie. Comme le dit saint Paul, c’est également une invitation à regarder les réalités d’en haut et à bien vivre sur Terre quand le cœur est tourné vers le ciel. Enfin cela signifie que le Seigneur veut habiter nos cœurs.

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