Face aux plaies du monde actuel, le Saint-Père renvoie toutes les religions à leurs responsabilités de “protecteurs” de la vie humaine .
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Comme un fil continu avec son appel contre “une foi bricolée” qui fausse l’image de l’amour de Dieu, lancé à l’audience générale de mercredi, et ses mises en garde contre ceux qui vont jusqu’à s’en servir pour “justifier haine et violence”, le pape François a appelé les religions à ne pas rester ” muettes ou les bras croisés” mais à condamner “ensemble et fermement” les atrocités du terrorisme. C’était ce jeudi matin, au Vatican, en recevant les quelque 200 participants à un colloque organisé à Rome par l’Organisation des Etats Américains et l’Institut pour le dialogue interreligieux de Buenos Aires (Argentine), sur le thème : “Amérique en dialogue – Notre maison commune”.
Protéger la nature c’est protéger l’homme
En toile de fond, le leitmotive de l’encyclique Laudato Si’ publiée en 2015: «Aimer, respecter et sauvegarder notre maison commune». Car, « la foi en Dieu nous pousse à le reconnaître dans sa Création (…) et nous appelle à prendre soin et protéger la nature ». Et protéger la nature c’est « protéger l’homme aussi », a-t-il rappelé aux participants, c’est « défendre la vie à toutes ses étapes, l’intégrité physique et les libertés fondamentales, comme la liberté de conscience, de pensée, d’expression et de religion».
Ni muets, ni les bras croisés…
Jamais le croyant ne doit oublier, a poursuivi le Saint-Père, qu’il est “un défenseur de la Création et de la vie”, et qu’il ne saurait donc “rester muet ou les bras croisés devant tant de droits anéantis impunément” . Le monde a “les yeux rivés sur les croyants”. Il attend qu’ils agissent en “collaborant entre eux, et avec les hommes et les femmes de bonne volonté qui ne professent aucune religion”, pour donner des “réponses concrètes” à toutes les souffrances qui l’affligent : “la guerre et la faim”, “la crise environnementale”, “la corruption”, “la crise des familles et de l’économie”, “la dégradation morale”, mais surtout son “manque d’espérance”.
Les religions, a-t-il garanti,ont le pouvoir de “mettre des distances avec tout ce qui cherche à (…) diviser et détruire le bon vivre-ensemble”. Face à ce monde qui souffre et “a besoin de notre aide”, a insisté et conclu le Pape, « commençons par “nous unir” face aux “actions abominables“ de ceux qui utilisent la religion pour semer la peur et la violence.