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Franz Stock, l’aumônier allemand qui accompagnait les résistants français condamnés à mort

FRANTZ STOCK

© Domaine Public

Frantz Stock

Benjamin Fayet - publié le 19/10/17

Les éditions du Cerf ont récemment publié le "Journal de guerre de Franz Stock, aumônier allemand du Mont-Valérien pendant la guerre". C’est lui qui fut chargé d’accompagner jusqu’au peloton d’exécution de nombreux condamnées à mort, résistants, juifs, chrétiens, communistes… Un bouleversant témoignage de cette grande figure spirituelle qui contribua à la réconciliation franco-allemande.

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Étienne François, professeur d’histoire à l’Université Paris I et à l’Université libre de Berlin qui a préfacé cet ouvrage inédit retrace pour Aleteia son parcours exceptionnel et édifiant.

Aleteia : La France joua un grand rôle dans la formation spirituelle de l’abbé Franz Stock. Pouvez-vous évoquer sa relation avec les catholiques français au cours de ses jeunes années ?
Étienne François : Né en 1904 dans la petite ville de Neheim en Westphalie, fils aîné d’une famille modeste et profondément catholique, lui-même très croyant, ayant évoqué dès l’adolescence le désir de devenir prêtre, Franz Stock serait devenu un prêtre allemand comme un autre si un événement imprévu n’avait bouleversé de fond en comble sa vie pour faire de lui un prêtre franco-allemand avant la lettre. Un catholique français, en l’occurrence Marc Sangnier (1873-1950), est à l’origine de cet événement. Laïc engagé et désireux de réconcilier l’Église avec le monde moderne, ce dernier organise au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans le parc de son château de Bierville, des rassemblements internationaux de jeunes pour la paix. Pendant les vacances de l’été 1926 Franz Stock, qui s’apprêtait à rentrer à l’automne au grand séminaire de Paderborn, prend part avec 800 autres jeunes allemands au sixième « Congrès démocratique international pour la paix » qui rassemble au total 6 000 jeunes de 33 pays différents. Les découvertes et rencontres qu’il fait alors le fascinent et le marquent durablement. Il noue aussitôt amitié avec un autre laïc français socialement engagé, Joseph Folliet (1903-1972), découvre la France, décide d’apprendre le français, séjourne à Tulle dans la famille d’un des participants aux rencontres, revient pour un nouveau séjour en 1927 et prend part à un pèlerinage à Lourdes en compagnie de plusieurs jeunes adultes de Tulle (dont l’un d’eux fera plus tard tragiquement partie des « pendus de Tulle » exécutés en juin 1944 par la division SS « Das Reich » quelques jours seulement avant le massacre d’Oradour-sur-Glane).

Dans une lettre adressée en 1946 à une libraire française, il écrit : « C’est en Corrèze que j’ai pris le premier contact avec la France, au mois d’août 1926, et depuis ce pays ne m’a plus laissé. Mes premiers séjours en France furent extrêmement instructifs et impressionnants. Je leur dois une grande partie de ma culture spirituelle et littéraire ». Après son retour à Paderborn, il demande en effet aussitôt à poursuivre ses études de théologie à l’Institut catholique de Paris. Il y passe trois semestres, en 1928-1929, est logé au séminaire des Carmes et est de ce fait le premier Allemand depuis 1914 à fréquenter une faculté de théologie française. À Paris, il apprend à mieux connaître le pays, devient « compagnon de Saint-François » (un mouvement chrétien pour la paix fondé en 1927 par Joseph Folliet), visite très souvent le musée du Louvre et entre en contact avec le poète Francis Jammes (1868-1938) ainsi qu’avec l’abbé Henri Brémond, historien et critique littéraire reçu à l’Académie Française en 1923. Intellectuel et artiste tout autant que prêtre, il peint à ses heures, apprécie tout autant les impressionnistes français que les expressionnistes allemands, admire et lit attentivement Pascal et saint François de Sales, tout en s’intéressant à la littérature du « renouveau catholique » du XXe siècle français – à commencer par Paul Claudel.

