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Quand Pierre Bellemare lisait du Péguy dans les églises le Vendredi saint

PIERRE-BELLEMARE

ActuaLitté I CC BY-SA 2.0

Alain Kléan - publié le 28/05/18

C’était une voix reconnaissable entre toutes. La disparition samedi du formidable conteur et célèbre animateur Pierre Bellemare a suscité une avalanche d’hommages de personnalités et d’anonymes. L’homme de 88 ans avait de nombreuses cordes à son arc. Dont une méconnue qui lui tenait particulièrement à coeur.

Pionnier de l’audiovisuel et père du télé-achat, Pierre Bellemare est décédé samedi après-midi à l’hôpital Foch à Suresnes. Il laisse derrière lui des heures d’animation à la radio et à la télévision qui ont marqué plusieurs générations, de « Vous êtes formidables » sur Europe 1 en passant par « La Tête et les jambes ».

Loué pour son énergie communicative et son érudition, Pierre Bellemare avait confié en 2017 à France Culture sa passion pour la musique classique et, plus surprenant, pour Charles Péguy que son beau-frère et mentor lui avait fait découvrir. Avant de faire une confidence aux auditeurs.

« Chaque année, pour le Vendredi saint, je lis La passion du Christ de Charles Péguy dans une église […] dire un texte comme celui-là, je n’ai pas peur du mot, est une jouissance physique énorme. C’est l’un des plus beaux textes de la langue française. Péguy est un immense auteur, que les Français, joyeusement, ignorent totalement, alors que c’est un immense auteur avec un style qui lui est très particulier. J’ai toujours dit, s’il n’était pas mort à la bataille de la Marne, […] je pense qu’il serait devenu un formidable présentateur de radio ! Il avait une écriture qui aurait été très convaincante dans le domaine de la radio. Il n’y avait pas que cela, bien sûr, c’était un grand auteur en général, et cela a été une grande perte pour nous tous. Cette perte, hélas, fait qu’il est quasiment inconnu des français aujourd’hui. »

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Charles Péguy

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Et de fait, depuis une vingtaine d’année, le conteur investissait pendant la Semaine sainte des églises à la demande des prêtres. Il y lisait à l’occasion du Vendredi saint, un extrait de la pièce de théâtre les « Mystères de la charité de Jeanne d’Arc » de Charles Péguy. On l’a même vu à plusieurs reprises dans des cathédrales, comme à Périgueux (Dordogne) ou à Beauvais (Oise).

« A l’écoute de cette œuvre j’ai été bouleversé à la fois par la profondeur du contenu et le style très particulier de l’auteur. Le choc fut considérable et résonne encore en moi aujourd’hui » avait confié Pierre Bellemare en 2004.


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Tags:
Charles PéguyVendredi saint
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