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Des reliques du père Jerzy Popieluszko, assassiné à cause de son charisme, dérobées en Italie

Jerzy Popiełuszko

© Public Domain

Louise Alméras - publié le 29/10/17

Dans la Pologne communiste, le père Popieluszko (1947-1984) s’est élevé contre le mal du totalitarisme. Il s’est notamment engagé dans Solidarnosc (solidarité) le syndicat ouvrier soutenu par Jean Paul II dont il était l'aumônier. Il a été exécuté peu après son enlèvement par la police communiste en 1984.

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Cette semaine, on apprenait que des reliques de ce prêtre polonais — des ossements — venaient d’être volées du sanctuaire de Notre-Dame de Montecastello, au nord de l’Italie. Un larcin qui intervient 33 ans presque jour pour jour après son assassinat, le 19 octobre 1984. Le curé, Giuseppe Mattanza, a prié les voleurs de prendre contact anonymement et de rapporter les reliques qui attirent beaucoup de croyants dans ce sanctuaire. Car les malfrats ont aussi emportés une relique de saint Jean Paul II : un tissu imprégné du sang de l’ancien pape. Une nouvelle fois ces deux figures polonaises du XXe siècle semblent liées par un destin commun. 

Jeune homme charismatique et dévoué, Jerzy Popieluszko est ordonné prêtre en 1972, à Varsovie. Il s’occupe de sa paroisse et des jeunes. Mais suite à la loi martiale instaurée par le général Jaruzelski en décembre 1981, son sacerdoce prend une tout autre dimension. Il aide notamment les membres de Solidarnosc persécutés et poursuivis par la dictature communiste, et dénonce ces arrestations excessives. À 34 ans, il est nommé vicaire à la paroisse Saint-Stanislas de Varsovie.




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Des sermons à la radio

Il y célèbre des messes où ses sermons ardents déplacent les foules, venues de toute la Pologne. Bientôt, ceux-ci sont diffusés dans tout le pays, notamment grâce à la radio libre Radio Free Europe, arrivant même jusqu’aux oreilles du pape. Jean Paul II, touché par le courage de son compatriote, lui envoie un chapelet pour lui manifester son soutien.

Les autorités communistes commencent à se méfier du prêtre et de sa renommée, surtout de la « Messe pour la patrie » — dite chaque mois — où il invite à la réconciliation, au pardon et à l’amour de ses ennemis. Il est alors traqué, intimidé, diffamé, surveillé et en danger de mort à chaque messe qu’il célèbre. Des policiers en civils assistent aux célébrations, postés à l’intérieur comme à l’extérieur et n’hésitent pas à appeler les fidèles à se soulever contre lui, même à prendre les armes. On veut le faire taire.

« Un prêtre qui célèbre des messes de la haine », « tu seras pendu, tu seras crucifié », peut-on lire dans la presse. Mais loin de se replier, Jerzy Popileszko déclare à l’évêque qui souhaite le mettre en sécurité à Rome : « Je me suis consacré, je ne me retirerai pas. Je n’ai plus peur, je suis prêt à tout ».




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Symbole du combat contre le mal par le bien

Les accusations continuent contre lui et il compte sur la liste des quelques 69 prêtres surveillés par le régime. On lui reproche « un abus de sacerdoce ». Il est alors convoqué treize fois par la milice et survit à un premier attentat. Malgré tout, il offre du café chaud aux policiers qui souffrent du froid à la sortie de son église et continue de s’élever contre l’indifférence, le mal, la soumission à la médiocrité et à la servitude. Plus ses ennemis s’acharnaient contre lui, plus il les aimait. 

Le soir de son arrestation, le 19 octobre 1984, où il sera torturé, sa dernière prière récitée au rosaire est celle d’un artisan de paix : « Prions pour que nous soyons libérés de la peur, de l’intimidation, mais surtout de l’envie de vengeance et de violence ». Sa dépouille sera retrouvée onze jours plus tard. 




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