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Daniel le Stylite, un saint haut perché

Ruines de l'église Saint-Siméon Stylites, à Idlib, en Syrie.

© Homo Cosmicos I Shutterstock

Ruines de l'église Saint-Siméon Stylites, à Idlib, en Syrie.

Isabelle Cousturié ✝ - publié le 11/12/17 - mis à jour le 09/12/22

Fêté le 11 décembre, le moine Daniel de Syrie, digne successeur de Siméon l’ancien, passe les 33 dernières années de sa vie sur le sommet d’une colonne, au bord du Bosphore.

Daniel est né à Marathe près de Samosate en Syrie, en 410. Il est moine. Un jour, à Antioche, il rencontre Siméon un ascète, qui vient de prendre une décision “extrême” pour conjuguer sa vie de foi et l’afflux de pèlerins chrétiens venus solliciter ses prières et ses conseils : vivre au sommet d’une colonne. L’espace est juste suffisant pour se tenir debout ou assis, mais jamais allongé. Et les pèlerins — ceux qui trouvaient le courage — devaient grimper pour aller le voir, en échange de quoi ils lui apportaient de quoi se nourrir. On le retrouvera mort les mains jointes et les yeux fermés, 39 ans plus tard. Il s’agit de saint Siméon, le premier et le plus célèbre des Stylites (du mot grec “colonne”). Très vénéré par les Églises d’Orient, il est auteur de miracles et de conversions parmi les arabes.

Rencontre avec Siméon l’Ancien le stylite

Quand Daniel le rencontre, Siméon est considéré par ses pairs comme un fou ou un “crâneur”. Mais cette étrange forme d’ascétisme aiguise la curiosité du jeune moine qui, comme lui, a développé son zèle pour le christianisme très jeune. Il est en effet entré au monastère avant l’âge de 16 ans. Comme lui, il n’a pas peur des jeûnes les plus austères et de passer des heures debout à prier et à méditer. Lui aussi prêche et dispense des conseils autour de lui. Siméon le stylite deviendra son maître et son modèle. Tant et si bien qu’à la mort de celui-ci, on lui remet son manteau et il décide de suivre son exemple. Daniel a 50 ans. Il passera les 33 dernières années de sa vie perchée sur une colonne.

 À la place des idoles païennes

Cette forme d’ascétisme, pour le moins originale, est interprétée par les historiens comme une sorte de “martyre permanent” dans le prolongement de celui enduré par les chrétiens lors des violentes persécutions des premiers siècles. Partie de Syrie, elle s’est répandue en Égypte puis dans tout l’est du bassin méditerranéen avant de gagner aussi la Russie. Ces anachorètes, perchés sur leurs colonnes de 10 à 20 mètres haut, prêchent, guérissent les malades et célèbrent l’Eucharistie. Ainsi, ils transforment un symbole païen — mettre des idoles au sommet d’une colonne — en un lieu de haute élévation spirituelle.

À lire aussi : ces ermites qui vivaient au sommet d’une colonne

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