Retourné en Allemagne en 1929, ordonné prêtre en 1932, il commence son ministère sacerdotal dans la Ruhr, mais n’y reste pas longtemps. En 1934, en effet, le cardinal Verdier (1864-1940), archevêque de Paris depuis 1929 et qui avait connu Franz Stock à l’époque où il était séminariste aux Carmes, fait appel à lui pour diriger la « mission allemande de Paris », c’est-à-dire la paroisse de langue allemande de Paris dont les activités avaient repris en 1926. Franz Stock arrive donc à Paris en septembre 1934 et s’installe dans les locaux de la mission situés rue Lhomond, dans le Ve arrondissement. Commencent alors pour lui des années d’un ministère difficile : ses paroissiens, en effet, ne sont pas seulement des catholiques allemands installés régulièrement à Paris et souvent sympathisants ou partisans convaincus du régime nazi au pouvoir en Allemagne depuis janvier 1933 (à commencer par l’ambassadeur Otto Abetz, que Franz Stock avait connu antérieurement dans le cadre de rencontres franco-allemandes), mais également des réfugiés politiques ou raciaux qui viennent, sans considération de confession, chercher aide et secours auprès de Franz Stock. « Je me dois à mes paroissiens les plus malheureux », confie alors Franz Stock. « Ils sont juifs. Je consacre mon temps à aider les juifs ». Patriote allemand légaliste, Franz Stock entretient de bons rapports avec l’ambassade allemande qui soutient financièrement la mission. Mais par ailleurs, radicalement hostile au nazisme et à son idéologie anti-chrétienne, il veille à être au service de tous sans se laisser instrumentaliser par le régime. Pour ce faire, il s’emploie en particulier à faire découvrir la France et sa culture aux Allemands vivant à Paris et œuvre dans le sens d’une réconciliation franco-allemande qui repose sur un respect et une reconnaissance réciproques. C’est dans cet esprit également qu’il commence de rédiger un livre sur la Bretagne et mène une recherche historique sur les premiers imprimeurs allemands venus s’installer à Paris avant 1500.

Quand l’Allemagne occupe la France en 1940, le père Franz Stock devient aumônier des prisons allemandes à Paris. Une de ses tâches est d’accompagner les otages et résistants condamnés à mort par les occupants. Cette fonction occupe une grande partie de son « journal de guerre ». Il semble avoir marqué, profondément, nombre de ces condamnés dans les derniers moments de leur vie. Que sait-on de sa relation avec les prisonniers ?
Le « journal des fusillés » qui représente la partie de loin la plus importante du livre donne effectivement des informations très précises sur les otages et condamnés à mort que Franz Stock a accompagnés jusqu’à leurs derniers instants. Ce journal commence seulement à la fin de l’année 1941 et n’évoque pas les condamnés à mort dont il s’est occupé antérieurement. Le premier d’entre eux fut l’ingénieur Jacques Bonsergent, le premier civil parisien fusillé par les Allemands le 23 décembre 1940 au bois de Vincennes. Parmi les 70 à 80 condamnés à mort qu’il a accompagnés jusqu’à la fin décembre 1941, deux au moins ont une certaine célébrité : le capitaine de corvette Honoré d’Estienne d’Orves, gaulliste et catholique convaincu, et Gabriel Péri, député communiste de Seine-et-Oise et membre du comité central du PCF, fusillé au Mont-Valérien le 15 décembre 1941, qui refuse certes toute aide religieuse de Franz Stock, mais lui fit assez confiance pour lui remettre avant son exécution son alliance, lui demandant ensuite de la remettre à son épouse. Car « en pleine guerre, l’Allemand qu’était Franz Stock s’est fait le serviteur de ceux-là même que son gouvernement considérait comme ses pires ennemis » comme le dit le père Michel Riquet, lui-même ancien déporté. Pour assumer ce ministère de réconfort et de fraternité, il a été en permanence sur la corde raide : il lui fallait d’un côté gagner et mériter la confiance des détenus, pratiquer avec eux la fraternité en actes (grâce aux deux poches qu’il avait cousues à l’intérieur de sa soutane, il fit passer d’innombrables objets, messages et écrits entre les détenus, leurs familles et leurs proches), accompagner le plus souvent les condamnée à mort jusqu’au poteau d’exécution, tout en veillant, de l’autre côté, à ne pas perdre le crédit des autorités militaires et civiles et allemandes, soit une tâche proprement surhumaine.

