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Comment limiter le gaspillage alimentaire à Noël ?

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Sarah Weldon FRGS - Shutterstock

Maeva Destombes - publié le 20/12/17 - mis à jour le 22/11/21

De plus en plus, les français se sentent impliqués dans la lutte quotidienne contre le gaspillage alimentaire. Et si cette année, le repas de Noël rimait avec économie et anti-gaspi ? Une façon d’agir à notre échelle contre ce fléau mondial.

Si c’est toute l’année qu’il faut agir contre le gaspillage alimentaire, Noël et son copieux repas n’empêchent pas de faire également quelques efforts…

Les chiffres impressionnants du gaspillage alimentaire

Chaque année en France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit près de 20 kg par personne (dont 7 kg de produits alimentaires encore emballés), selon l’Agence de la transition écologique. Ce qui chiffrerait à 400 euros de gâchis par famille. De quoi s’offrir des vacances au soleil… À l’échelle mondiale, la nourriture non utilisée avoisine les 1,3 milliards de tonnes. Bien souvent en cause, la mauvaise gestion des stocks alimentaires des particuliers, avec pour conséquence des dépenses totalement inutiles que l’on préférerait attribuer à d’autres postes. Mais aussi à la dilapidation inutile des ressources et par voie de conséquence l’augmentation de la production des déchets. Le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt est très mobilisé pour cette question essentielle et souhaiterait à l’aube de 2025 réduire de moitié ce gaspillage alimentaire.

Selon Planetscope Conso Globe, le gaspillage alimentaire à Noël passerait de 12 % à 17 % en Belgique, augmenterait de 80 % au Royaume-Uni et ferait perdre l’équivalent de 50 euros par foyer, soit 440000 tonnes de nourriture, en Italie. 40% des aliments finiraient à la poubelle durant ces repas de fin d’année. Selon un sondage Ipsos publié en 2017, 28% des français reconnaissent qu’ils gâchent de la nourriture durant la période des fêtes notamment les légumes (58% des cas), la viande (43%) et les desserts (41%).

Des bonnes habitudes pour lutter contre le gaspillage

Manger anti-gaspi à Noël doit être dans la lignée de bonnes pratiques tout au long de l’année pour mieux faire ses courses. Lors des achats, des gestes s’imposent et doivent devenir des habitudes. Car manger anti-gaspi est une démarche avant tout respectueuse de ce qui nous entoure. Nos modes de consommation ont un impact négatif sur l’environnement. Chacun se dit qu’à son échelle, il ne peut rien faire alors qu’au contraire, si tout le monde s’y met, il y aura un réel impact.

Tout d’abord, principe de base lorsque vous allez faire vos courses, faites-le le ventre plein. C’est trop tentant d’arriver au magasin et de vous offrir des aliments plein de gras ou de sucre pour caler votre faim sitôt sorti. Pour vos repas festifs de fin d’année, établissez une liste précise de tout ce qui vous est nécessaire pour les réaliser. N’achetez rien qui ne se trouve pas sur cette liste. Optez pour des entrées et des apéritifs hyper légers. Cela évitera de caler sur le reste du repas (et donc qu’il finisse à la poubelle), surtout lorsque l’on passe à table très tardivement. Misez sur un plateau de légumes croquant à déguster crus et accompagnés d’une sauce légère. Ne remplissez pas trop l’assiette de vos convives. Faites plutôt des allers-retours dans la cuisine si vous voyez qu’ils ont encore faim.


CHRISTMAS

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Invitez dans votre assiette de tous les jours, y compris à Noël, l’alimentation durable. Bannissez tout ce qui est élevage intensif, pesticides, engrais, produits hors saison, emballages… Scrutez les étiquettes et ne vous laissez pas tenter par les promos de fin d’année. Souvent ce sont les produits les moins sains (trop sucrés, trop gras, etc)  qui sont mis en avant à travers ces prix attractifs et de dernière minute.

Apprenez à mettre sous vide les aliments que vous préparez à l’avance (légumes coupés) ou les restes d’un plat cuisiné. À Noël, cette habitude vous sera très utile. Non seulement elle vous permettra de préparer vos légumes de Noël un peu en amont (par exemple les marrons dont la saison est plutôt l’automne), de profiter de légumes délicieux et légers dont ce n’est pas la saison (courgettes, aubergines, fenouil, asperges, etc) mais aussi de conserver vos restes de dinde et autres plutôt que de les jeter.




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Achetez biologique, recyclez les déchets…

Même si le bio est plus cher à l’achat, tournez-vous vers ce mode de production. Au lieu d’utiliser 70% du produit, vous en utiliserez presque 100%, ce qui au final revient moins cher. Vous pourrez ainsi cuisiner fanes, cosses et épluchures qui ne contiennent pas de pesticides. Cuisiner ces déchets naturels des fruits et légumes vous sera strictement interdit avec les aliments non issus du bios. Misez également sur les circuits-courts, les AMAP, le vrac pour régaler vos convives à Noël. Vous bénéficierez ainsi de produits de saison, en quantité adéquate (les paniers des AMAP sont cependant souvent très généreux en quantité) et à moindre coût.

Au marché, lors de l’achat, pensez à demander à votre primeur de ne surtout pas les couper. À défaut de les cuisiner, compostez-les (si vous avez un jardin) ou renseignez-vous sur les composteurs collectifs à disposition dans votre quartier. De même, achetez toujours des produits de saison et si possible issus d’une production locale. Achetez la quantité dont vous avez besoin. Sinon lancez-vous dans la conservation en bocaux, en confit, surgelés. Vous pourrez ainsi profiter de certains légumes toute l’année.

A Noël, comme tout au long de l’année, cuisinez des produits de saison et plutôt locaux. Une exotique mangue, c’est toujours tentant après un repas pantagruélique, mais c’est aussi l’un des aliments dont l’empreinte carbone est la plus importante (le chocolat ou le café également…). Sans parler des pesticides et engrais non naturels qui ont permis de la faire pousser et dont elle porte les stigmates invisibles mais nocifs dans la peau.

Le lendemain du réveillon, cuisinez les restes

Si vous décidez de cuisiner les grands classiques du genre à savoir la dinde aux marrons accompagnée de ses légumes (potiron, patates douces), le foie gras, le saumon, la bûche, etc… vous pouvez cependant faire des économies en cuisinant le lendemain ces ingrédients. Marrons, potirons et patates douces pourront se transformer en purée ou, plus savoureux, en veloutés. Les restes de la dinde seront parfaits en gratin ou plus original en rillettes. Le foie gras accompagnera à merveille des œufs cocotte. Le saumon s’utilise dans un plat de pâtes, une tourte, une quiche. Vous pouvez transformer sa peau en chips savoureuses.


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Si vous avez préféré un plat léger comme du poisson, la terrine ou le hachis parmentier pendra idéalement la suite. Les fruits de mer pourront par exemple s’associer dans une paella. Les restes de bûches pourront servir de base à des tiramisus individuels présentés sous forme de verrines. Quoiqu’il en soit, si vous avez décongelé un plat, ne le recongelez jamais !

Tags:
Noël
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