Quel est le point commun entre la religion et le sport ?Il y a quelques semaines à peine, les fans de golf du monde entier avaient matière à se réjouir. Tiger Woods avait enfin décidé de retourner au golf, et de chercher à reprendre sa place de numéro un. Leurs espoirs s’évanouirent rapidement car Woods s’est retiré du PGA TOUR du Safeway Open. Pour quelle raison ?
« Après beaucoup d’introspection et de réflexion franche, je sais que je ne suis pas prêt à jouer en Turquie ni à disputer le PGA TOUR. Je suis en bonne santé, je me sens fort, mais mon jeu est vulnérable et n’est pas ce qu’il devrait être. Il n’est pas en accord avec mes standards, je ne pense pas qu’il serait en accord avec les vôtres non plus. »
Il a continué en disant : « Lorsque j’ai annoncé la semaine dernière que j’allais à Safeway, j’avais bien l’intention de jouer, sinon je ne me serais pas engagé… je me suis entraîné le week-end dernier à Stamford, mais au bout de longues heures, j’ai su que je n’étais pas prêt à jouer contre les meilleurs golfeurs du monde. »
À la lecture de ces mots, un fan de golf exigeant aurait du se sentir encouragé. Un homme qui semble être fait pour le golf et pour jouer au niveau le plus élevé comprend le niveau des préparation nécessaire pour le ramener à ce sport — réaliser sa vocation au maximum de son potentiel.
Une leçon à en tirer
Au risque de paraître artificiel, il y a là une leçon importante à tirer sur le plan de la vocation chrétienne. Qu’il s’agisse de mariage, de vie religieuse ou même « d’un appel dans l’appel » comme le dit sainte Thérèse de Calcutta, un chrétien doit se préparer adéquatement avant de réellement assumer sa vocation en toute honnêteté.
Il y a la fameuse phrase de sainte Catherine de Sienne : « Si vous êtes ce que vous devez être, alors vous mettrez le feu au monde entier. » Dieu a un objectif pour nous, et chacun de nous a le devoir de répondre à cet appel avec autant de zèle que nous le pouvons.
La réponse à la question sur la manière de se préparer peut se trouver dans le témoignage de Tiger. Le jeu demande du temps et de se consacrer à la pratique. Bien que cela paraisse banal, c’est la persistance et l’amélioration constante grâce à l’entraînement qui permet au joueur de se préparer.
Vivre notre foi avec assiduité
Pour le chrétien catholique, ceci signifie passer chaque jour un moment à prier, étudier les écritures et rechercher les sacrements. Cela peut commencer par 10 minutes de prière le matin ou le soir, assister à une messe hebdomadaire et se confesser une fois par mois. Puis avec le temps, cet engagement constant envers notre Seigneur ne peut que grandir, d’une façon qu’on n’attend pas toujours.
Il est vrai que Tiger Woods aurait pu aller sur le parcours de Safeway Open même s’il n’était pas suffisamment préparé. Aurait-il frappé autant de grands coups ? Sûrement. Aurait-il suscité la même excitation chez les spectateurs ? Sans aucun doute. Mais aurait-il gagné ? Même en faisant partie des 10 meilleurs du monde ? Très improbable.
Un concurrent mal préparé n’a pas sa place sur le parcours, et Tiger le savait. Il en va de même pour nous qui suivons notre vocation de chrétiens. Comme le disait saint Paul, nous ne devons pas nous entraîner en frappant dans le vide, sans but.
Nous devons « courir de manière à gagner » car seuls ceux qui sont préparés s’en sortiront victorieux.