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10 lieux insolites à aller visiter cet été

CATHEDRALE DE LAON

© Shutterstock

Cathédrale de Laon

Marie Le Goaziou - publié le 26/06/17

Pour découvrir la France autrement et se laisser surprendre par ses richesses, découvrez 10 sites à visiter le temps d'un week-end ou pendant les vacances...

Les bœufs de la cathédrale de Laon, le cadran solaire des Jésuites de Grenoble, la chapelle du Christ jaune à Pont Aven ou encore le palmier des Jacobins à Toulouse… Connaissez-vous ces sites remarquables de notre patrimoine français ? Si ce n’est pas le cas ou pour le plaisir de les revoir, profitez d’un séjour à proximité pour aller à la rencontre de ces trésors situés aux quatre coins de la France.

Le cadran solaire des Jésuites de Grenoble

Si vous passez à Grenoble, n’hésitez pas à pousser la porte du lycée Stendhal, même en été, où on peut découvrir un chef d’œuvre de gnomonique baroque unique au monde… Conçu par le père Jésuite Jean Bonfa, ce cadran solaire à réflexion envahi les murs de la cage d’escalier. Grâce à un petit miroir fixé sur l’appui de chacune des deux fenêtres de la façade Sud, une tache de lumière se déplace sur un réseau de lignes et de courbes complexes, indiquant l’heure mais aussi les fêtes de la Vierge, le mois, la saison, le signe du zodiaque, l’heure du lever et du coucher du Soleil à certaines périodes de l’année.

CADRAN SOLAIRE
© DESCAMPS Simon / hemis.fr
Le cadran solaire des Jésuites de Grenoble

Lycée Stendhal, 1 rue Raoul Blanchard 38000 Grenoble, visites organisées par l’Office de Tourisme de Grenoble-Alpes Métropole, 14 rue de la République, 38000 Grenoble, 04 76 42 41 41, http://www.grenoble-isere.info

Le tombeau des ducs de Bourgogne et le puits de Moïse à Dijon

Le sculpteur de Philippe le Hardi, Claude Sluter a laissé à Dijon deux superbes exemples de son talent ; le tombeau du duc de Bourgogne orné d’un long convoi funèbre composé d’une quarantaine de statuettes en albâtre représentant des petits moines pleurant leur duc, tous plus expressifs les uns que les autres. L’artiste a su rendre toutes les attitudes de la tristesse, de la douleur et de la consolation, de manière intemporelle et universelle. Mais il faut aussi se rendre à l’ancienne chartreuse de Champmol, pour découvrir le Puits de Moïse, conservé au centre de l’ancien cloître. Attardez-vous sur les rides des visages et des mains des prophètes. Les mimiques des anges sont merveilleuses ! Les détails sont prodigieux : ceinturon, manche boutonnée, pages de livres. Et Jérémie est le portrait de Philippe Le Hardi !

Musée des Beaux-Arts, 1 rue Rameau, 21000 Dijon, 03 80 74 52 09

http://www.mba.dijon.fr

Centre Hospitalier Spécialisé La Chartreuse, 1 boulevard du chanoine Kir, 21000 Dijon, Visite guidée uniquement. Réservation obligatoire à l’Office de tourisme, 11 rue des Forges, 21000 Dijon, 08 92 70 05 58, http://www.destinationdijon.com

La chapelle du Christ jaune à Pont-Aven

Après avoir visité le très beau musée de Pont-Aven complètement rénové, il faut grimper par le Bois d’Amour à la chapelle de Trémalo pour entrer dans l’imaginaire de Paul Gauguin. Cette modeste chapelle, construite au XVIè, un peu bancale, au milieu de ces vieux chênes trapus et noueux, s’est fait remarquer des peintres fréquentant Pont-Aven par son authenticité. Lorsqu’on pénètre sous son large toit qui descend presque jusqu’au sol, on se sent enveloppé par le sacré. Nul doute que Gauguin ait été séduit par l’illustration des sept pêchés capitaux sur les poutres, mais il a aussi certainement été frappé par les Bretonnes en prière qui s’y trouvaient. C’est pourquoi il a “sorti” le Christ en bois polychrome du XVIIè de l’environnement de la chapelle en le plaçant sur une colline alentour pour son tableau le Christ Jaune.

