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71 ans après Hiroshima, Enola Gay et Little Boy inspirent toujours les artistes

Kevin Heider - publié le 06/08/16

Kevin Heider est-il allé trop loin avec sa chanson "Enola's Wake" ?

J’ai écouté en boucle “Enola’s Wake” (“Le Sillage d’Enola”) de Kevin Heider : c’est un plaisir à écouter, mais ce n’est pas très chrétien. La chanson rend hommage à une certaine Enola. La voix résonne ainsi : “Dors Enola, dors à tout jamais. Je suis triste de vous avoir connues, toi et la mort que tu as répandue”.

J’ai trouvé mon plaisir coupable

Kevin Heider est allé trop loin cette fois-ci. Comme je l’ai écrit auparavant ici (en anglais), son album The Spark (L’Étincelle) est plus sombre, plus cru et plus “humain” que ce à quoi nous sommes habitués dans la musique chrétienne. Il nous fait découvrir de nouveaux horizons avec audace ; mais jusqu’à “rendre joyeusement hommage une femme morte” ? Où sont la miséricorde et l’espoir d’un salut éternel dans de tels propos ?

Puis j’ai compris la métaphore

Finalement, cette chanson n’est pas un plaisir coupable. Ce n’est pas une diatribe amère à l’air jovial. Chaque parole est une métaphore destinée à exprimer convenablement un sujet délicat.

Je n’ai pas été dupe du génie musical ; mais, au premier abord, je n’ai pas compris la métaphore, soigneusement intégrée dans la narration, de l’hommage rendu à la jeune femme. Puis des souvenirs lointains d’une leçon d’histoire m’ont ouvert les yeux.

Le 6 août 1945, il y a 71 ans jour pour jour, les États-Unis ont largué une bombe atomique sur Hiroshima, au Japon. Little Boy, son nom de code, était transportée par l’avion Enola Gay. Maintenant que vous comprenez mieux la métaphore, relisez les paroles de la chanson : elles sont vraiment incroyables.

Une question controversée

Heider, qui a composé les paroles, a partagé pour Cecilia sa lutte intérieure. Il a admis avoir un jour “argumenté catégoriquement (avec ignorance et irrespect) en faveur des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki”.

Au moment d’écrire la chanson, il avait commencé à reconsidérer sa position ferme, mais était toujours incertain de son opinion. Cependant, il était sûr d’une chose. Il croyait fermement aux paroles de Jean Paul II : “La guerre n’est pas toujours inévitable. Elle est toujours une défaite pour l’humanité”.

Heiber a confié : “En gardant cette vérité à l’esprit, j’ai écrit la chanson dans la perspective que, justifiés ou non, ces bombardements étaient de tragiques défaites pour l’humanité”.

Ses albums The Stark et Us sont disponibles sur iTunes.

Pour suivre vos artistes préférés et découvrir de nouvelles musiques tous les jours, suivez Cecilia ici mais aussi sur Facebook.

Tags:
Musique
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