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Comment l’Église a rendu les poules gentilles

TETE DE POULE

© Pixabay

Une poule

La rédaction d'Aleteia - publié le 05/05/17

Les poules n'ont pas toujours été les placides gallinacées qui picorent le sol des basses-cours. Originellement, le volatile était plutôt irascible. Jusqu'à ce que les chrétiens s'en mêlent. Ou quand Dieu rejoint Darwin.

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Avant, les poules étaient méchantes. Mais ça, c’était avant… que les chrétiens ne s’intéressent de près à cet animal. Une étude se voulant très sérieuse vient d’établir que les pratiques religieuses chrétiennes avaient fait évoluer l’espèce génétiquement. La poule d’antan était en effet bien peu sympathique. Son origine demeure méconnue, mais on suppose qu’elle vivait dans la jungle asiatique avant que les humains ne s’intéressent à elle pour la domestiquer à des fins alimentaires. Elle serait arrivée en Grèce vers l’an 500 avant Jésus-Christ. Mais elle est longtemps demeurée un animal agressif, et assez peu productif, malgré sa domestication.


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D’après des chercheurs britanniques, canadiens et allemands — qui viennent de publier leurs conclusions dans la revue Molecular Biology and Evolution, publiée par l’université d’Oxford — c’est l’influence du christianisme qui aurait fait de la poule une volaille sociable et paisible par le truchement d’une évolution génétique. En imposant des jeûnes réguliers dans le calendrier, dont un Carême de 40 jours, l’Église aurait fait de ce volatile une ressource indispensable pour offrir un substitut à la viande bovine, ovine ou porcine, proscrite quand il faut faire maigre. Dès lors, il a fallu développer la population des poules pour répondre aux besoins croissants, en chair ou en œufs.

Vivre ensemble

Confrontée à l’impératif du « vivre-ensemble » dans des basses-cours devenues bondées, les poules auraient alors appris les règles de la cohabitation pacifique, indispensable à une ponte sereine. Tant et si bien que ces mœurs pacifiques seraient entrées dans leurs gènes. Les scientifiques, en travaillant sur des ossements de poules médiévales européennes et en les comparants à des échantillons plus anciens, ont en effet constaté une évolution très nette du gène THSR – qui influence le caractère via les fonctions reproductives — peu avant l’an mil, alors que la chrétienté connait une expansion spectaculaire.

Sauf que cette théorie – la consommation accrue d’œufs, en particulier durant le temps de Carême – est pour le moins surprenante. Elle s’appuie sur les travaux du Pr Bruce Venarde, éminent médiéviste de l’université de Pittsburgh, selon qui les interdits alimentaires de l’époque n’auraient porté que sur « les animaux à quatre pattes », ce qui aurait autorisé ipso facto la consommation de poisson, de volaille et d’œufs. Une vision particulièrement atypique puisqu’il est généralement considéré que tout type de viande, ainsi que les œufs, étaient interdits. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on s’en offrait à Pâques, pour écouler tous ceux qui avaient été pondus, et non consommés pendant le Carême. Quelques séances de catéchisme ne seraient sans doute pas superflues dans les laboratoires de ces éminents chercheurs…

Il demeure enfin nécessaire de se garder d’une vision trop manichéenne du caractère de la poule, opposant la méchante volaille des temps archaïques, au gentil gallinacé du Moyen Âge. Dans les Évangiles en effet, la poule fait une courte apparition sous des traits particulièrement favorables. Jésus n’hésite pas à l’utiliser pour évoquer la tendresse et la protection  qu’il souhaite apporter au peuple d’Israël : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides ceux qui ton sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes » (Mt 23, 37). De quoi relativiser la portée de cette étude ?

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