La nature peut être un véritable chemin de prière. Elle s’étale sous nos yeux comme une écriture à déchiffrer. Dieu nous la donne pour nous refaire, nous reposer, nous guérir, que nous soyons en vacances ou non.
La nature nous incite à revenir à notre cœur et nous apprend à y séjourner comme dans une maison amie. Dieu y a laissé les traces de sa beauté pour nous attirer en lui.
Exercice de présence
« Pour celui qui prie sans cesse, le monde entier devient église », disait le moine orthodoxe Silouane. Je vous suggère cet exercice de présence dans la nature, où vous priez avec tous vos sens.
D’abord, marchez lentement et regardez. Dieu éclate tellement dans toute sa création, note Péguy, que pour ne pas le voir et le louer, il faut être bien aveugle. Il resplendit dans les fleurs et les oiseaux, les astres et les eaux, les arbres et les montagnes. Il se déploie dans l’infiniment grand et l’infiniment petit, surabonde en formes, en couleurs et en rythmes.
Ensuite, asseyez-vous… Vous êtes seul avec la nature qui vous entoure : la végétation, les animaux, le ciel… Respirez les différents parfums. Écoutez. Fermez les yeux. Discernez les sons : « Le vent qui sifflait, et le chant mélodieux des oiseaux dans l’épaisse ramure, le bruit rythmé des eaux puissantes » (Sg 17, 18).
Concentrez-vous sur un son. Priez avec ce son. Descendez avec lui dans le lieu secret du cœur. Répétez intérieurement un mot que vous aimez et qui vous aide à vous recueillir. Ce mot peut être : « Jésus, amour, Abba, Maranatha… », ou une formule brève : « Je t’aime. Viens Seigneur. Libère-moi. Loué sois-tu pour ta nature… »
Les distractions sont au rendez-vous, c’est normal, priez avec elles. Concentrez-vous de nouveau sur un son de la nature. Respirez doucement. Entendez palpiter la création au rythme des battements de votre cœur. Un vide s’installe progressivement pour laisser place au silence de l’oraison. Vous vous laissez aimer par ce Dieu présent dans la nature et dans votre cœur. Vous pouvez lui parler et le louer en toute simplicité. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier

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