Portraits de trois grands leaders flegmatiques, par Alexandre Dianine-Havard, auteur du système de Leadership Vertueux et co-fondateur des Instituts de Leadership Vertueux.
Alexandre Dianine-Havard, à travers ses nombreux ouvrages et ses Instituts du Leadership Vertueux présents sur les cinq continents, nous éclaire sur les vertus qui font d’un homme un leader : magnanimité et humilité en sont les vertus essentielles, lorsque prudence, courage, maîtrise de soi et justice, en sont les fondements. Dans un récent entretien avec Aleteia, Alexandre Dianine-Havard disait que le leadership était la vocation de la multitude. Cependant, on peut légitimement se demander s’il est possible de devenir un grand homme, tout en étant timide et réservé. Pour répondre à cette question, l’avocat d’origine russe, française et géorgienne, dresse le portrait de trois grands leaders flegmatiques : Darwin Smith, Robert Schuman, et Jérôme Lejeune.
Darwin Smith, directeur général de la compagnie américaine Kimberly-Clark
Darwin Smith, le directeur général de la compagnie américaine Kimberly-Clark dans les années 1970-1980, était un grand flegmatique. C’est pourtant lui qui prit la décision à la fois magnanime et audacieuse de vendre toutes les usines de fabrication de papier glacé — la source principale de revenus pour la société — et d’investir dans le papier grand public, plaçant ainsi délibérément Kimberly-Clark en compétition directe avec les leaders du marché : Procter & Gamble et Scott Paper. L’objectif de Smith était de jeter le défi à ses employés afin d’en faire de véritables leaders. Les analystes de Wall Street et les médias commerciaux se rirent de Smith, convaincus qu’il allait échouer. Mais Smith, qui, comme Socrate, possédait un sens élevé de sa dignité et de sa grandeur, ne prit pas conseil de la foule. Smith le flegmatique prit une décision magnanime qui fit de Kimberly-Clark le numéro un mondial de la production de papier grand public.