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Hillary Clinton concède la victoire à son adversaire au bout d’un long moment de suspense

MEXICO CITY, MEXICO - NOVEMBER 08 : Costumers, including U.S. citizens, react as they watch the U.S. presidential election broadcast at an international viewing party organized by Democrats Abroad at the Pinche Gringo Bar in Mexico City, Mexico on November 08, 2016. Republican nominee Donald Trump is leading Democratic challenger Hillary Clinton heading into the early morning hours Wednesday on US presidential election. Daniel Cardenas / Anadolu Agency

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Elizabeth Scalia - publié le 09/11/16
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Donald Trump remporte la présidence américaine.

Donald Trump remporte la présidence américaine.

Notre consœur Elizabeth Scalia, rédactrice en chef d’Aleteia en langue anglaise, a suivi toute la campagne électorale américaine et vécu son dénouement, à l’instar de beaucoup d’observateurs aux États-Unis, comme un véritable coup de théâtre. Voici comment les choses se sont déroulées…

La soirée a commencé avec une ambiance joyeuse et excitée. Les États en faveur d’Hillary Clinton et les États étaient en faveur de Donald Trump s’égrainaient. Une petite tendance donnait la vitoire à Donald Trump et la tendance a pris la forme d’un rouleau-compresseur. Plusieurs analystes, le visage sinistre, ont commencé à discuter de “ce qu’Hillary aurait dû faire, mais n’a pas fait.” La nuit s’est poursuivie comme si l’élection était pliée avant minuit.

Et puis soudain, le décompte a cessé. Les analyses électorales État par État (et comté par comté) se sont brusquement arrêtées. Les caméras se sont tournées vers les experts, qui ont parlé et parlé et n’ont jamais rien dit de définitif.

Plus aucun résultat dans les États ne fut annoncé. « C’est trop serré », dirent les experts. « Trop serré pour se prononcer ». Le doute commençait à poindre. Lorsque le résultat dans 99% des districts fut connu, les gens raisonnables s’attendaient à ce qu’une tendance soit donnée, mais rien. Toujorus rien.

Trump obtenait alors 257 grands électeurs – il en faut 270 pour gagner. À 1h39 du matin (7h39 à Paris), l’Associated Press a déclaré la Pennsylvanie acquise à Trump, ce qui (avec 20 grands électeurs) aurait dû mettre fin à la soirée, mais ça a continué.

Il semblait que la nation allait attendre pour toujours dans cette incertitude, sans la moindre explication. Les experts ont commencé à se plaindre entre eux de cette situation sans précédent. Quelques-uns ont admis que, si la situation s’était inversée, le résultat de l’élection aurait été dévoilé depuis longtemps, ou l’équipe de campagne de Trump crucifiée depuis des heures pour faire à ce point traîner les choses.

Au Jacob Javits Center, à New York, John Podesta, directeur de campagne d’Hillary, est venu dire aux militants et principaux soutiens de la candidate démocrate de rentrer chez eux : « Les voix n’ont pas fini d’être comptées ».

Sur CNN, l’analyste démocrate Van Jones, sentant la frustration d’un expert favorable à Trump qui bouillait sur place, s’est penchée vers lui et lui dit : « Écoutez, vous avez gagné. » Il a poursuivi : « D’où nous viendra la grâce ? Demain, sur nos lieux de travail, là où les gens vont se rencontrer, il faudra que la grâce opère et vienne du peuple. » Il semblait laisser sous-entendre que Mme Clinton n’était tout simplement pas en mesure de faire un discours pour reconnaître sa défaite.

Et ainsi, les téléspectateurs résignés s’apprêtaient à se mettre au lit en redoutant la possibilité que la nation devienne l’otage d’une élection interminable.

Puis, vers 1h40 (7h40 heure française), Dana Bash de CNN a annoncé qu’un porte-parole d’Hillary Clinton avait confirmé que la candidate démocrate ne parlerait pas en public mais qu’elle avait concédé sa défaite aucours d’un appel téléphonique à Donald Trump !

Un fait sans précédent. Parfois, les gens ne sont pas en mesure d’effectuer quelque chose au moment opportun et peuvent avoir besoin d’un jour ou deux avant de se résigner. C’est une grâce aussi de pouvoir mesurer nos candidats sont humains et combien la campagne électorale a pu être éprouvante pour les deux adversaires. La faiblesse est humaine. Van Jones a posé la bonne question : la grâce doit faire son œuvre dans ce pays, y rester et croître. Nous en avons besoin.

Trump s’est adressé à ses partisans. Il a remercié Hillary Clinton en disant : “Maintenant, il est temps pour l’Amérique de panser ses blessures et de surmonter la division… il est temps pour nous de nous réunir comme un seul peuple. Je promets que je serai le président de tous les Américains. » À ses détracteurs, il a dit : « Je compte sur vous, sur vos conseils et votre aide, afin que nous puissions travailler ensemble dans l’unité pour le bien du pays.”

Il est alors très tard. La nation a souffert pendant une saison électorale pénible, mais ce soir – ou plutôt ce matin – nous sommes les témoins du premier acte qui relève notre tradition de transition pacifique, et il faut remercier Mme Clinton pour cela. Ce soir – ce matin – nous entendons les premiers mots appelant à l’unité. Merci au président élu Donald Trump pour cela. Nous avions besoin de cela de chacun d’entre vous, peu importe le gagnant.

Il est temps de dormir. Il est temps de prendre un peu de repos. Demain, nous allons jeter un œil neuf sur ce cas unique où le candidat favori des pronostics, programmé pour s’installer à la Maison Blanche a manqué sa chance une fois de plus et comment un outsider sans la moindre chance l’a emporté.

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