CHAPELLE DU CHRIST JAUNE
© Yann Gwilhoù
La chapelle du Christ jaune à Pont Aven

Chapelle de Trémalo, 29930 Pont-Aven, www.pontaven.com, La chapelle est ouverte dans la journée.

La Grande Place à Saint Louis les Bitche

La Grande Place, c’est le nom qu’on donnait à l’équipe de verriers la plus qualifiée au sein de la cristallerie de Saint Louis. Aussi le musée qui évoque le savoir faire a été baptisé de ce nom. Installé au cœur de la manufacture, il permet à chacun de se laisser entrainer dans le tourbillon des savoirs faire des cristalliers à travers plus de 2000 pièces. À l’intérieur d’un écrin fait de bois brut et de tôles de polycarbonate translucides, une promenade de près de 1000 mètres s’enroule au dessus d’un ancien four. Doucement, on monte dans l’histoire des techniques depuis leurs débuts il y a quatre siècles, jusqu’à leurs évolutions les plus contemporaines. Le cheminement réserve de belles surprises, comme ces plongeoirs suspendus au dessus de la halle de production. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, dit-on… Et si c’était le contraire ? Le musée du cristal de Saint Louis est totalement enivrant !

La grande Place ; musée de la cristallerie Saint Louis, Rue Coëtlosquet, 57620 Saint-Louis-lès-Bitche, 03 87 06 40 04, http://www.saint-louis.com

Villaines-les-Rochers, le pays de la vannerie

Sur les bords de l’Indre, dans un village troglodytique à mi chemin entre Tours et Chinon, les vanniers tressent l’osier avec passion et imagination. Il rassemble près de 50 professionnels, la plupart regroupés au sein d’une coopérative créée au milieu du XIXème par le curé du village. Si la coopérative de Villaines a réussi à résister à l’invasion du plastique et des produits asiatiques, c’est grâce à une niche : les paniers pour le monde de la boulangerie. Du panneton pour faire lever la pâte à la sortie du four ou à l’étagère de la boutique… Le pain se présente dans un cadre d’osier, un matériau sain, écologique, durable et léger ! Mais la vannerie se prête aussi à toutes les fantaisies des designers ou des architectes, dans la maison comme au jardin.

Coopérative agricole de Vannerie, 1 rue de la Cheneillère – 37190 Villaines-les-Rochers Tel : 02 47 45 43 03

http://www.vannerie.com et http://www.osierpro.com

Les bœufs de la Cathédrale de Laon

Mais par quel miracle ce troupeau de bœufs est allé se percher dans les tours de la cathédrale, elle-même perchée comme la ville haute sur une butte de plus de cent mètres de dénivelé par rapport au plateau. Quelle foi et quelle volonté fallait-il pour construire au sommet ! Et que de moyens a-t-il fallu mettre en œuvre pour édifier cette extraordinaire cathédrale qui fut l’un des premiers édifices gothiques, contemporain de Notre-Dame de Paris. Les tours et l’ensemble de la façade ouest constituent ce que Laon possède de plus remarquable, avec leur jeu de pleins et de vides si original. Et surtout entre les colonnes des deux tours de la façade occidentale… se profilent seize grands bœufs de pierre qui semblent surveiller la ville. Ils viennent, dit-on, rappeler le miracle qui avait fait descendre du ciel un bœuf blanc venu remplacer un de ses congénères tombé d’épuisement durant un transfert de matériaux depuis la ville basse ! Aujourd’hui, ces extraordinaires bœufs sculptés regardent placidement le Poma, remplacement moderne du tramway à crémaillère installé en 1899, faire la liaison entre ville haute et ville basse en rêvant au miracle de l’électricité !

