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Avent : le dimanche de la joie

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Gaëtan de Bodard - publié le 17/12/17

Retrouvez chaque dimanche de l'Avent l'homélie de l'abbé Gaëtan de Bodard, curé des communautés paroissiales de Fresnay-sur-Sarthe, Oisseau-le-Petit et Sougé-le-Ganelon, dans la Sarthe.

Il n’y a rien qui vous surprend, rien qui cloche en ce troisième dimanche de l’Avent, chers frères et sœurs ? Bon , allez, je vous aide : vous savez que ce dimanche est le dimanche de la joie – d’où la couleur rose qui remplace momentanément le violet et qui transforme votre curé en gros chamallow. Dimanche de la joie parce que la Nativité est toute proche : le troisième dimanche de l’Avent nous dit que nous sommes presque au bout de notre course, que la joie de Noël est à portée de main. Et vous savez que cette année, le temps de l’Avent est réduit à son strict minimum avec les quatre dimanches réglementaires : le 24 décembre, nous célébrerons le matin le quatrième dimanche de l’Avent, et le soir, dans la foulée, la nuit de Noël, pendant laquelle est né Celui qui venait nous sauver, nous racheter du Mal et du péché. Alors oui, avec le prophète Isaïe, disons : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. » Et avec saint Paul, nous pouvons nous réjouir et redire : « soyez toujours dans la joie ! » Très bien tout ça : la joie, le Seigneur qui vient, Noël… Ça fait du bien. Nous en avons besoin et nous savons que c’est le Seigneur qui est la source, l’origine, le sommet de toute joie véritable ! N’empêche qu’aujourd’hui, il y a un truc qui cloche, qui semble ne pas coller, qui pourrait faire tache…


St. John the Baptist

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Allez, je ne vous laisse pas languir et vous donne la réponse : à vue humaine, la croix dont j’ai marqué – « recouvert » devrais-je dire !– Célestine, Thomas et Samuel, Gaspard et Maël, Ethan et Mia, apparaît comme incongrue, déplacée, dans cette joie affichée et assumée. J’ai tracé le signe de croix sur les yeux, la bouche, les oreilles, le cœur et les épaules de nos jeunes catéchumènes. Puis, comme si je voulais marquer le coup, bien insister, j’ai terminé en traçant sur eux une grande croix et, dans le même temps, ils se sont signés, ils se sont recouverts, habillés, de la croix du Seigneur Jésus. Or dans l’inconscient collectif, la croix, c’est la souffrance, le sang, la mort. Comment peut-on, sans être schizophrène, associer sans sourciller la croix et la joie.

Dieu qui S’est fait homme pour vivre notre vie

La réponse tient dans le fait que le Seigneur Jésus est venu assumer à 100% notre vie humaine, « de la crèche au crucifiement » comme le dit un chant populaire. Il a connu les joies des hommes, Il les a goûtées, savourées. Mais Jésus, qui est vrai Dieu et vrai homme, a aussi endossé les difficultés inhérentes à notre condition humaine. Jésus a souffert : de la faim, de la soif, de la fatigue, de la lassitude, de l’agacement ! Jésus a souffert dans Sa chair, dans Son être. Il sait –de l’intérieur !– ce que signifie avoir mal, souffrir, saigner. Jésus est venu vivre, assumer notre vie d’homme, dans toutes ses dimensions, à l’exception du péché. C’est cela qui fait notre joie : Dieu qui S’est fait homme pour vivre notre vie, Dieu qui n’a pas dédaigner vivre nos joies et nos peines, Dieu fait homme pour nous sauver !


Church Priest Praying

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Et Lui seul est notre Sauveur : c’est d’ailleurs la signification de Son prénom : Jésus –Yeshoua– c’est-à-dire « Dieu sauve ». Lorsqu’il sera interrogé sur ce qu’il est, Jean-Baptiste remplira pleinement sa mission de « témoin » venu « pour rendre témoignage à la Lumière. » Alors que tous les regards sont tournés vers lui, qu’on ne parle que de lui, au point que des prêtres et des lévites viennent de Jérusalem pour l’interroger, il dira très simplement quel est son rôle : annoncer la venue du Messie, préparer les cœurs. Jean-Baptiste se reconnaît serviteur, simple serviteur d’un maître tellement plus grand que lui.

Pas de fausses promesses

Par ce rite de la croix tracée sur eux –imprimée en eux– nos jeunes catéchumènes disent au Seigneur et témoignent devant nous de leur confiance en Dieu, en ce Dieu qui ne fait pas de fausses promesses de bonheur mais qui nous dit qu’au milieu de nos épreuves, de nos difficultés, de nos peines, il est présent. En se préparant au baptême, avec l’accord et le soutien de leurs parents, ils disent leur désir d’être sauvés eux aussi par la Croix du Christ. Leur engagement fait notre joie en ce dimanche de la joie : Jésus Sauveur va pouvoir étendre Sa miséricorde sur eux. Continuons à les porter dans notre prière et renouvelons intérieurement notre propre engagement à la suite du Christ Sauveur.

Belle et sainte dernière ligne droite, chers frères et sœurs : gardons nos cœurs bien attentifs, prêts à faire le bien, ancrés dans la prière, pour que la joie de la Nativité soit complète et fasse de nous des saints.

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