De nombreuses abbayes mettent leur savoir faire au service d’un patrimoine unique : celui d’une production artisanale et qui inspire confiance. Un réel marketing au service de Dieu ! C’est ce que promeut l’abbaye de Maylis avec sa fameuse tisane qui soignent tant de maux.
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En plus de s’élever et d’élever les âmes vers Dieu, les religieux ont à cœur de prendre soin du corps. Des baumes, aux élixirs, en passant par toutes sortes de miels et tisanes, tant de produits que nous pouvons acheter dans ces abbayes. Un commerce qui inspire authenticité et qualité et qui permet aux moines de vivre. Au sud des Landes de Gascogne se situe le sanctuaire de Notre-Dame de Maylis tenu par des moines bénédictins olivétains depuis 1946.
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Pour faire vivre leur communauté et selon la règle d’or des bénédictins Ora et labora, l’abbaye de Maylis propose des produits artisanaux tels que l’épeautre, les cires pour l’entretien du bois mais aussi la fameuse plante de Maylis.
Au temps de Charlemagne
Au IXe siècle déjà, la plante de Maylis faisait partie de la liste des plantes médicinales indispensables que Charlemagne demandait aux moines du Moyen Âge de cultiver dans leurs jardins. Ce n’est cependant qu’en 1952 qu’un vieillard rend visite à un père de l’abbaye de Maylis, lui expliquant qu’il possède un trésor dans son enclos.
Deux années plus tard, pour venir en aide à un ami souffrant de coliques néphrétiques, le religieux prépare une décoction composée de cette plante qui s’avèrera miraculeuse. Deux heures après avoir avalé la fameuse tisane, la douleur disparait soudainement et c’est alors que les religieux de l’abbaye se décident à cultiver cette plante jusque là laissée à l’abandon. Le père de l’abbaye déclarera “désormais, je crois en deux choses : en Dieu bien sûr, et en la fameuse plante de Maylis.”
Des bienfaits thérapeutiques
Il s’agit du Lepidium Latifolium rebaptisé plante de Maylis par les moines qui l’exploitent. Elle constitue une espèce de plante vivace soit résistante aux rigueurs de la mauvaise saison qu’il s’agisse du gel ou de la sécheresse. Cultivée au début du printemps, elle forme une tige de trente centimètres à un mètre. Les fleurs et feuilles sont ensuite passées au hachoir et étendues avant d’être séchées et tamisées.
La plante de Maylis est connue pour ses vertus tonifiantes, anti-mélancolie, antiscorbitiques : manque de vitamine C, dépuratives : la tisane de Maylis s’utilise pour toutes les maladies de peau, antirhumatismales, diurétiques : elle aide à décongestionner la prostate. Elle est aussi apaisante pour les palpitations cardiaques, contribue à soigner les infections urinaires et apaise les coliques néphrétiques. Préconisée par les phytothérapeutes au changement de saisons, la tisane de Maylis réussit parfois là où la médecine moderne échoue.
Que dit-on de la tisane de Maylis ?
Hildegarde de Bingen écrit dans ses traités: “Le lépidium est chaud et humide, et cette humidité contient un bon mélange et le lépidium est bon pour les malades et les gens bien portants.”
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“Ce qu’il contient d’aigre, de très amer, n’attaque pas l’homme à l’intérieur mais le guérit. Un homme qui a un cœur faible et un estomac malade mangera le lépidium cru et il le fortifiera. De même celui qui est triste retrouvera la joie. Si on le mange, il guérit aussi les yeux et les rend limpides.”
Utilisation
La plante de Maylis peut s’utiliser aujourd’hui sous deux formes : pour les plus courageux, en tisane : il faut alors verser le quart d’un sachet, soit une bonne cuillère à soupe et prendre quatre tasses par jour : une à jeun, une à midi, une vers 19 heures et une au coucher. Les deux premiers jours de cure, ne prendre que deux tasses seulement. Une cure de 18 jours est conseillée pour un fonctionnement optimal. Pour ceux qui craignent le goût amer, 100 gélules végétales équivalent à une cure de tisane.
Les jeunes pousses se mangent crues en salade comme le cresson et la cardamine. Elles peuvent aussi se manger cuites. La saveur de cette plante est poivrée et âcre. Les graines sont utilisées en épice. Et comme le hasard fait bien les choses, il semble que le nom Maylis convienne tout à fait à cette plante aux vertus détoxifiantes et drainantes. Étymologiquement, “May” signifie “mère” et “Lis ou lys” renvoie à la fleur de lys symbole de la pureté. Littéralement, le nom de “mère de la pureté” semble donc tout à fait approprié.
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