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José Gabriel Brochero : l’évangélisateur à dos d’âne

JOSE BROCHERO

Wikimedia

Sylvain Dorient - publié le 02/07/17

Pour le saint padre Brochero, compatriote du pape François, son combat spirituel tenait dans les pattes de sa mule : sa paroisse couvrait 4336 kilomètres carrés de vallées et de montagnes argentines.

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Entré au séminaire dès l’âge de 16 ans, le père Brochero fut ordonné prêtre en 1866, puis il reçut la charge de la paroisse San Alberto : 10 000 habitants dispersés sur 4336 km², dans les montagnes de Sierras Grandes, à plus de 2 000 mètres d’altitude ! Il y découvrit un peuple vivant dans une grande misère morale et matérielle, sans route ni école. Le prêtre fut rapidement surnommé Cura Gaucho, du nom des « gauchos », ces gardiens de troupeau de la pampa. Quant à sa mule, surnommée Malacara « Laideron » – car elle ne payait pas de mine – elle devint son presbytère ambulant, et parcourait inlassablement les hauteurs argentines, jusqu’aux maisons les plus reculées. Quand on lui demandait pourquoi il passait tant de temps sur les routes, il répondait : « Quel malheur si le diable me prenait une seule âme ! ».

« Laideron », l’église portative

Par tous les temps, ils frappaient aux portes pour apporter conseils et sacrements. Sa fidèle Malacara portait dans ses fontes une icône de la Vierge Marie, un autel portatif et un livre de prières. Outre son activité intense de prêtre, le Cura Gaucho aida à bâtir des routes et une école pour filles. Plusieurs épidémies frappèrent sa paroisse, dont une de choléra, pendant laquelle il fut toujours au côté des malades, méprisant les risques de contagion. En fin de compte, il contracta la lèpre, de l’avis général en se consacrant à un malade, abandonné, qui était atteint de cette maladie à un stade avancé.

Le pape François, si fier des prêtres qui se « rendent aux périphéries » et « sentent la bonne odeur du troupeau » ne pouvait qu’être attaché à son compatriote. Il rappelait toutefois le 15 septembre 2013 place Saint-Pierre : « Le père Brochero était un homme normal, fragile, comme n’importe lequel d’entre nous, mais il connaissait l’amour de Jésus… » Les derniers mots du Padre, avant de mourir dans une léproserie, furent : « Maintenant tout est prêt pour le voyage ». Il a donné son nom à son village, « Villa Cura Brochero », où défilent chaque année des milliers de pèlerins.

Deux guérisons miraculeuses attribuées au prêtre ont été reconnues par le Vatican, celles de Nicolas Flores et de Camila Brusotti. Ces miracles ont ouvert la voie à sa canonisation, le dimanche 16 octobre 2016, en illustre compagnie : parmi ceux qui furent déclarés saints ce jour-là figuraient le premier saint martyr de la Révolution française, Salomon Leclercq, et le petit « cristero » mort en martyr au Mexique en 1928, José Sanchez del Río.

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