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Chronique du temps qui passe. Le temps des Papes

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Antoine-Joseph Assaf - publié le 30/11/16

Il fut un temps où l'on reprochait aux papes d'être infaillibles.

Il fut un temps où l’on reprochait aux papes d’être infaillibles, surtout sur les questions des dogmes, aujourd’hui nous avons des papes qui dialoguent avec le monde sur tous les sujets moraux et politiques et comme par un excès de modestie, ce sont eux qui les premiers s’excusent et reconnaissent qu’ils peuvent se tromper sur les choses de ce monde. Ils ne nient pas leur infaillibilité mais ils la mettent humblement au service de l’homme fragile et plein de tentations.

La voix du peuple, c’est la voix de Dieu !

C’est pourquoi les premiers chrétiens ont su imaginer cette adage « Vox populi, vox Dei »La voix du peuple, c’est la voix de Dieu !, pour s’unir à cette infaillibilité sans la rendre totalitaire et écrasante, car ils avaient pour eux une « tradition » forte et criante et « un canon » pour qu’ils n’oublient pas ce que les clercs savaient déjà en reprenant le mot d’un moine de Lérins, Saint Vincent, qui les rassure que cette Tradition est «ce qui a été cru partout,toujours et par tous » et la formule latine est si simple qu’elle mérite d’être cité sans prétention : « quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est ».

Comme Joseph de Maistre, mais avec moins de verve et de justesse, tout le monde aujourd’hui médite sur la question « du Pape ». Tout le monde aussi tente de suivre et de mesurer ce dialogue extra muros que le pape actuel François établit avec les hommes politiques qui tiennent le pouvoir ou cherchent à le conquérir sur une planète ravagée par les guerres et les misères de la pauvreté et de l’exode massif. Mais ce dialogue avec le monde est assez paradoxale pour que des chrétiens qui se considèrent de la Tradition se dressent pour en souligner l’ambiguïté.

Un dialogue fort et sévère avec la première puissance mondiale, en reprochant à Donald Trump qui alors était le candidat menaçant du Great Old party et qui est aujourd’hui le président élu, de vouloir construire des murs au lieu de dresser des ponts. Le reproche fut mal pris, surtout que le Pape n’a pas hésité alors à inviter son opposant, le candidat démocrate Bernie Sanders à venir participer aux colloques du Vatican. Et là le paradoxe gît dans le fait que le premier est « pro-life » et le second milite avec son parti pour une loi fédérale sur l’avortement. Mais que voulez-vous, à Rome le bien est indivisible et celui qui n’a pas assez de charité pour accueillir les étrangers et menace de les rapatrier ne peut pas être champion d’une cause noble comme celle de la défense de la vie des enfants dans le ventre de leurs mères.

La question de l’avortement

Un autre dialogue encore plus paradoxale encore a surgi entre nos deux candidats républicains de France aux primaires. Un dialogue triangulaire, et un peu de sourd, où chacun s’est considéré plus proche de la parole papale sur la question grave de l’avortement, mais aucun des deux dans sa position n’a osé reprendre le contenu de cette parole intégralement et dans sa substance, et qui affirme sans aucun détour que « l’avortement est un crime ! ». Une formule prononcée par le Pape François dans son avion à dix mille d’altitude et qui, à elle seule, enlèverait le voile sur toute autre assertion qui prétend faire de l’avortement « un droit fondamental » de la femme. Mais que voulez-vous, les Papes de Rome ont toujours pratiqué la charité intellectuelle pour ramener au bercail ses brebis égarées.

Car il faut savoir que quand on dialogue avec le successeur d’un Dieu crucifié, tout sur terre doit être vu et soumis au pied de la Croix de celui qui a donné sa vie pour sauver la nôtre sous le reflet de son éternité. Le monde ne peut mener qu’une révolution « mondaine » et Joseph de Maistre a encore raison quand il affirme que « ce ne sont point les hommes qui mènent la révolution, c’est la révolution qui emploie les hommes ».

Destruction de ce que l’esprit du christianisme a d’universel

Il a fallu donc tant de haine, de colère et de fausse rhétorique pour chercher à détruire ce que l’esprit du christianisme a d’universel. Mais ils détruiront en vain ce qui veulent détruire ce que les Portes de l’Enfer ne peuvent même approcher. L’église et ses papes, malgré leurs imperfections humaines, ont toujours eu cette conscience aiguë de l’œuvre noire de ceux qui manipulent ses fidèles pour les perdre, en leur faisant croire que ce qui dévie de la nature peut-être considéré comme droit, et que ce qui est un mal pour la finalité de leur vie peut être un bien.

Les grands saints, comme le Curé d’Ars nous l’ont déjà appris que « les combats nous mettent au pied de la Croix, et la croix à la Porte du ciel  »; car les saints savent qu’il y a un temps pour le combat et un temps pour le repos ; ils savent aussi qu’il y a un temps pour tout comme le dit si bien la vieille sagesse !

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AvortementPape FrançoisVatican
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