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Le terme est aussi vieux que le christianisme lui-même. Saint Paul et Saint Pierre utilisaient déjà le terme de « presbuteros » dans leurs lettres écrites en grec (Paul : 1 Tim, 5-17 et Pierre : 1 P, 5-1). Il s’agissait alors, dans chaque nouvelle communauté créée, d’avoir un « conseil des anciens ». Le mot presbuteros qui signifie « le plus ancien », évoque donc les autorités d’une communauté chrétienne naissante. Le père Lionel Dewavrin, curé de la paroisse Frédéric Ozanam à Wasquehal (Nord) rappelle à Aleteia que le mot prêtre possède la même étymologie que presbytère mais il est également défini par le mot sacerdos qui signifie « ceux qui offrent le sacrifice ».
Là où vit le prêtre
Ainsi, par extension le presbytère est devenu le lieu où vit celui qui gouverne la communauté et offre le sacrifice, donc le prêtre. Par ailleurs, le mot presbyterium constitue l’ensemble des prêtres du diocèse. Les laïcs sont beaucoup plus investis aujourd’hui que par le passé et presque tous les curés ont un secrétariat bénévole ou rémunéré, c’est donc tout naturellement dans les presbytères que se situent les bureaux paroissiaux. La plupart du temps, le logement du curé est à l’étage et les salles paroissiales au rez-de-chaussée.
À qui appartiennent les presbytères ?
Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, tous les presbytères construits avant cette date ont été confisqués par l’État et sont à la charge des communes tant qu’un ou plusieurs prêtres en ont l’usage. Les paroisses payent les charges de fonctionnement et l’entretien courant mais ne financent pas les travaux de restauration qui incombent aux mairies. Pour le père Dewavrin, les charges des trois presbytères dont il a la responsabilité représentent un tiers des dépenses de sa paroisse. Les presbytères construits après 1905 sont, en revanche, la propriété des associations diocésaines et ne reçoivent pas d’aides publiques.
Lorsque les prêtres ne sont pas remplacés, surtout à la campagne, tout l’enjeu est d’essayer de trouver des accords avec les mairies pour continuer d’occuper le presbytère pour des activités pastorales. De manière générale « ça se passe toujours bien avec les édiles », précise le père Dewavrin. Pour lui, « lorsqu’il n’y a plus de presbytère ou de maison paroissiale dans un quartier, nous perdons une présence d'Eglise, ce qui est une perte pour tout le monde puisque cela crée un manque social, au delà de l'aspect missionnaire et spirituel ».
Que faire quand un prêtre gère plusieurs presbytères ?
Il y a autant de manière de gérer que de curés mais avec ses trois presbytères (post-1905 donc à la charge de la paroisse), le père Lionel totalise huit appartements sans compter les salles et bureaux paroissiaux. Deux familles irakiennes sont accueillies ainsi qu’une famille en logement social et chacune payent en loyer l’équivalent des APL. Ces modestes tarifs « nous permettent d’entretenir les bâtiments et eux, ça ne leur coûte rien », précise le père. Dans les autres logements sont installés un séminariste et l’association Marthe et Marie.