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Qu’est-ce qu’un prieuré ?

PRIORY CAYAC

Philippe Roy/Aurimages

Le parc et les vestiges du prieuré de Cayac sur la route des chemins de Saint-Jacques de Compostelle (Gradignan).

Sabine de Rozières - publié le 29/07/17

De nombreuses congrégations religieuses établissent des prieurés, terme qui désigne à la fois un bâtiment et une forme d’organisation communautaire. Architecturalement, un prieuré ne se distingue pas par ses spécificités, mais plutôt par ses fonctions. C’est le cas pour les Frères de Saint-Jean. Rencontre avec le frère François de Longevialle, prieur de la communauté installée à Orléans, dans la paroisse Saint-Laurent.

Aleteia : Qu’est-ce qu’un prieuré ?
Frère François : Il s’agit de maisons ou de couvents où vivent un petit groupe de frères ou de sœurs. Contrairement aux idées reçues, un prieuré n’est pas toujours dépendant (ou “fille”) d’une abbaye. Chez les Frères de Saint-Jean par exemple, il s’agit de communautés autonomes au sein de la congrégation et nous veillons à garder une taille familiale pour chacune d’elles. Dans les ordres monastiques, les prieurés sont souvent des fondations (ou filles) d’une abbaye qui seront “érigées” elles-mêmes en abbayes quand elles deviendront, soit pérennes financièrement, soit quand elles réuniront suffisamment de frères ou de sœurs ayant fait profession solennelle (ou perpétuelle). Tout dépend des règles monastiques des ordres. Pour nous, à Orléans, nous distinguons bien le prieuré de la paroisse. Je suis le prieur de la communauté des Frères de Saint-Jean à Orléans mais c’est un autre frère du prieuré qui est le curé de la paroisse dont nous avons la charge. Chaque entité a son rythme propre, ce sont deux structures et deux communautés différentes même si nous cherchons à créer un effet de synergie.

Quel est le rôle du prieur ?
Le mot vient du latin “prior” qui signifie : le premier parmi ses égaux. Dans la vie monastique, la fonction de prieur relève de l’autorité du père abbé mais dans la vie des ordres mendiants ou apostoliques, le prieur est simplement celui qui est à la tête de la communauté. Chez les bénédictins et cisterciens, il y a un prieur dans l’abbaye elle-même, qui est le bras droit du père abbé ou de l’abbesse et qui est nommé par lui (ou elle). Dans certaines communautés non monastiques, les prieurs peuvent aussi être nommés par leurs supérieurs ce qui n’est pas le cas chez nous. En effet, nous avons choisi d’élire nos prieurs lors de chapitres d’élection et nos mandats sont limités à trois ans et ne peuvent être renouvelés qu’une seule fois à un endroit donné.

Quels sont les revenus d’un prieuré ?
Bien souvent les communautés développent des activités qui correspondent à leurs règles de vie et leur assurent un part de revenu. Certains font du fromage, d’autres des confitures, des crèches, des biscuits ou encore bien d’autres choses. Quant à nous, nous n’avons pas d’activité de ce genre. Et comme nous sommes une unité autonome nous devons pourvoir à nos dépenses. Si nous avons trop, nous reversons ce qui nous reste à la congrégation, notamment pour les lieux de formation et les prieurés qui n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins. Par ailleurs les diocèses qui nous confient des missions nous aident financièrement, comme ici à Orléans. Nous signons une convention qui comporte d’un côté la mission qui nous est donnée et d’autre part les contreparties financières octroyées pour mener à bien notre mission. Mais nous vivons aussi de la charité et de dons sollicités ou spontanés, notamment pour tout ce qui concerne la nourriture. Et puis évidemment, nous recevons des dons faits dans le cadre de nos activités apostoliques, pour une prédication, un mariage, un baptême ou autre… En revanche la quête lors des messes et des autres activités paroissiales va à la paroisse.

Qu’est-ce qui coûte le plus cher dans un prieuré ?
Toutes les cotisations qui concernent les prévoyances maladie et vieillesse sont des postes de dépenses très importants. En revanche on ne cotise pas pour le chômage… car on ne le craint pas vraiment !


Voici quelques prieurés à visiter pour leur beauté ou aller se ressourcer :

Le prieuré de Laloubère, près de Tarbes dans les Hautes Pyrénées, est tenu par  une communauté de frères prémontrés
Prieuré Notre-Dame des Neiges
12, rue de la Châtaigneraie
65310 Tarbes-Laloubère
Tél : 05 62 51 80 60 – Fax : 05 62 93 28 63
Mail : nd.des.neiges@mondaye.com
Site Internet : www.mondaye.com

Dans la vallée de l’Eure à Epernon, le Prieuré Saint-Thomas est géré par la  communauté des Sœurs du Christ
Prieuré Saint-Thomas
29, rue du Prieuré Saint-Thomas
28231 Epernon
02 37 83 60 01
Site : www.prieure-saint-thomas.fr

Près de Paris en direction de Beauvais à Troussures, le prieuré Notre Dame de Cana est géré par les Frères de Saint-Jean
3 rue du Château
60390 Troussures
Site : www.ndcana.com


Propos recueillis par Sabine de Rozières.

Tags:
Patrimoine
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