À l’angélus de l’Épiphanie, le Saint-Père a offert aux 35 000 pèlerins un nouveau petit guide spirituel, remis par des sans-abris et réfugiés, pour surmonter les moments sombres de la vie.
Le pape François souhaite « une année de justice, de pardon, de sérénité mais surtout une année de miséricorde ». À l’angélus, après la messe de l’Épiphanie, il a fait distribuer par 300 sans-abris et réfugiés, un petit livre de poche sur Jésus, miséricorde de Dieu, intitulé « Icônes de miséricorde », aux 35 000 pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre. Lire ce livre « vous aidera : c’est un livre de poche, vous pouvez l’emporter avec vous… S’il vous plaît, n’oubliez pas de me faire vous aussi cadeau de votre prière », a-t-il demandé en retour.
L’Étoile lumineuse de Jésus « n’éblouit pas, elle accompagne (…) alors n’ayons pas peur de cette lumière, suivons-la … », a encouragé le Saint-Père de la fenêtre de son bureau, en s’adressant aux fidèles et pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre. Cette lumière, a-t-il garanti, est « une lumière stable, une lumière douce qui ne faiblit pas », contrairement aux lumières « intermittentes ou éblouissantes qui brillent dans le monde », comme celles des « petits plaisirs éphémères », des « projecteurs », « de l’argent et du succès », qui « promettent tout et tout de suite ».
Sans se laisser distraire
Ces lumières, a insisté le Pape, « sont séduisantes « , mais « elles aveuglent par leur force et font passer des rêves de gloire à l’obscurité la plus épaisse ». L’étoile, elle, a guidé les mages à Bethléem. Elle est » le symbole de cette lumière qui resplendit dans le monde et veut éclairer la vie de chacun ». C’est la lumière du Seigneur, « ou mieux (…) le Seigneur lui-même », a souligné le Saint-Père, « notre lumière : une lumière qui n’éblouit pas, mais accompagne et donne une joie unique ». Pour trouver cette lumière, son conseil de toujours : éviter « les bavardages superficiels et mondains », qui empêchent d’avancer, « les caprices paralysants » de « l’égoïsme « , du « pessimisme » qui sont un « piège » pour l’espérance.
Et d’inviter alors les chrétiens à « ne pas avoir peur de cette lumière » qui ouvre au Seigneur, surtout « ceux qui n’ont plus la force de chercher, sont fatigués, croulent sous le poids des obscurités de la vie, n’ont plus de désir ». À toux ceux-là, François dit : « Debout, courage, la lumière de Jésus sait vaincre les moments les plus sombres ; debout, courage ! ».
Les « six icônes de miséricorde »
Puis la place Saint-Pierre est entrée en ébullition, au moment de distribuer le petit livret illustrant les « six icônes de miséricorde » des Évangiles : la pécheresse, Zachée, Matthieu le publicain, la samaritaine, le bon larron, l’apôtre Pierre, précise l’agence I-Media. Comme pour la « miséricordine », présentée comme un « tonifiant pour les cœurs », distribué à chaque fidèle pour clôturer l’année de la foi en 2013, puis en février dernier pour l’année de la Miséricorde, il a été demandé à quelque 300 pauvres, sans-abris et réfugiés, d’aider les nombreux volontaires et religieux à distribuer le petit opuscule. Celui-ci a été offert dans le prolongement du jubilé extraordinaire, qui s’est terminé le 20 novembre 2016, par la fermeture de toutes les portes saintes. Mais pas « celles de la miséricorde (…) Jamais ! », avait insisté le Pape en refermant celle de Saint-Pierre. Après la distribution, les centaines de pauvres et réfugiés ont reçu un sandwich et une boisson de la part du Pape.