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Sœur Rosalba : « Être une oasis de paix au cœur des grandes villes »

Sister Rosalba

© FMJ

Sœur Rosalba

Kévin Boucaud-Victoire - publié le 10/09/17

Le 20 août dernier, les Sœurs des Fraternités monastiques de Jérusalem ont élu à leur tête l’Italienne Rosalba Bulzaga, 60 ans.

C’est la première prieure générale non française de cet institut né dans le prolongement de Vatican II. Mais sœur Rosalba Bulzaga le connaît bien. Elle l’a rejoint dans les années 1980 et a contribué à sa structuration en fondant un prieuré à l’étranger. Licenciée en droit canonique, elle a soutenu un mémoire intitulé « Relecture canonique de la naissance des Fraternités de Jérusalem ».

Aleteia : Vous êtes la première non française à être élue prieure de votre communauté. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Sœur Rosalba : Pour moi, c’est très simple. Nous sommes toutes de différents pays. La diversité est à la base de nos fraternités. Je ne regarde jamais les sœurs par leur nationalité. C’est la même chose pour elle. Pour moi, cela fait partie du service.

Quant à ma nomination, elle représente pour moi un changement de vie. En quelques heures, ma vie a pris une toute nouvelle direction. Cela m’a donné le vertige. J’ai énormément prié lorsque nous étions réunis en Sologne (Loir-et-Cher) pour notre chapitre général. Mais je n’ai complètement réalisé que lorsque Monseigneur Vingt-Trois m’a demandé si j’acceptais. J’ai alors senti une force extérieure m’envahir. Je ne sais cependant pas encore en quoi ma vie va être bouleversée.

Vous êtres dorénavant assistée par sœur Giovanna, sœur Jeanne, sœur Aude-Marie et sœur Cécile. Quel rôle ont-elles à vos côtés ?
Elles ont été élues conseillères générales quelques jours après moi. Elles m’aideront à prendre les décisions. Leur présence et leur maturité sont très importantes pour moi. La diversité de leurs profils va m’apporter quelque chose.

Vous appartenez à la fraternité depuis près de 30 ans. Vous avez également dédié votre mémoire aux Fraternités de Jérusalem. Quel bilan tirez-vous de ces années ?
Quand je suis arrivée, il n’existait que le monastère Saint-Gervais de Paris. J’étais la 19e sœur arrivée. C’est dans ce contexte que j’ai appris le français. J’ai connu la reconnaissance de l’institut par le diocèse de Paris. J’ai également été témoin de la croissance de la communauté. La maison-mère parisienne est ainsi devenue un institut du droit diocésain.

Puis, je suis partie en 1998 à Florence, où a ouvert le premier prieuré hors de France. J’ai activement participé à cet événement. Nous nous sommes implantés à l’église de la Badia Fiorentina, ancienne abbaye bénédictine qui remonte au Xe siècle. J’ai été élue plusieurs fois au conseil général des Fraternités. Je connais au moins de nom toutes les sœurs, ce qui sera un avantage pour mes prochaines responsabilités.

Pour ce qui est de mon mémoire, c’est une idée du père Pierre-Marie Delfieux, fondateur des Fraternités. Il voulait par-là structurer l’institut et m’a demandé d’étudier le droit canonique.

Vivre la solitude au cœur de grandes villes, comme vos fraternités, qu’est-ce que cela change ? En quoi cela s’inscrit dans le mouvement charismatique né après le concile Vatican II, que vous incarnez ?
Même si nous ne sommes pas les seuls installés au cœur des villes, cela fait en effet notre originalité. Pour nous, cela fait intégralement partie du charisme. Au départ, les fondateurs sont partis d’une intuition. Les monastères sont faits pour nous permettre de vivre aux milieux des hommes. À une époque, les sociétés étaient principalement rurales. Voilà pourquoi les monastères s’installaient à la campagne.

Mais aujourd’hui, cette donnée a changé. Le monde est urbain. Il leur apparaissait alors logique de s’installer en ville avec les hommes. Nous désirons être en leur sein une oasis de paix et y insuffler l’esprit divin. Nos prières sont dirigées vers les villes où nous habitons, qui nous façonnent par leur rythme. Mais nous avons aussi pour ambition de vivre différemment des autres citations. Nos monastères sont des lieux qui accueillent les gens. Ce sont des endroits de silence et de rencontre.

Nous avons pour objectif d’insuffler l’amour aux villes, à commencer par Paris. Nous le faisons par la prière qui apprend à aimer différemment. Par nos prières, nous permettons la présence de Dieu. Nous recherchons le Seigneur sur les visages des personnes que nous côtoyons. Notre appel est comme une alliance.

Comment imaginez-vous l’évolution des Fraternités dans les années et à venir ?
C’est très difficile à imaginer. Je compte me mettre autant que possible à l’écoute des frères et des sœurs. Nous devons avancer ensemble pour permettre à Dieu de briller dans les villes où nous sommes installés.




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