Son journal ne mentionne pas moins de 520 fusillés nommément identifiés, à quoi s’ajoutent 216 fusillés anonymes, soit au total 736 personnes exécutées entre le 29 janvier 1942 et le 9 août 1944 (soit dix jours seulement avant la libération de Paris), ce qui représente, en moyenne, pratiquement une exécution par jour. Animé par un très fort souci pastoral, Franz Stock veut aider les condamnés à mourir en paix. Il leur propose donc de dialoguer avec eux et s’ils le veulent, de les bénir, de les confesser et de leur offrir la communion. Beaucoup — y compris chez ceux d’entre eux qui avaient pris leurs distances avec l’Église — acceptent ses offres, ce que Franz Stock note avec précision. Néanmoins il se refuse à faire la moindre différence entre ceux qui rejoignent le giron de l’Église, voire demandent à être baptisés, et ceux qui, soit parce qu’ils sont juifs ou soit parce qu’ils sont des athées convaincus, refusent son aide pastorale, entre ceux « qui croyaient au ciel » et « ceux qui n’y croyaient pas ». Les mentions de son journal montrent d’évidence qu’il a pour eux le même respect et la même solidarité, et à plusieurs reprises, il ne cache pas son admiration pour le courage de ceux qui, juste avant d’être fusillés, chantent aussi bien la Marseillaise que l’Internationale et meurent en s’écriant aussi bien « vive la France » que « vive le parti communiste ».

À côté de l’aide pastorale apportée aux condamnés à mort, Franz Stock a consacré l’essentiel de son temps dès la fin de l’année 1940 aux visites aux détenus des prisons de Fresnes, de la Santé et du Cherche-Midi. De cela il parle très peu dans son journal, sinon pour dire qu’il s’y rend en moyenne trois jours par semaine. Or ce ministère a été tout aussi important que l’aide apportée aux condamnés à mort et c’est sur lui que repose avant tout la reconnaissance accordée à Franz Stock du côté français. De combien de prisonniers s’est-il occupé ? Rien ne permet de le dire de manière précise. Mais il me paraît évident qu’il a rencontré plusieurs milliers d’entre eux, venant les voir de manière régulière lorsqu’ils étaient détenus pour plusieurs mois ou même semaines. Nombre d’anciens détenus ont rapporté leurs rencontres avec Franz Stock pendant la guerre. L’exemple le plus connu est celui d’Edmond Michelet. Tous s’accordent à souligner sa profonde humanité, la sympathie qu’il avait pour les détenus et l’aide spirituelle et morale qu’il leur apportait. Car non content de leur consacrer le plus clair de son temps, il servait d’intermédiaire avec leurs familles et leurs proches, rusant pour cela avec les gardes des prisons et se faisant aider par les réseaux d’amis français et allemands qu’il avait à Paris.

J’ai un souvenir personnel de ce type de rencontres, celui de mon oncle Michel François, âgé alors de 37 ans, qui travaillait aux Archives nationales et fut détenu à Fresnes entre la fin juillet et la fin août 1943. Il termine en effet le récit détaillé qu’il a laissé de cet emprisonnement par l’évocation de ses rencontres avec celui qu’il appelle « l’abbé S… » venu le voir, ainsi que deux autres détenus, le 14 août pour les confesser, leur offrir la communion et prier avec eux la Vierge Marie. « Telle fut cette communion où la joie de nos âmes paraissait trouver un aliment de plus dans le dénuement de cette cellule, devenue pour un instant, sans lumière et sans orgues, la plus belle des chapelles ». Sa reconnaissance est au reste d’autant plus grande que Franz Stock, ajoute-t-il, revu trois semaines plus tard (donc après la libération de mon oncle) lui confie qu’il s’était bien gardé de dire aux détenus, pour ne pas porter atteinte à leur moral, qu’il avait le même jour accompagné jusqu’au Mont-Valérien douze condamnés à mort qui furent fusillés dans les fossés et moururent héroïquement sous les balles du peloton d’exécution.

