En France, chaque année, 75 000 tonnes de produits d’hygiène sont jetés. Emballages, tubes et produits jetables sortent de nos salles de bain et peinent à être triés et traités correctement. Afin de réduire notre impact écologique, prenons de meilleures habitudes pour diminuer le nombre de déchets jetés dans la poubelle de notre salle de bain. Des alternatives soucieuses de l’écologie existent pour une consommation zéro déchet, impactante. N’attendons plus pour protéger l’environnement et notre corps. Simplifions notre quotidien et réduisons la production de déchets en adoptant ces produits ingénieux et économiques. Si certains d’entre eux semblent plus chers à l’achat que leurs équivalents traditionnels, ils se révèlent toutefois bien plus économiques sur le long terme car plus durables.
Hygiène de bouche : brosse à dents compostable et dentifrice solide
Et si l’on disait adieu aux brosses à dents en plastique ? Alors qu’il est recommandé de changer de brosse à dents tous les trois mois environ, ce sont quatre branches de plastique jetées par an et par personne auxquelles s’ajoutent des emballages polluants. Il existe pourtant un produit plus malin : la brosse à dents en bambou 100 % biodégradable. Achetez la en vrac ou dans un étui recyclé et recyclable, et lorsqu’elle devra être remplacée, mettez la au compost.
Exit le dentifrice en tube plastique, bonjour le dentifrice solide. Optez pour un galet solide de dentifrice, dont vous n’aurez qu’à le frotter avec votre brosse à dents humide pour en extraire la matière. Disposez le dans un petit pot en verre ou autre contenant réutilisable à recharger avec de nouveaux galets une fois finis. Ces produits durent environ deux fois longtemps qu’un tube de dentifrice classique.
Pour la douche : savon saponifié à froid et shampoing solide
Le retour du bon vieux savon solide s’impose. Pour ne plus avoir à jeter les flacons de gels douche au recyclage incertain et à la composition parfois douteuse, on adopte le réflexe savon solide. Pour le corps, on le choisit saponifié à froid et sur-gras si l’on craint la sécheresse cutanée.
Pour les cheveux, on sélectionne la composition idéale suivant la nature de ses cheveux. Plus respectueux des fibres capillaires et de l’environnement, les produits slow-cosmétique ont tout bon. Prenez soin de votre chevelure en excluant au maximum de la composition de vos shampoings, les silicones, parabens et autres dérivés pétrochimiques.
Démaquillage : les disques lavables et les lingettes microfibre
Avez-vous déjà calculé le nombre de cotons démaquillants achetés, utilisés et jetés chaque jour dans votre salle de bain ? On estime qu’une personne utilise en moyenne 2200 disques démaquillants jetables par an. Ce sont autant de ressources très gourmandes qui pèsent bien plus sur l’environnement que sur votre porte-monnaie. Bannissez ces cotons démaquillants et passez aux disques lavables. Plusieurs marques proposent des disques en bambou, eucalyptus ou microfibre, réutilisables environ 300 fois, à laver en machine ou à la main après usage. Encore plus économique : fabriquez vous même vos disques démaquillants en cousant d’anciennes serviettes ou tissus doux.
Pour la table à langer, remplacez également les lingettes bébé par des carrés lavables. Plus durables et écologiques, ils serviront à l’hygiène intime des tout-petits. Si vous optez pour des carrés en coton, choisissez du coton bio, cultivé et transformé dans le respect de la nature et de l’homme.
Menstruations : coupe menstruelle et serviettes hygiéniques lavables
Une femme jetterait en moyenne dans sa vie entre 100 et 150 kilos de tampons et serviettes pour leurs menstruations. Autant de protections, applicateurs et emballages à détruire par incinération car non dégradables et non recyclables. Il existe pourtant des solutions pour se passer de ces produits jetables, toxiques et polluants.
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Pourtant brevetée dès 1930, la coupe menstruelle semble être perçue comme une innovation écologique récente en matière d’hygiène intime féminine. Aujourd’hui très populaire, elle permet aux femmes l’ayant adoptée de se passer des méthodes traditionnelles jetables. Cette petite coupe en silicone ou caoutchouc s’introduit dans le vagin pour recueillir le flux menstruel. Elle est à vider plusieurs fois par jour, en fonction de l’abondance du flux (il ne faut cependant pas la garder plus de 12 heures), et à rincer à l’eau claire. Non toxique et non polluante, la coupe menstruelle (aussi appelée Cup) se conserve environ 10 ans. Elle est généralement disponible en deux tailles : une petite pour les flux légers, et une plus importante pour les flux abondants ou les femmes ayant déjà accouché par voie basse.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec la coupe menstruelle, vous pourrez adopter les serviettes hygiéniques lavables. Contrairement à leur consœurs jetables, elles ne produisent pas de déchets, et ne contiennent pas de substances chimiques pour votre corps. Une bonne solution pour réduire l’impact environnemental des menstruations (1447 serviettes hygiéniques sont en effet utilisées chaque seconde dans le monde).
Nettoyer ses oreilles avec un oriculi
Exit les bâtonnets en plastique et coton pour récurer ses oreilles. Le cure-oreilles (ou oriculi) remplacera habilement tous coton-tiges pour retirer le cérumen à l’entrée de votre oreille. L’oriculi permet d’éviter la perte de coton dans le conduit auditif et ainsi la formation de bouchon. Cette tige en bambou ou inox est l’alternative zéro déchet et économique, déjà adoptée au Japon et en Chine. Bien conservée, sa durée de vie est illimitée.
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