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Six conseils pour apaiser les rivalités entre frères et sœurs

Apaiser les rivalités entre frères et soeurs

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Mathilde de Robien - publié le 08/03/17 - mis à jour le 04/03/24

Tous les parents de deux enfants et plus ont été confrontés, un jour ou l’autre, à des tensions plus ou moins virulentes entre frères et sœurs d’une même fratrie.

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Les familles de deux enfants et plus appréhendent une nouvelle réalité, attristante, bruyante, parfois violente : les tensions au sein de la fratrie. Qu’elles soient dues à des personnalités différentes ou à un sentiment de jalousie, elles empoisonnent la vie de famille et font éclater cris et disputes entre frères et sœurs. Que faire pour ne pas exacerber les rivalités inhérentes à toute fratrie ?

1
Ne jamais comparer ses enfants

Les comparaisons, qu’elles soient défavorables : « Ta sœur se tient mieux que toi », ou favorables : « Bravo ! Tu joues mieux que ton frère ! » sont à éviter. Les premières dévalorisent l’enfant, et peuvent faire croire que le parent « préfère » le frère ou la sœur qui se comporte mieux. Les secondes, certes félicitent un enfant, mais au détriment d’un autre, qui, s’il entend la remarque, se sentira rejeté. Ces expressions, qui parfois ponctuent notre quotidien, deviennent source de conflits, voire source de haine vis-à-vis de l’enfant « préféré ». Car l’enjeu, chez un enfant, est bien d’avoir la première place dans le cœur de ses parents. Alors que dire ? La réponse donnée par Adele Faber et Elaine Mazlish, auteurs de nombreux ouvrages sur la communication entre adultes et enfants, est de décrire, de manière objective, ce qui nous plaît (« Je vois une chambre très bien rangée »), ou ce qui nous déplaît (« Je vois une petite fille qui ne mange pas très proprement »). De cette manière, le message est passé, sans pour autant comparer, accuser ou dévaloriser un enfant.

2
Apaiser l’esprit de compétition

Catherine Dumonteil-Kremer, auteur d’ouvrages sur l’éducation bienveillante, explique : « L’enfant est unique et a besoin d’être reconnu dans ce qui lui est personnel. Or la comparaison va à l’encontre de ce besoin : elle met les enfants en compétition pour l’attention de leurs parents, elle les pousse à s’éloigner de ce qu’ils sont vraiment pour obtenir leur approbation et leur amour. » Les comparer va donc à l’encontre de les aimer pour ce qu’ils sont. Un compliment fait à l’un peut être ressenti comme une dévalorisation par l’autre. Ainsi Léa, de remarquer : « Papa a dit que Clara était gentille, ça veut dire que moi je ne suis pas gentille. » Raison pour laquelle Adele Faber et Elaine Mazlish invitent les parents à féliciter leurs enfants en les prenant à part. Véronique Lemoine, psychologue et psychothérapeute, cofondatrice de l’association Mieux Connaître l’Angoisse de Séparation, ajoute : « La comparaison est un réflexe irrésistible : apprendre à l’enfant à refuser cette compétition inutile est un vrai défi qui l’ouvrira au bonheur. » Léa aurait besoin d’entendre les phrases-clés de la psychologue : « Nous sommes tous différents. Nous n’avons pas à nous comparer, à concourir. En te comparant, tu ne gagneras pas plus d’amour de la part de papa et maman. Tu dois être qui tu es, avec tes plus et tes moins. »

3
Attention à l’étiquetage

Dire à tout bout de champ : « c’est le plus sportif », ou « c’est l’intello de la famille » alimentent de profondes rivalités entre frères et sœurs qui peuvent perdurer pendant longtemps. De plus, elles engendrent stress, jalousie et découragement : stress dans la mesure où l’enfant qualifié de fort en … ne s’octroie pas le droit à l’échec, de peur de décevoir ses parents, et jalousie et découragement pour les frères et sœurs qui n’osent pas s’aventurer dans le domaine « réservé » à l’élu.

4
Instaurer des moments de qualité avec chaque enfant

Un enfant sent qu’il compte vraiment pour ses parents et sent qu’il est aimé d’eux s’il se retrouve seul avec eux de temps en temps. Nul besoin d’un dîner aux chandelles dans un grand restaurant. L’important est la disponibilité des parents à son égard, et la qualité des échanges. Véronique Lemoine affirme qu’en passant un moment privilégié avec leur enfant, les parents « remplissent son réservoir émotionnel ». Assuré de l’amour de ses parents, l’enfant ne voit donc pas dans son frère ou sa sœur un rival.

5
Faire preuve d’équité et non d’égalité

« On ne peut répondre avec justesse aux besoins de chacun en voulant donner la même chose à tous. » Voici le postulat posé par Faber et Mazlish, à partir duquel elles élaborent une théorie selon laquelle les enfants n’ont pas besoin d’être traités tous pareils, mais d’être traités chacun selon ses besoins. « Au lieu de donner la même quantité à tous, donnez selon les besoins de chacun. Au lieu de consacrer autant de temps à tous, consacrez le temps nécessaire aux besoins de chacun : Je sais que je passe beaucoup de temps à faire réviser ta sœur pour sa composition. C’est important pour elle. Dès que j’aurai terminé, je veux que tu me dises ce qui est important pour toi. »

6
Gare à la jalousie

Le fait de se sentir jaloux est normal et peut se produire tout au long de l’existence. Seule la réaction provoquée par cette jalousie peut être mauvaise : violence, désobéissance, agressivité… L’enjeu est de faire comprendre à l’enfant qu’il est aimé, quand bien même il a des frères et sœurs. Véronique Lemoine propose un exercice concret : « Les cœurs », à faire avec l’enfant afin de lui expliquer que l’amour d’un parent pour ses enfants ne se divise pas, mais au contraire qu’il se multiplie. Prenez une feuille blanche, des post-it en forme de cœur et un stylo. « Je vais te montrer que mon cœur (représenté par la feuille blanche) est immense. » Prenez l’un des post-it, écrivez le prénom de votre enfant dessus, puis collez-le sur la feuille. « Dès que tu as commencé à vivre dans mon ventre, il est apparu dans mon cœur, un cœur tout nouveau, tout beau, tout neuf, rempli d’amour rien que pour toi ». Puis procédez de la même façon, en écrivant le prénom de chacun de vos enfants sur un post-it distinct. « Ce que je suis obligée de partager, ce sont mes bras, mon temps, mes baisers, mes câlins ; ce ne sont que des signes d’amour. Mais mon cœur d’amour pour toi n’a pas changé, mon amour pour toi est resté intact. »

Tags:
ÉducationEnfants
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