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Une Vénus nommée Kim Kardashian

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©Wikimedia/ Tinseltown / Shutterstock.com

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Alexandre Meyer - publié le 05/10/16

Les canons de la beauté féminine sont-ils revenus à la case départ ?

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Combien la « femme idéale » a changé au cours des siècles ! De la préhistoire à nos jours, les représentations archétypales de la figure féminine ont connu une mutation très lente. La faute aux modes peut-être, aux muses des sculpteurs et des peintres aussi. En tout cas, l’érosion des formes généreuses de la déesse-mère jusqu’à la minceur ascétique de la femme presque androgyne fut spectaculaire. Mais ça, c’était avant l’apparition de Kim Kardashian.

Adieu vedettes maigrelettes ? Le culte de la femme féconde et généreuse est-il de retour ? Une page en tout cas, s’est tournée dans l’histoire de la silhouette féminine.

Kim Kardashian, Vénus callipyge ?

L’héroïne de téléréalité est-elle une nouvelle Vénus callipyge, ce type particulier de statue grecque représentant la déesse admirant son postérieur par dessus son épaule (du grec ancien kalόs, ce qui est beau et pugè, la fesse) ?

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L’évêque Clément d’Alexandrie nous rapporte que cette figure féminine était honorée au IIe siècle dans un temple de Syracuse, dans l’actuelle Sicile… Kim Kardashian est honorée aussi sur l’autel médiatique mais l’invention du photographe de mode lui épargne désormais de trop pénibles contorsions !

Botticelli ou Belle Époque ?

Dans l’Antiquité et jusqu’au Moyen Âge, la femme porte une tunique drapée puis de longues étoffes qui ne contraignent pas ses formes et laissent deviner ses courbes tout au plus. À la Renaissance, la femme plantureuse et maternelle séduit Rubens ou Botticelli : elle est gracieuse, généreuse, obèse parfois. La pâleur du teint symbolise la pureté et la richesse. Les idées de la Révolution voient dans l’embonpoint le privilège des oisifs et la taille s’affine jusqu’à finir corsetée au XIXe. Les lacets font saillir la poitrine à la limite de s’échapper du corsage.

Débarrassée du corset après la première guerre mondiale, la silhouette de la femme s’ovalise, dissimule les rondeurs et le mollet se dénude. Les années 50 voient le corps plantureux des stars de cinéma (Marilyn Monroe, Gina Lollobrigida, Jane Mansfield…) dicter sa loi avant que le culte du corps en bonne santé, du sport, du contrôle de soi et de la minceur ascétique ne s’impose pour cinquante ans.

Adieu Kate Moss (dite la brindille) ? Les critères de beauté sont désormais définis par l’industrie du cinéma, de la mode, de la publicité, de la chanson, du vidéo-clip, du net, du désir… et Kim Kardashian, qui en maîtrise les codes à la perfection, est arrivée. Elle gaine ses mollets de bottes mais dénude le reste, son teint halé fait passer la peau diaphane pour maladive. La chirurgie plastique a remplacé les baleines d’acier pour remodeler la silhouette féminine.

Kim Kardashian ou le retour de « l’idéal féminin pré-historique » ?

Non pas que son compagnon, le célèbre rappeur Kanye West soit un homme de Cro-Magnon, pas de blague… mais le point commun entre la Vénus de Willendorf et la fashionista, n’est-il pas évident ?

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Leur stéatopygie (hyperplasie génétique ou ici, chirurgicale du fessier, Ndlr) bouscule de toute sa rondeur le petit monde de la mode…

La ressemblance ne s’arrête pas là. Les musées conservent à ce jour plusieurs centaines de figurines de notre Vénus. Imaginez son aura chez l’Homo sapiens 25 000 ans plus tôt ! Kim Kardashian, de son côté, cumule des millions de followers sur Twitter, Instagram ou Facebook, un succès somme-toute comparable à l’ère de l’Homo samsung.

L’origine de la Vénus paléolithique, comme celle Kim Kardashian, reste inexpliquée. Étudiées l’une et l’autre et analysées par une nuée d’archéologues et de chroniqueurs mondains, leur véritable utilité demeure pourtant un mystère.

Symbole de la fécondité féminine, de la grossesse et de la maternité ? Symbole de la bonne fortune et de la célébrité ? Toutes deux objets de la passion et de la convoitise de leurs admirateurs (jusqu’au cambriolage), elles demeureront sans doute pour les historiens ce pastiche de la féminité, dans la représentation caricaturale de ses attributs les plus nobles.

L’idéal féminin à travers les âges en quelques minutes :

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