Ces jeunes ignorent tout de l’islam mais tuent au nom d’Allah.
Riches et occidentaux
Ces jeunes de 20 ans, responsables du massacre de Dacca, sont entrés dans le restaurant pour tuer précisément ces Occidentaux qui contribuaient, par leur travail, au développement du Bangladesh. Ils ont été tués sans pitié parce que coupables de ne pas connaître les versets du Coran.
Des jeunes qui passaient une partie de leurs journées sur les réseaux sociaux pour mûrir leurs idées religieuses, comme le montrent les photos de leurs profils Facebook, divulguées par les médias du monde entier. Le gouvernement du Bangladesh, condamnant ces actes, a donné le ton : « La radicalisation est désormais devenue une mode » (La Stampa, 3 juillet). Le propos n’est même pas prémonitoire, il traduit la banalité du mal qui assaille la terre entière.
Ils ne connaissent pas le Coran
Ces terroristes agissent en interprétant de manière erronée la foi religieuse. Comme l’écrit Tahar Ben Jelloun dans un article paru dans le journal italien La Repubblica le 4 juillet, cette violence n’est jamais justifiée par le discours musulman. Au contraire, le Prophète, même quand il était attaqué, répétait sans cesse à ses soldats de ne pas commettre de crimes. Il interdisait aux femmes et aux adolescents de participer à la guerre.
Il disait également aux soldats en guerre, qu’il ne fallait ni détruire les maisons, ni tuer les femmes et les enfants, ni déranger les religieux recueillis dans la prière. Sa sagesse et sa philosophie sont aujourd’hui ignorées par les djihadistes.
Donc, si ce n’est pas l’islam « authentique », pratiqué et enseigné par des hommes sages, qui pousse les djihadistes à perpétrer ces massacres, qu’est ce qui libère et entretien leur instinct de mort contre l’Occident ?
Une question d’opportunité
La thèse du politologue spécialiste de l’islam Olivier Roy (Le Monde, le 27 septembre 2015) apporte une réponse intéressante. Roy entend y expliquer qui sont ces djihadistes qui ont provoqué la terreur en France et en Belgique. La collaboration qui s’instaure entre ces jeunes et Daesh est simplement une question d’opportunité, affirme le politologue. Hier, ces mêmes jeunes étaient avec Al-Qaïda, et avant cela ils étaient liés au GIA algérien, ou pratiquaient encore le nomadisme du djihad individuel entre l’Afghanistan, la Bosnie et la Tchétchénie. « Demain, ils se battront sous une autre bannière, à moins que la mort en action, l’âge ou la désillusion ne vident leurs rangs. »
Aleteia vous offre cet espace pour commenter ses articles. Cet espace doit toujours demeurer en cohérence avec les valeurs d’Aleteia. Notre témoignage de chrétiens portera d’autant mieux que notre expression sera empreinte de bienveillance et de charité.
[Voir la Charte des commentaires]
Connectez-vous avec un réseau social ou un e-mail et un mot de passe pour commenter
Vérifiez votre boite de réception, vous avez reçu un mail pour confirmer votre compte
Vérifiez votre adresse e-mail pour réinitialiser le mot de passe du compte.