À la fin de la guerre, fait prisonnier par les Américains puis reversé aux Français, il est chargé de mettre en place le « séminaire des barbelés » destiné à la formation des séminaristes allemands prisonniers de guerre. Quelles étaient les intentions des Français avec ce séminaire ? Comment s’acquitta-t-il de cette tâche ?
L’intention première des autorités militaires françaises était, dans un contexte où la défaite de l’Allemagne nazie était devenue certaine, de contribuer à la naissance d’une Allemagne nouvelle, capable de rejeter le nazisme et de surmonter le choc de l’écrasement et des destructions de masse, pour apprendre progressivement à retrouver sa place parmi les autres nations, et pour cela de mettre à la disposition des catholiques allemands des prêtres jeunes, bien formés et capables de les aider à retrouver le chemin de la foi, de l’espérance et de la réconciliation. Donc un double objectif de dénazification et de rééducation anticipant ce qui allait être la politique des Alliés dans leurs zones d’occupation avant le début de la guerre froide. La demande faite à Franz Stock d’offrir aux séminaristes et étudiants en théologie catholique, prisonniers de guerre des Français, la possibilité de reprendre leurs études et de ses préparer au sacerdoce lui fut transmise en mars 1945 par l’abbé Le Meur, un prêtre résistant que Franz Stock avait connu lorsque ce dernier était emprisonné à la Santé puis à Fresnes et qui avait vu en lui le directeur idéal de cette nouvelle institution, dans la mesure où il était non seulement un témoin exemplaire d’une foi vécue, engagée et non contaminée par le nazisme, mais aussi un excellent connaisseur de la France, reconnu comme tel par tous ceux qui l’avaient fréquenté, et quelqu’un de foncièrement hostile au nationalisme et soucier d’œuvrer à la réconciliation entre Français et Allemands.

La mise en place de ce que l’on a appelé plus tard le « séminaire des barbelés » fut loin d’être évidente : il fallait trouver des locaux appropriés, des enseignants qualifiés, regrouper les futurs séminaristes dispersés à travers toute la France et surtout arriver à faire reconnaître aux responsables allemands et français des camps de prisonniers que les séminaristes avaient besoin d’un statut particulier qui leur permette de reprendre leurs études. Le véritable démarrage n’eut lieu que fin avril 1945, près d’Orléans, avec 35 étudiants et en août 1945, le séminaire fut transféré dans un dépôt de l’administration militaire situé au Coudray, à proximité de Chartres. Ce travail épuisant, auquel Franz Stock se consacra corps et âme, n’aurait pu être réalisé sans le soutien des autorités militaires françaises et plus encore sans le soutien du clergé catholique français à tous les niveaux, à commencer par le cardinal Suhard, archevêque de Paris, et celui de Mgr Roncalli, le futur Jean XXIII, alors nonce apostolique en France. Au total plus de 900 enseignants, religieux, prêtres et séminaristes sont passés par le « séminaire des barbelés » et plus de 600 futurs prêtres, appelés les « chartrains » et ordonnés à leur retour en Allemagne après leur libération, y ont été formés. Dans son discours d’adieu du 26 avril 1947, véritable testament spirituel déterminé et entièrement porté vers le futur, Franz Stock appelle les futurs prêtres à prendre une part active à la construction d’un monde nouveau et plus encore à la reconstruction d’une Église qui revienne à ses sources premières en se centrant sur le Christ : « Une Église messagère du surnaturel qui puisse ainsi sauver la Création, une Église mandataire de Dieu qui puisse aider à libérer l’humanité ». Après la fermeture du séminaire en juin 1947, Franz Stock resta en France pour s’y occuper des Allemands qui y séjournaient, mais les efforts qu’il avait dû déployer pendant la guerre puis à la tête du séminaire l’avaient tellement épuisé qu’il mourut subitement à l’hôpital Cochin le 24 février 1948, âgé de 44 ans seulement.

