Que « la culture de la vie » soit la réponse à « la logique du rejet et de la baisse démographique » a exhorté le pape François à l’angélus de ce dimanche 5 février, place Saint-Pierre, à l’occasion de la Journée pour la vie célébrée en Italie, sur le thème : « Femmes et hommes pour la vie dans le sillage de sainte Teresa de Calcutta ». Puis une invitation à tous les fidèles à ne pas oublier que le chrétien est « sel et lumière du monde » dans son environnement quotidien, troisième volet du sermon sur la montagne de l’Évangile de Matthieu, proposé dans les liturgies dominicales de ces dernières semaines.
« Toute vie est sacrée »
« Prions pour les enfants menacés par l’interruption de grossesse, et pour toutes les personnes en fin de vie », a demandé le Pape, rappelant que « toute vie est sacrée ». En cette Journée nationale pour la vie, il a joint sa voix à celle des évêques italiens pour encourager « une action éducative courageuse en faveur de la vie humaine », et inviter tout spécialement les jeunes à se préparer à construire « une société accueillante et digne pour toute personne ». En toile de fond, les paroles de Mère Teresa : « La vie est beauté, admire-la ! La vie est vie, défends-la ! », qu’il s’agisse de celle « de l’enfant à naître, ou de la personne sur le point de mourir », a rappelé François, insistant par trois fois : « Toute vie est sacrée ! ».
Les chrétiens, « lumière et sel du monde »
Avant l’angélus, le Saint-Père a poursuivi sa réflexion sur la mission du chrétien au sein de la société, utilisant cette fois-ci les métaphores du sel — « qui donne la saveur » — et de la lumière — « qui rend visible les bonnes œuvres aux yeux des hommes » — pour rappeler qu’aujourd’hui comme hier, le disciple du Seigneur a « le devoir » et « la responsabilité » d’être « lumière et sel dans son environnement quotidien », et que son « comportement dans le bien et le mal » laisse toujours « une trace chez les autres ».
Cette lumière de la foi, transmise par le Christ et par l’action du Saint-Esprit, ne nous a pas été donnée pour que nous « la gardions pour nous » comme un bien dont nous serions les seuls propriétaires, a rappelé le Pape, mais pour « la faire briller dans le monde », en la nourrissant « d’amour et d’œuvres charitables » pour qu’elle ne s’éteigne pas. Dans ce monde qui a « tellement besoin de cette lumière de l’Évangile qui transforme, guérit et garantit le salut à ceux qui l’acceptent », a-t-il ajouté. En se donnant, a insisté François, la foi ne s’éteint pas mais se renforce, agissant comme le sel qui, en plus de donner de la saveur à la nourriture, la protège de toute contamination. D’où « la mission du chrétien de donner du “goût” à la vie par la foi et l’amour », et en même temps de « faire fuir les germes polluant de l’égoïsme, de la jalousie, de la médisance, et autres ». Ces germes, a-t-il mis en garde, « ravagent le tissu de nos communautés, qui doivent au contraire briller comme lieux d’accueil, de solidarité et de réconciliation ».
Un travail de purification
Pour remplir cette mission, a conclu le souverain pontife, un impératif : « Être nous-mêmes délivrés de la déchéance corruptrice des influences mondaines, qui vont contre le Christ et l’Évangile ». Un travail de purification qui « ne finit jamais, doit être fait en permanence, tous les jours ».
Avant de quitter les milliers de pèlerins et fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, le Pape a encore une fois encouragé tous ceux qui travaillent pour la vie, les professeurs universitaires de Rome et tous ceux qui contribuent à former les nouvelles générations », afin qu’elles « soient capables de construire une société accueillante et digne pour chaque personne ».