Cathédrale, 8 Rue du Cloître, 02000 Laon, Tel : 03 23 20 26 54, http://www.tourisme-paysdelaon.com

La gare en bois de Cauterêts

La gare de Cauterêts n’accueille plus de trains mais encore quelques bus, et surtout beaucoup de curieux : son architecture est en effet déconcertante en ces lieux ! Sa conception fut confiée à une société bordelaise qui fabriqua une série de panneaux de bois et la gare arriva ainsi en kit… par le train! Le pitch-pin, bois de pin d’Amérique du Nord assez semblable au teck, était au XIXè très utilisé dans la construction navale et l’architecture balnéaire. Cette étrange gare aurait pu ressembler à un chalet. Mais certains voyageurs encore endormis, en descendant du train, durent avoir un instant l’impression déstabilisante de s’être trompés quelque part pour se réveiller ainsi, non pas dans les Pyrénées mais au fin fond du far west !

La station de sauvetage de Goury

Au “Bout du Monde”, juste en face de l’île anglo-normande d’Aurigny, le petit port de Goury est le dernier abri avant les terribles courants du Raz Blanchard. C’est l’un des plus forts d’Europe et cela rend la navigation très difficile. Pour signaler le danger, on édifia le phare de la Hague, construit en 1834, sur le rocher “le Gros du Raz”, à 800 m de la côte. Mais cela n’empêche pas les naufrages… Aussi on y construisit une station de sauvetage octogonale aussi vaste qu’une cathédrale avec deux rampes pour permettre la mise à l’eau du canot à toute heure de la marée. Une architecture unique en France qui abrite depuis 1870 un canot de sauvetage toujours prêt à partir en mission.

STATION DE SAUVETAGE DE GOURY
© photo CORMON Francis / hemis.fr
La station de sauvetage de Goury

Station SNSM Port de Goury, 50440 Auderville, https://www.snsm.org

 Le palmier des Jacobins

Les Dominicains toulousains prêchent depuis 800 ans à l’ombre d’un palmier de pierre. Pourtant, nul ne connaît le nom du génial architecte qui donna à l’église du couvent originel sa voussure unique au monde… Construite entre 1230 et 1292, cette grande salle rectangulaire de 22m sur 46m reprend extérieurement une structure défensive déjà utilisée dans les églises fortifiées de l’époque romane. Cet immense vaisseau de briques scandé d’énormes contreforts en impose alors qu’à l’intérieur, tout y est léger, lumineux, d’une pureté époustouflante. Il se termine pour l’abside par une voûte étoilée composée de vingt-deux arcs. Le résultat est stupéfiant : la voûte du chevet tourne dans sa totalité autour d’une seule colonne, constituant ainsi le fameux “palmier des Jacobins”. Pour permettre d’apprécier à sa juste mesure ce joyau architectural, un immense cercle de miroir a été placé au pied de la fameuse colonne… Absolument renversant !

LE PALMIER DES JACOBINS
© photo par on stock / Fotolia.com
Le palmier des Jacobins

Couvent des Jacobins, Rue Lakanal, 31000 Toulouse, Tél : 05 61 22 23 82, http://www.jacobins.toulouse.fr

L’île d’Aix, une île de conte de fées

On embarque pour l’île d’Aix, comme dans un conte pour enfant ! Pointe de la fumée, le Pierre Loti vous embarque à Fouras afin de voguer jusqu’à cette petite virgule de terre, ancrée au large de l’estuaire de la Charente, au nord de l’île d’Oléron. Là vous irez vers Baby plage, Bois joly ou la plage des coquillages… Entre la place d’Austerlitz et la rue Marengo, on ne peut guère ignorer l’héritage laissé par Napoléon, d’autant que Napoléon Gourgaud, arrière-arrière petit-fils d’un général et baron de l’Empire, s’est ému de l’état d’abandon de l’île dans les années 1930. Avec son épouse américaine, ils fondent une « Société des amis de l’île d’Aix », deviennent de généreux bienfaiteurs et repeignent la vie de l’île en rose, couleur fétiche de l’excentrique et richissime baronne…

http://www.iledaix.fr

Pour aller plus loin :

Pour découvrir d’autres lieux atypiques de l’Hexagone, , découvrez l’ouvrage de Marie Le Goaziou, “France, coups de cœur, curiosités et sites insolites”, aux Editions Ouest France 2017, 19, 90€.

Tags:
tourisme
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