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La curieuse ingérence du milliardaire George Soros dans le débat éthique irlandais

Georges Soros © Wikipedia

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Sylvain Dorient - publié le 10/01/17
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DC Leaks révèle la stratégie de l'Open Society Foundation visant les pays "profondément catholiques".

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"Nous soutiendrons la campagne pour l'avortement d'Amnesty International en Irlande et l'Association du planning familial irlandais pour repousser le 8e amendement de la Constitution irlandaise qui garantit des droits équivalents à un embryon et à une femme enceinte", révèle ce document publié par DC Leaks.

Les pays catholiques dans le collimateur

Il précise que : "Avec l'une des lois sur l'avortement les plus restrictives du monde, une victoire aurait un impact sur les pays profondément catholiques en Europe, comme la Pologne, et démontrerait que le changement est possible, même dans les bastions les plus solides du conservatisme. La récente légalisation du mariage pour personnes de même sexe offre des opportunités pour mettre en branle la campagne." Le document date d'il y a trois ans. Il fait référence à l'approbation, par l'Assemblée irlandaise, du mariage entre personnes de même sexe, le 10 juillet 2012. Trois ans après, en juillet 2016, un projet de loi pour légaliser l'avortement en cas de malformation grave du fœtus était présenté au Parlement irlandais, qui l'a rejeté.

Promotion de l'avortement et de la contraception, disparition des frontières

À l'époque, l'Irlande avait subi des pressions intenses. Le 9 juin 2016, le Comité des droits de l'homme de l'ONU, dans une décision sans précédent, avait demandé à l'Irlande de modifier sa loi sur l'avortement, estimant qu'elle soumettait les femmes à un "traitement cruel, inhumain et dégradant". L'interdiction, et par extension, la criminalisation de l'avortement a été considérée comme constituant une violation des droits humains. L'Irlande n'a pas bougé en 2016, mais on imagine sans peine que les associations soutenues par Soros ne désarment pas. Leurs objectifs sont rédigés noirs sur blancs dans les documents sortis par DC Leaks : promotion de l'avortement et de la contraception, disparition des frontières. Concernant ce document, il précise qu'il faut étudier des stratégies afin d'empêcher que des pays, comme la Zambie, le Nigeria et la Tanzanie, ou les pays latins d'Amérique et d'Europe, gravent dans le marbre la personnification de l'embryon humain.

Ingérence caractérisée

Réagissant aux documents en question, le député irlandais Cora Sherlock s'indigne de l'ingérence dans les affaires irlandaises : "Ceux qui poussent l'avortement en Irlande ont obtenu depuis quelques années beaucoup de ressources. Cet argent ne vient pas de citoyens Irlandais". Elle demande, par conséquent, à ce que les associations pro-avortement clarifient leurs relations avec des fondations étrangères. Elle ajoute : "Il n'y a rien de surprenant à ce que les groupes internationaux anti-avortement essaient d'imposer leur agenda en Irlande. Les femmes enceintes irlandaises disposent d'excellentes conditions de sécurité, sans recourir à l'avortement, ce qui embarrasse les partisans de l'avortement, car cela mine leur argument selon lequel l'avortement est une question de sécurité pour les femmes". À l'inverse, elle se félicite du maintien du 8e amendement, auquel des milliers d'Irlandais doivent la vie.

Un hackeur russe à l'origine de DC Leaks ?

Le site de DC Leaks, mis en ligne en juin 2016, a publié une multitude de documents confidentiels provenant de personnalités politiques et militaires des États-Unis. Les hackeurs seraient des russes, qui auraient souhaité interférer dans l'élection présidentielle américaine. La nature des révélations faite par le site plaide en faveur de cette thèse. Outre la stratégie de l'Open Society, il a mis en évidence la volonté belliqueuse du général quatre étoiles, Philip Breedlove, ancien commandant en chef de l'OTAN en Europe, dans la gestion du dossier ukrainien. Rien, cependant, ne vient contredire pour le moment l'authenticité des documents qui ont fuité.

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