Si vous n’arrivez pas à dire “non” et que vous vous retenez sans cesse d’exprimer ce que vous pensez, alors ce qui suit pourrait vous aider…
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On a tendance à confondre la bonté avec l’incapacité de dire “non”, de dire ce que l’on aime ou pas, de mettre des limites et de satisfaire nos propres besoins. Apprendre à dire “non” ne revient pas à sortir en claquant la porte. C’est être prêt à mûrir en sachant que personne n’arrêtera de nous aimer car on a décidé de prendre en compte nos propres désirs et opinions. Il ne s’agit pas de dire qu'”on n’a aucune obligation”, mais bien de comprendre qu’il est important d’adopter une position claire face à la vie, face aux exigences quotidiennes, aux personnes et à ce que chaque situation exige.
Les ruptures sont inévitables dans la vie. Nous devons parfois abandonner nos enfants sur la cime des arbres pour qu’ils apprennent à voler. Même si des chutes et des égratignures sont souvent le prix à payer, la récompense en vaut la peine, car ils deviennent qui ils sont réellement.
Il se peut que les personnes qui nous ont éduqués aient oublié de nous dire que nous pouvons décliner une invitation, que cela n’est pas pécher que de dire “non” à ce que l’on n’est pas disposé à faire, et que l’on n’a pas à se sentir coupable quand on impose des limites ou que l’on ressent le besoin de nous plaire à nous-mêmes en premier lieu.
Être bon
Ils ont oublié de nous dire qu’être “trop gentil” n’est pas pareil qu’être bon. Qu’en me déplaisant pour plaire aux autres, je ne respecte pas la loi de l’amour qui affirme : “Aime ton prochain comme toi-même”. Être bon, c’est avoir de l’empathie, c’est compatir à la douleur des autres et être prêt à les aider, c’est avoir de la compassion, de la tolérance et du respect pour ceux qui nous entourent.
En revanche, être “trop gentil”, c’est satisfaire les attentes des autres, ce qui ne comble pas forcément les nôtres. C’est aussi porter un fardeau sur les épaules, se sentir obligé de correspondre autant que possible à ce que les autres attendent de nous, bien que cela ne soit pas en harmonie avec ce que nous souhaitons intérieurement.
Se protéger face à ceux qui peuvent abuser de notre gentillesse
À être trop gentil, on en devient fragile. En effet, chaque fois que nous choisissons de répondre aux attentes des autres au détriment de notre propre bien-être, nous sommes fragiles et vulnérables, nous nous exposons à leur jugement. Celui qui arrête d’être “trop gentil” devient plus fort. Il découvre qu’il a de la valeur même quand il refuse de rendre un service ou quand il préfère se teindre les cheveux en bleu.
C’est en chuchotant que la vie nous donne des leçons. Tant que nous n’apprenons pas à aimer et à détester, à permettre et à empêcher, à autoriser et à interdire avec authenticité, nous souffrirons car nous ne respecterons pas notre propre esprit. Il ne s’agit pas d’être égoïste, mais bien de se respecter soi-même avant tout. Ce n’est qu’ainsi que nous serons préparés à aider. Ce n’est qu’ainsi que nous serons prêts à aimer…