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Une mère divorcée, devenue religieuse, a mené à Dieu les plus dangereux prisonniers du Mexique

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S. Antonia Brenner

S. Antonia Brenner

Larry Peterson - Aleteia Brésil - publié le 25/11/16

Voici une histoire édifiante, celle de Mère Antonia Brenner, surnommée "l’ange de la prison" !

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Une histoire pareille est-elle possible ? Une femme catholique mariée, deux fois divorcée, qui a eu huit enfants de deux hommes différents et, devenue religieuse, a fondé une nouvelle congrégation religieuse ? Oui, cette histoire est vraie. Cette femme s’est approchée de saint Jean-Paul II le jour de la fête des mères pour lui offrir quelques cadeaux et demander sa bénédiction lors de la visite du Saint-Père au Mexique.

Elle est connue comme « l’ange de la prison », pour son travail pastoral à la prison de La Mesa, dans la ville mexicaine de Tijuana réputée pour sa violence, à la frontière avec les États-Unis, une région sous forte influence de trafic de drogue. Elle est décédée le 17 Octobre 2013. L’histoire montrera que cette femme a été l’un des « poids lourds » parmi les catholiques de notre temps.

Un passé tumultueux

Mary Clarke est née à Beverly Hills aux États-Unis, le 1er Décembre 1926. Son père Joe Clarke, homme d’affaires prospère, a élevé Mary et ses deux frères dans l’opulence et le bling-bling du monde du cinéma, au milieu des célébrités d’Hollywood. Affectueux, mais pas faible, il insufflera à ses enfants l’importance d’aider les autres. Ce désir de servir s’enracine en Mary, mais ce n’est qu’après une jeunesse tumultueuse qu’elle trouvera enfin la paix.

Mariée à 18 ans, elle a eu trois enfants, dont l’un est mort après l’accouchement. Le mariage se terminera par un divorce, et Mary se sentira éloignée de son éducation catholique. Remariée civilement, à Las Vegas, avec Carl Brenner, elle aura avec lui cinq enfants. Cette seconde union se soldera aussi par un divorce.

Implication dans des oeuvres caritatives

Mary s’implique de plus en plus dans des œuvres caritatives. En 1965, elle accompagne le père Henry Vetter dans une activité de distribution alimentaire, de remèdes et de vêtements à la prison de La Mesa. L’état désastreux de cette prison, l’une des pires de tout le Mexique, exercera une profonde influence sur elle. Au fil du temps, sa compassion croissante et son amour pour les autres se tournent en particulier vers les détenus, devenus dans son ministère le but de sa vie. Mary Brenner a passé les dix années suivantes à aller et venir à La Mesa, où elle distribuait des cadeaux, mais surtout amour et miséricorde. Elle devient populaire parmi les prisonniers, hommes et femmes, qui attendaient avec enthousiasme les visites de Mary, « La Mama ». Même le préfet de la ville lui offrira un logement dans la ville.

Une religieuse en prison

Lorsque Mary, ayant cousu un habit de religieuse, a raconté son histoire à l’évêque de San Diego, Don Leo Maher, celui-ci a répondu qu’il savait déjà tout sur elle. Il lui a donné sa bénédiction et validé son ministère. Mary choisit le nom d’Antonia, en l’honneur de son mentor, Anthony Bowers et, en tant que Mère Antonia Brenner, elle fonda la Congrégation des Servantes Eudistes de la onzième heure, pour les femmes de 45 ans désireuses de servir les plus nécessiteux. Outre la bénédiction de dom Maher, elle recevra aussi celle de dom Juan Jesús Posadas, évêque de Tijuana, et l’autorisation d’exercer son ministère.

Ses enfants une fois émancipés, Mary a fait don de tous ses biens, renoncé à sa maison à Ventura et déménagé à la prison de La Mesa ayant obtenu l’autorisation de demeurer à l’intérieur. Sa nouvelle maison fut une cellule de 3 mètres carré, dans la section de l’une des pires prisons de femmes au Mexique. Elle y vivait comme tout autre prisonnier, dormait dans une cellule en ciment et partageait les mêmes repas que les autres prisonniers. Les « commodités » de sa cellule se limitaient à un crucifix sur le mur, une Bible, un dictionnaire d’espagnol et un lit dur. Ce fut son foyer durant plus de 30 ans.

Une vie parmi les plus dangereux criminels

« La Mama », également surnommée « l’Ange de la prison », cohabitait librement avec des trafiquants de drogue, des voleurs, des meurtriers, des violeurs, dont un bon nombre comptait parmi les plus violents et désespérés de l’espèce humaine. À tous, elle offrait ses prières. Elle se déplaçait, heureuse, parmi eux, les réconfortait, séchait leurs larmes et soutenait leur tête dans ses mains sur leur lit de mort. L’ange de la prison parvenait à résoudre les mutineries par sa seule intervention.

Comment expliquer que de terrifiants criminels, dont certains n’avaient jamais aimé ni reçu de l’amour, appelaient affectueusement « Maman » une dame née dans les fastes de Beverly Hills ? C’est que Mère Antonia Brenner parvenait à voir, en vérité, le visage du Christ dans tous les prisonniers avec qui elle entrait en contact, apportant miséricorde et amour à chacun. Et ils lui répondaient avec le même amour qu’ils recevaient.

Elle a été un exemple pour tous et sa vie nous montre que, peu importe qui ou ce que nous sommes, d’ où nous venons, ce que nous avons fait, Dieu nous appelle toujours à Lui.

Tags:
FemmesMexiqueMiséricordeprisonReligieuxVocation
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