Symbole de l’amitié franco-allemande, sa vie a-t-elle contribué au rapprochement entre les deux pays ? Quelle est sa notoriété de l’autre côté du Rhin ?
Oui, incontestablement, et ceci dès avant la fin de la guerre. Impressionnés par son courage et sa générosité, nombre de prisonniers français avec qui il avait été en relations pendant la guerre et qu’il avait soutenus moralement et spirituellement pendant leur détention, ont vu en lui la preuve vivante que nazisme et Allemagne ne sont pas deux réalités identiques. Encouragés par son exemple, ils deviendront à leur tour des acteurs de la réconciliation franco-allemande, le cas le plus connu étant celui d’Edmond Michelet (1899-1970), mis au secret à Fresnes après son arrestation à Brive-la-Gaillarde, en février 1943, et qui a laissé un témoignage émouvant et émerveillé du soutien que lui a apporté alors Franz Stock (lui apprenant entre autres, que sa femme, contrairement à ce que prétendaient ses geôliers, n’avait pas été arrêtée). « Jamais », écrira-t-il plus tard, « Franz Stock ne se demande : est-ce un Allemand ou un Français ? Est-il chrétien, juif ou incroyant ? Est-il innocent ou coupable ? Une seule question se posait pour lui : a-t-il besoin de moi ? Comment puis-je alléger ses souffrances ? ». Déporté plus tard au camp de concentration de Dachau, Michelet, devenu ministre du Général de Gaulle après sa libération, s’engagea résolument en faveur de la réconciliation entre les deux pays.  

Symbole de la réconciliation franco-allemande honoré également dans les deux pays, Franz Stock est connu en France avant tout pour son soutien apporté aux détenus et aux condamnés à mort ainsi que pour son engagement inconditionnel en leur faveur, tandis qu’en Allemagne on voit davantage en lui un des artisans, grâce en particulier à la direction du « séminaire des barbelés », du renouveau catholique dans l’Allemagne (occidentale) de l’après-guerre. Il est bien connu en particulier dans la région d’où il est originaire et qui appartient au Land de Rhénanie-Westphalie. L’archevêque de Paderborn, Mgr Hans-Joseph Becker, a ouvert en 2009 une procédure de béatification en sa faveur ; transmise à Rome, cette dernière est en cours d’examen depuis 2014.

Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps pour que ses « écrits de guerre » soient enfin publiés ?
La raison principale vient de ce que ces écrits — en particulier le « journal des fusillés » et le « journal des Cherbourg » — sont des documents privés qui appartiennent à la famille de Franz Stock. Jusqu’ici, ils n’étaient connus que par quelques extraits de qualité inégale. Pour pouvoir les publier — en langue originale allemande et en traduction française —, il a donc fallu non seulement les transcrire fidèlement, puis les faire traduire, mais surtout obtenir l’accord de la dernière sœur survivante de Franz Stock, Madame Theresia Stock, ainsi que celui de l’archevêque de Padeborn et du professeur Rüdiger Althaus qui a dirigé la confection du dossier de demande de béatification. Cette autorisation a été accordée, sur initiative française, aux deux associations sœurs qui en France et en Allemagne se vouent à la mémoire de Franz Stock. Ces dernières ont alors décidé en 2015 de préparer une édition critique complétée par de nombreuses notes et une longue introduction aidant à mieux comprendre ces écrits inédits. L’essentiel de ce travail a été effectué en France sous la direction de Jean-Pierre Guérend. Les deux livres, au contenu identique et publiés l’un en français (aux éditions du Cerf) et l’autre en Allemagne (aux éditions Herder), ont paru au même moment au printemps 2017.

Propos recueillis par Benjamin Fayet. 

FRANZ STOCK

Journal de guerre : 1942-1947 : écrits inédits de l’aumônier du Mont Valériensous la direction de Jean-Pierre Guérend. Éditions du Cerf, mai 2017, 24 euros.

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