separateurCreated with Sketch.

De Saint-Malo à Cancale, sur les pas de sainte Jeanne Jugan

CHAPELLE A CANCALE

Chapelle Notre-Dame du Verger à Cancale

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Elisabeth Bonnefoi - publié le 08/08/17
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Sainte Jeanne Jugan est la fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres. L’été uniquemment, il est possible de partir à la découverte de deux maisons où elle a vécu, en Bretagne. Une belle escapade spirituelle à faire, à vélo surtout !Canonisée en 2009, Sainte Jeanne Jugan, la fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, n’a jamais quitté sa Bretagne natale. Pour en apprendre un peu plus sur sa vie et son oeuvre, deux lieux emblématiques sont exceptionnellement ouverts au public en été, à deux pas des plages de la côte d’Émeraude. C’est donc une excellente parenthèse estivale à faire une après-midi, à vélo (ou en voiture !) car la distance entre les deux sites est de 18km… Notre conseil : aller de Saint-Malo à Cancale par Saint-Coulomb et les champs, et faire le retour par la côte. Sur place, les visites guidées sont gratuites, et chaque année, des bénévoles Associés de Jeanne Jugan se relaient pour vous accueillir comme chez elle. A Saint-Malo comme à Cancale, vous ferez de vraies rencontres humaines…

La Mansarde à Saint-Servan, le début d’une œuvre

La Mansarde est située à Saint-Servan (commune de Saint-Malo) tout près de la tour Solidor et de l’église Sainte-Croix. Jeanne Jugan s’y installe avec une amie en 1837. Elles ont deux pièces. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une colocation de jeunes étudiantes gâtées ! Non, Françoise a 72 ans et file la laine à la maison ! Jeanne a 45 ans et travaille très dur pour gagner sa vie en faisant des journées à domicile. Leur temps libre se passe en tournées auprès des pauvres. Une jeune orpheline de 17 ans viendra partager leur modeste logis et leur vie de prière.

MANSARDE SAINT SEVRAN

© Elisabeth Bonnefoi
La Mansarde à Saint-Servan

Jeanne donne son lit à une première femme âgée

Un soir d’hiver 1839, Jeanne Jugan recueille dans sa mansarde sa première personne âgée, Anne Chauvin, une pauvre dame infirme, sur le point de mourir de froid. Jeanne la monte dans ses bras par l’escalier étroit qui existe encore et elle lui donne son lit ! Ce soir-là, elle dort dans le grenier sur une paillasse. Puis elle en recueille une deuxième, puis une troisième… Son œuvre vient de naître. Le logis deviendra vite trop petit. D’autres jeunes filles s’engagent avec elle au service des pauvres, spécialement des personnes âgées. Aujourd’hui environ 2200 Petites Sœurs des Pauvres sont présentes sur les cinq continents, où elles ont 180 maisons. La Mansarde et son grenier, inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1951, sont devenus un lieu de recueillement. On est frappé par la petitesse du logis et par la grandeur de l’œuvre fondée ici. Quelle leçon !

La maison natale à Cancale, humble chaumière

Sainte Jeanne Jugan est née à Cancale dans cette modeste chaumière du hameau des Petites Croix, sur la route de Saint-Coulomb. La maison ne se trouve donc pas dans le centre du bourg, ni près du port, mais on la trouve facilement. Lorsque Jeanne naît ici le 25 octobre 1792, c’est la campagne. Son père est pêcheur à Terre-Neuve comme beaucoup de Cancalais. Il disparait en mer et la mère de Jeanne espère le retour de son époux pendant près de 20 ans… Veuve ou non, la vie est difficile : révolution, famine, disette… Sa mère fait des ménages dans les fermes pour élever les cinq enfants. La famille vit dans une pièce unique au sol de terre battue. Il y a une ou deux vaches dans l’étable attenante.

MAISON JEANNE JUGAN CANCALE

© La maison mère des Petites Soeurs des Pauvres, Saint-Pern
Maison natale de sainte Jeanne Jugan à Cancale

Une enfance marquée par la pauvreté et par la foi

On ne sait pas grand-chose de l’enfance de Sainte Jeanne Jugan à Cancale, si ce n’est qu’elle a été marquée par la pauvreté et par la foi chrétienne. Jeanne a été baptisée à l’église Saint-Méen de Cancale qui est aujourd’hui un musée. Très tôt, Jeanne apprend à prier. Il n’est pas rare de voir des visiteurs venus du monde entier s’agenouiller à leur tour devant le crucifix au-dessus de la cheminée…

Sur la route du retour, vous pouvez ajouter une halte à la chapelle Notre-Dame du Verger, où les Cancalaises se rendaient volontiers pour confier leurs maris ou leurs fils à la Vierge. On peut imaginer la petite Jeanne suivant sa mère… Revenez ensuite à Saint-Malo par la côte, en longeant l’Anse du Guesclin, une des plus belles anses de la côte d’Emeraude, l’été en fin de journée, pour profiter de la belle lumière du soir.

MAISON JEANNE JUGAN CANCALE

© La maison mère des Petites Soeurs des Pauvres, Saint-Pern
Maison natale de sainte Jeanne Jugan à Cancale

Jusqu’au 15 septembre 2017, visite guidée gratuite tous les jours de 14h30 à 18h

La Mansarde, Maison de fondation des Petites Sœurs des Pauvres
4 rue Jean XXIII
35400 Saint-Malo (Saint-Servan)
Maison des Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Malo (accueil) 02 99 81 96 31
petitessoeursdespauvres.org

La maison natale de Jeanne Jugan
69 avenue du général de Gaulle
35260 Cancale
Office de tourisme
44 rue du Port
35260 Cancale
02 99 89 63 72

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)