Le Saint-Père est revenu sur son voyage en Pologne, a prié pour un bon esprit des JO et rappelé sa visite privée cet après-midi à Assise.
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Après une pause d’un mois, le Pape a repris ses audiences générales du mercredi. Sans catéchèse, cette audience fut pour lui l’occasion d’une brève réflexion sur son déplacement en Pologne, du 27 au 31 juillet dernier, pour les XXXIe Journées mondiales de la jeunesses, 25 ans après celles, historiques, de Czestochowa, instituées par Jean Paul II, peu après la chute du rideau de fer. Plusieurs jeunes qui avaient participé aux JMJ de Cracovie étaient présents à l’audience générale. Devant eux, le Pape a rendu hommage à Susanna, une jeune fille décédée peu après son retour des JMJ, priant le Seigneur “qui l’a certainement accueillie”, d’apporter “réconfort à ses parents et amis”.
25 ans après Czestochowa
“En 25 ans, ces JMJ sont devenues un signe prophétique pour la Pologne qui a beaucoup changé mais également pour l’Europe et le monde”, a déclaré le Pape dans la salle Paul VI, devant un nombre plus restreint de pèlerins et fidèles – environ 7 000 – pendant l’été. “Dans ce monde en guerre où l’on a tant besoin de fraternité”, a-t-il ajouté, cette “nouvelle génération de jeunes” est venue avec “ses blessures et ses questions, mais surtout avec la joie de se rencontrer, formant encore une fois, une mosaïque de fraternité” qui rappelle aujourd’hui à toute l’Europe qu’ “il ne peut y avoir d’avenir pour le continent sans ses valeurs fondatrices”, dont “la miséricorde” fait partie.
En pleine Année sainte, rappelle l’agence I.media, ces JMJ constituaient l’un des clous de l’année jubilaire sur la miséricorde. Jusqu’en novembre, il n’y aura donc pas d’autres rencontres officielles avec les jeunes. Le Pape leur a souhaité encore une fois “d’emporter le message de la miséricorde dans toutes leurs oeuvres spirituelles et corporelles”, d’en faire “leur réponse quotidienne à l’appel du Seigneur”.
La valeur de la “mémoire”
Et face au défi d’une “guerre fragmentée”, le “grand silence” de la visite à Auschwitz Birkenau a été pour le Pape plus éloquent qu’une seule parole : là-bas, a-t-il confié aux pèlerins, “j’ai senti la présence de toutes les âmes, la compassion et la Miséricorde de Dieu (…). Dans ce lieu, j’ai compris plus que jamais la valeur de la mémoire”. Cette mémoire, a-t-il exhorté, doit sonner pour les hommes d’hier et d’aujourd’hui, comme “un avertissement et une responsabilité afin que le germe de la haine et de la violence ne s’enracine pas dans le sillage de l’histoire”. Réaffirmant son désarroi devant un monde “encore malade de cruauté”, le Pape a promis de ne jamais cesser de prier pour la paix.
Avant les JO de Rio
À la fin de l’audience, et dans le sillage de l’intention de prière générale proposée pour le mois d’août, à la veille de l’ouverture des jeux Olympiques de Rio, le Pape a salué les Brésiliens et souhaité que “dans ce monde assoiffé de paix, de tolérance et de réconciliation”, les JO sauront inspirer athlètes et spectateurs à s’affronter sainement et à terminer ces compétitions dans le désir commun de remporter “un bien plus précieux qu’une médaille : la réalisation d’une société solidaire, fondée sur la reconnaissance d’appartenir à une seule et même famille humaine”.
Le “grand pardon d’Assise”
Le Pape a également rappelé son déplacement, ce jeudi après-midi, à Assise, pour les 800 ans du “Grand pardon” de Jésus annoncé par saint François et approuvé par l’Église, également appelé “Indulgence de la Portioncule”. Cette dernière tire son nom de la petite chapelle restaurée par son saint patron, où fut prononcée cette demande de pardon général pour tous les fidèles qui viendraient y prier. Le saint fondateur des Franciscains, mourut non loin de là, le 3 octobre 1226.