“Du fond de mon cœur, je rends grâce à Notre-Dame-du-Travail qui a suscité tant de générosité, a écrit sur Facebook ce 31 janvier au soir le père François Potez. Le monde qui lit les journaux ou qui s’agite sur les réseaux sociaux voit le curé, mais Dieu regarde, ému, les personnes inconnues qui ont donné 5, 10 ou 15 euros ! (Il regarde aussi ceux qui ont donné plus…).” Car cette générosité est d’abord celle d’une communauté, d’un quartier, où tous les membres sont solidaires les uns des autres.
[protected-iframe id=”7632272c6e56ca0c57ae784a90ffa93e-95521305-126728353″ info=”https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpfpotez%2Fposts%2F1998997577042490&width=500″ width=”500″ height=”752″ frameborder=”0″ style=”border: none; overflow: hidden;” scrolling=”no”]
Le nouvel objectif est de 15 000 euros
Véronique Vallauri exerce son métier de fleuriste depuis vingt ans. Elle fait partie de ces figures emblématiques de la rue Pernety (XIVe). Malheureusement, elle a dû fermer son commerce pendant quatre mois après la destruction de sa boutique par des dealers à coups de cocktails Molotov. Sa présence devenait gênante pour leur trafic. Cette période de fermeture fut “un manque à gagner terrible”, souligne Christiane, une de ses clientes devenue aujourd’hui une amie. Face à la détresse de Véronique, elle décide de mobiliser les réseaux sociaux et les médias et lance une cagnotte sur Ulule. “L’objectif était de collecter 15 000 euros mais nous avons décidé de mettre 10 000 euros car nous voulions être sûrs d’atteindre cet objectif”, détaille-t-elle.
Lire aussi :
Quand un curé vient à la rescousse de la fleuriste du quartier
Paroissienne et amie du père François Potez, elle décide de lui parler de Véronique. “Quand j’ai vu tous les paroissiens faire la queue devant l’Atelier des fleurs après avoir assisté à la messe et écouté le sermon du père François j’ai été profondément touchée. Véronique n’en revenait pas ! À la fin de la journée, il ne restait pas une fleur”.
Christiane répond personnellement, au côté de Véronique, à chaque personne faisant un don sur la plateforme. “Nous avons récemment eu un don de 500 euros, raconte Christiane. Au début j’ai cru à une erreur donc j’ai envoyé un message privé pour demander si la personne ne s’était pas trompée dans le montant. Et elle m’a alors répondu qu’il ne s’agissait pas d’une erreur mais qu’elle avait simplement suivi les conseils du père François et qu’elle nous portait dans ses prières”. Le nouvel objectif que s’est fixée Christiane est d’atteindre 15 000 euros sous cinq jours car cela permettrait à Véronique d’être totalement à l’abri. “On va y arriver”, assure-t-elle. Une espérance que partage le père François Potez : “Si tout le monde s’y met encore, si tous ceux qui voulaient donner mais qui se disent que ça n’est plus la peine, donnent encore, je sais qu’on y arrivera !”
La fête du jour