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Comment un traumatisme d’enfance peut engendrer une maladie chronique à vie

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Calah Alexander - publié le 09/07/17
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Trop souvent minimisé, l’impact du psychisme sur le corps est tel, que de graves séquelles physiques peuvent apparaître. Mais il existe des moyens de se soigner, même des décennies plus tard. C’est ce qu’ explique notre collègue américaine… L’un des pires aspects de la médecine occidentale, a été de traiter, très longtemps, le corps comme une machine, déconnectée des pensées d’un patient, souvenirs ou émotions et de chercher des causes physiques pour toutes les maladies. Cela apparaît particulièrement idiot en lumière de tout ce que nous savons à propos de l’interaction entre le corps et l’esprit – par exemple, un stress mental et émotionnel cause des inflammations ainsi que de l’hypertension.

Au cours des dernières décennies, les médecins ont commencé à comprendre et reconnaître cette connexion, encourageant de plus en plus de patients à consulter des psychologues en plus des médecins. Mais les conséquences d’un traumatisme émotionnel, sur la santé d’une personne, sont toujours sous-estimées, souvent de manière inexcusable.

Les traumatismes d’enfance conduisent à des maladies chroniques. Ceci n’est pas une constatation hypothétique ou une théorie – mais c’est un fait médical bien documenté, dont la plupart d’entre nous n’avons jamais entendu parlé. J’ai supposé que c’était une découverte récente quand j’ai lu les gros titres mais ce n’était pas le cas.

Donna Jackson Nakawaza souffre d’une maladie auto-immune depuis la mort de son père lorsqu’elle avait 12 ans. Elle a consulté de nombreux médecins pour ces convulsions et sa paralysie, qui l’ont conduite à l’hôpital John Hopkins, mais ce n’est pas avant l’âge de 51 ans qu’un docteur lui a expliqué qu’il y avait une explication très simple pour ces symptômes : En tant que journaliste scientifique, j’ai été choqué de découvrir que la recherche liant le stress à la maladie de l’enfance des adultes a commencé en 1996 avec l’étude intitulée Kaiser Kaiser Permanente-CDC Adverse Childhood Experiences Study (ACE Study). Depuis, plus de 1 500 études examinées par des pairs ont vu ces résultats répliqués.

Comme son physicien lui a expliqué, un traumatisme d’enfance conduit à un état chronique de « combat, vol ou fige ». Cet état est est provoqué lorsque les hormones de stress inflammatoire affluent dans notre corps et notre cerveau, c’est un trait d’évolution conçut pour nous aider à survivre.

Le problème est que quand ces hormones affluent dans un corps d’enfant, elles altèrent les gènes qui contrôlent la réactivité au stress, le réglage de la réponse au stress est mis sur « élevé » à vie. Ceci augmente dramatiquement le risque d’inflammation, qui peut plus tard se traduire par un cancer, une maladie cardiaque ou encore une maladie auto-immune.

Cependant, cela ne signifie pas pour les adultes que les effets sont irréversibles. Une étude montre que lorsque les docteurs discutent des traumatismes d’enfance avec leurs patients, ces mêmes patients montrent une diminution de 35 pour-cent de visites secondaires. Il semble que reconnaître les souffrances d’un patient, lui permet de les voir comme légitimes et d’y faire face.

Evidemment, un peu de prévention vaut toutes les thérapies du monde. Même un traumatisme d’enfance qui semble anodin, comme le divorce des parents ou un dénigrement constant par les parents ou les frères et sœurs, peut causer une réponse en combat ou vol. Les parents devraient donc être conscients du taux de stress de leurs enfants, et s’efforcer de créer un environnement aimant et calme.

Pour les adultes qui ont souffert d’un traumatisme lorsqu’ils étaient enfant, la meilleure solution est la reconnaissance totale de ce traumatisme ainsi que les conséquences sur le long terme. Heureusement, des solutions telles que la méditation ou la pleine conscience ont fait leurs preuves auprès des adultes, mêmes des décennies après le traumatisme.

Alors qu’il n’est peut être pas possible d’éliminer complètement les effets d’un traumatisme d’enfance, il est possible qu’essayer de guérir le traumatisme puisse diminuer la maladie qui en résulte.

Cet article est une traduction de la version américaine d’Aleteia

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