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Une jeune fille sur la voie de la sainteté : “Je ressemble peut-être à un monstre mais je n’en suis pas un”

Daniela Zanetti

Daniela Zanetti © Fair Use

Philip Kosloski - publié le 06/04/17

Daniela Zanetta, décédée à l’âge de 23 ans, a été un témoignage de ce que veut signifie vraiment l’expression « souffrir avec le Christ ».

Fin mars, le pape François a officiellement reconnu les vertus héroïques de Daniela Zanetta, une jeune italienne de 23 ans, décédée en 1986 d’une maladie rare de la peau (une épidermolyse bulleuse dystrophique, comme celle dont souffre le petit Charles qui a beaucoup touché les lecteurs d’Aleteia). Elle fut profondément admirée, durant toute sa vie, pour l’amour sans faille qu’elle portait à Dieu malgré ses immenses souffrances.

Daniela était à la tête d’un groupe de jeunes dans sa paroisse et aimait passer du temps avec ses amis. Elle essayait autant que possible de vivre comme une adolescente ordinaire et ne voulait en aucun cas être traitée autrement. Cependant, ses activités étaient souvent limitées par ses nombreux séjours à l’hôpital et les soins médicaux qu’elle devait subir. Sa maladie la rendait sujette à des hospitalisations soudaines et de fréquentes transfusions sanguines. D’une manière générale, elle était assez faible, et avait toujours besoin de traitements et de soins pour pouvoir vivre une vie a peu près normale.

“Chaque jour qui se lève est un don de Dieu”

À l’époque, le débat sur l’euthanasie était déjà vif mais Daniela s’opposait avec vigueur à cette pratique comme elle l’avait déclaré dans un journal local. En prenant son cas en exemple, elle voulait montrer au monde la beauté de sa vie malgré les souffrances.

“Je suis une jeune fille de 22 ans. Je suis née handicapée. J’ai une maladie de la peau qui laisse des cicatrices sur tout mon corps. […] Peut-être que je ressemble à un monstre mais je n’en suis pas un ! Ce n’est pas simple de vivre 22 ans sur la croix, mais je crois en Dieu et mon amour pour Lui est immense. Je Le remercie de m’avoir donné la vie, car chaque nouvelle journée m’offre une nouvelle opportunité de L’aimer et de Le servir. Ce n’est pas la folie qui me pousse à considérer la souffrance comme un don précieux de Dieu, c’est mon expérience concrète, vécue pleinement et souvent dans les larmes : Je suis sûre que tout cela est un fruit de la volonté et de l’amour de Dieu. […] Chaque jour qui se lève est un don de Dieu et si cette vie est marquée d’une manière particulière par la souffrance, ce don est dédoublé car la souffrance nous fait grandir, crée un dialogue profond avec Dieu, nous aide à expier de nombreux péchés et fait taire les remarques insensées de certaines personnes. […] La vie est belle !”

“Je demeurerai ferme au centre de ton Amour”

Daniela tenait également un journal dans lequel elle écrivait des lettres à Jésus et parlait de ce qu’elle ressentait : sur les épreuves, sa foi, sa confiance en Dieu etc.

“Toi, Père, Tu m’as chargée de cette tâche, de cette croix, un sceau marqué dans ma chair depuis mon premier cri, comme si Tu voulais être sûr que je ne m’égare pas… Je n’ai pas toujours aimé cette attention de Ta part à mon égard. Combien de fois ai-je voulu me fondre dans la foule, être une personne parmi les autres… Je ne comprenais pas Ton amour pour moi car il signifiait souffrance. Tant de sacrifices, tant d’amertume… Je ne comprenais pas. Puis un jour, en larmes, je T’ai dit Tu ! Et à compter de ce moment, je T’ai offert mon corps malade, blessé, défiguré. Je demeurerai ferme au centre de ton Amour.”

Daniela est morte à l’âge de 23 ans suite à des complications de sa maladie. Les jeunes sont venus en masse à son enterrement et sa foi inébranlable, au cœur d’une telle souffrance, fut une source d’inspiration pour beaucoup de monde.

La cause de sa canonisation a été ouverte en 2004 et à la fin du mois dernier. Le pape François lui a donné le titre de “vénérable”. La prochaine étape sera l’authentification de miracles survenant par son intercession.




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FoiMaladie
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