Le président de la République doit présenter ce mardi 22 mai un vaste plan d’actions pour les banlieues. Si le rapport présenté par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo devait initialement inspirer cette série de mesures, l’Élysée pourrait en décider autrement. L’occasion pour Aleteia de revenir sur la perception qu’ont les Français des banlieues et du « plan Borloo ».
Concernant le vivre-ensemble, le sondage de l’Ifop pour l’association du Rocher Oasis des Cités révèle une nette séparation en deux blocs. Pour près de la moitié des Français (48%), les différentes catégories sociales et communautés vivent les unes à côté des autres sans trop de tensions mais sans véritablement se côtoyer. Pour près de l’autre moitié (45%), de vraies tensions existent entre les différentes catégories sociales et communautés qui vivent de manière séparée. En parallèle, dans son rapport, Jean-Louis Borloo évoque la nécessité d’une « réconciliation nationale » en France. Un constat partagé par 81% des Français (22% sont tout à fait d’accord et 59 % plutôt d’accord).

Lire aussi :
L’Espérance au coeur des cités
Quelles mesures mettre en place pour favoriser ce vivre-ensemble et cette réconciliation ? Le coaching de jeunes des quartiers prioritaires dans leur insertion sociale et professionnelle est plébiscitée par 83% des personnes interrogées. Viennent ensuite à égalité (78%) des activités bénévoles au cœur des quartiers sensibles et des moments de transmission de la culture et de l’histoire française à des familles d’origines étrangères. Enfin le jumelage, que ce soit entre établissements scolaires de quartier et/ou de communes différentes ou avec de grandes institutions culturelles s’impose comme une solution pour 71% des Français.
Pour mémoire Le Rocher Oasis des Cités est une association d’éducation populaire « catholique dans son identité, laïque dans son objet ». Elle accueille de nombreux volontaires qui viennent « habiter les quartiers urbains en difficulté pour y tisser des relations de proximité et de confiance avec leurs habitants ». En 2016, l’association a par exemple organisé 320 sorties et plus de 60 séjours hors de la cité auxquels ont participé plus de 400 personnes, parents et enfants.
Lire aussi :
Une franciscaine au cœur des quartiers difficiles de Saint-Denis