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Le gouvernement tunisien rénove un cimetière chrétien

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©FETHI BELAID / AFP

A vandalised tomb is seen in the Tunis' Christian cemetery of Carthage Byrsa, on the northern outskirts of the Tunisian capital on March 5, 2017. / AFP PHOTO / FETHI BELAID

Marc Eynaud - publié le 08/03/17

Depuis la révolution de 2011, le cimetière avait en effet été laissé à l’abandon et plusieurs tombes avaient été saccagées et profanées.

Le gouvernement tunisien a pris la décision de rénover le cimetière chrétien de Carthage Byrsa dans la banlieue nord de Tunis.

Depuis la révolution de 2011, le cimetière avait en effet été laissé à l’abandon et plusieurs tombes avaient été saccagées et profanées. D’après une habitante citée par l’AFP, le lieu était devenu un repère pour des buveurs d’alcools, mais aussi pour des « chasseurs de trésors » qui sévissent dans les cimetières et les sites archéologiques à la faveur de la révolution tunisienne de 2011. La situation a donc incité le gouvernement à prendre des mesures, tout d’abord pour protéger le site de nouvelles incursions mais aussi pour réhabiliter les tombes saccagées.

Être catholique en Tunisie

La Tunisie est loin d’être le pays le plus répressif à l’égard des chrétiens. Le père Sergio Perez, en service à la cathédrale de Tunis, confiait à l’Aide à l’Église en Détresse (AED) que la nouvelle constitution tunisienne (2014) « garantit non seulement la liberté de culte, mais aussi une véritable liberté de conscience. Cela inclut aussi la conversion d’une religion à l’autre, par exemple de l’Islam au christianisme, ce qui est absolument inimaginable dans de nombreux autres pays islamiques. Bien entendu, la théorie est une chose, tandis que la pratique en est une autre. Mais il s’agit de dispositions vraiment très récentes. Il faut attendre de voir comment les choses évolueront. »

Malgré tout, il y a des facteurs d’inquiétudes pour la liberté religieuse. Un temps dominée par le parti islamiste Enhadda, la scène politique tunisienne avance laborieusement dans la transition démocratique. Dans un entretien accordé à l’Humanité en 2016, Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE partageait son appréhension : « Avant de quitter le pouvoir, ils ont organisé une réforme fiscale qui ruine la classe moyenne laïcisée, laquelle constitue le pire ennemi des Frères musulmans. Depuis, de nombreux attentats ont ensanglanté la Tunisie visant à tuer son économie, ruiner le secteur touristique, les syndicats, les associations, de façon à revenir au pouvoir. C’est la stratégie systématique des Frères musulmans ».

Un pays fortement touché par le djihad

On estime le nombre de ressortissants tunisiens partis faire le djihad à 5000. Un chiffre qui place l’ancien protectorat français parmi les premiers fournisseurs de contingents pour Daech. Une situation qui alarme un gouvernement fragilisé par une faible croissance et une classe moyenne qui peine à émerger. Nul doute que le retour de ses milliers de djihadistes a de quoi menacer la relative sécurité des chrétiens tunisiens.

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