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“Le patriotisme n’est pas une question mais un sentiment, celui de l’attachement à une terre”

© MIGUEL MEDINA / AFP

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Jean Muller - publié le 21/02/17
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À l’occasion de la conférence sur le thème, “La Patrie, sur la terre comme au ciel”, qui aura lieu le jeudi 23 février, rencontre avec l’historien Camille Pascal.


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Jeudi 23 février aura lieu une conférence sur le thème du patriotisme. Alexandre Meyer, rédacteur en chef d’Aleteia, animera une table ronde à laquelle participeront Camille Pascal, écrivain et historien, Thibaud Collin, philosophe, Mgr Ravel et Jean-Marc Potdevin, entrepreneur social. Camille Pascal nous donne dès aujourd’hui quelques éléments de réflexion.

Aleteia : dans quelle mesure la question du patriotisme vous paraît-elle importante aujourd’hui ?
Camille Pascal : Le patriotisme n’est pas une question mais un sentiment, celui de l’attachement à une terre, à un pays, à son Histoire et à la communauté de tous ceux qui, morts où vivants, ont partagé ou partagent cet attachement.

Jean Jaurès disait, je crois, que la Patrie était le seul bien de ceux qui n’avaient rien. Je pense aussi qu’elle est la famille élargie de tous ceux qui ont le bonheur d’avoir une famille et la seule famille de ceux qui n’en ont pas.

Certains parlent de crise identitaire. D’où provient-elle ?
De l’ignorance de soi érigée en religion d’État depuis bientôt cinquante ans par un système scolaire qui a perdu le sens de l’instruction publique au profit d’un égalitarisme idéologique destructeur.

Dans votre dernier livre, vous évoquiez la vocation chrétienne de la France. La France aurait-elle une spécificité ?
Oui, celle d’avoir conscience d’elle-même depuis plus de quinze siècles. Depuis le jour où un roitelet païen a fait le choix de l’Église catholique contre l’hérésie arienne à laquelle tous les rois barbares avaient alors succombé et qu’en retour, cette même Église catholique a forgé pour la France un véritable sentiment de prédestination. C’est ainsi que les évêques de Gaule puis les papes de Rome ont assigné à notre pays ce que l’on a appelé « la mission divine de la France ».

C’est cette histoire passionnante et aujourd’hui oubliée, pour ne pas dire occultée, que j’ai essayé de raconter dans Ainsi Dieu choisit la France (novembre 2016).

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