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Comment saint Antoine a trouvé la robe de mariée parfaite pour ma mère

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Mary Hallan Fiorito - publié le 12/07/16

Saint Antoine aime tellement les pauvres que si vous leur venez en aide, il vous aide en retour.

Ma mère a des relations d’amitié très proches et très profondes avec de nombreux saints : sainte Thérèse de Lisieux, saint Joseph, saint Pio (qu’elle continue à appeler obstinément Padre Pio malgré sa canonisation)… Mais aucun autre saint n’arrive à la cheville de Saint Antoine de Padoue, qu’elle aime beaucoup et à qui elle voue un profond respect. Et pas seulement parce qu’il l’a aidée à remettre la main sur de nombreux objets perdus ! Elle se repose sur lui pour beaucoup de choses dont elle sait qu’il peut les lui obtenir à coup sûr.

À l’été 1961, ma mère venait de quitter l’Écosse pour s’installer à Chicago et y épouser mon père qui y avait émigré un an plus tôt pour trouver du travail. Elle a d’abord vécu dans un foyer tenu par l’église à destination de jeunes filles nouvellement arrivées en ville, d’étudiantes ou des jeunes femmes venant d’entrer dans la vie active. « C’était géré par des protestants épiscopaliens, tellement stricts, avec une ambiance austère, un couvre-feu etc. que seules des jeunes filles catholiques avaient le courage d’y habiter ! », racontait-elle.

Elle travaillait comme secrétaire dans une entreprise productrice de sel et économisa le moindre sou pour son mariage. Mais elle se rendit vite compte que 100 $, une somme pourtant non négligeable, ne suffiraient pas pour s’acheter une robe correcte. Tout était trop cher pour elle.

Il lui fallait pourtant bien une robe pour son mariage, et le jour J arrivait à grands pas. Un jour, elle profita de sa pause déjeuner pour se rendre chez Marshall Field, le plus grand magasin de Chicago de l’époque. Elle alla à l’étage des robes de mariée et passa en revue quelques robes pendant que l’employée s’occupait d’une autre future mariée, venue accompagnée de ses amies.

Quand la vendeuse fut libre, elle salua ma mère, jeta un regard autour d’elle et lui demanda gentiment : « Vous êtes seule ? » Maman répondit par l’affirmative et réalisa soudain qu’il était probablement inhabituel d’aller s’acheter sa robe de mariée toute seule.

“Voulez-vous essayer une robe ?”, demanda la vendeuse.

“Eh bien, j’ai un petit problème, avoua ma mère. Je voudrais une robe à 200 $ mais je n’en ai que 100.”

“Nous n’avons rien à ce prix-là, répondit la vendeuse en secouant la tête. Je suis désolée.”

Ne se laissant pas abattre, ma mère se rendit à l’église Saint-Pierre, située à quelques pas de là. L’église était (et est toujours) tenue par des franciscains et contient une relique de Saint-Antoine dans une petite chapelle latérale, ainsi qu’une boîte intitulée “Le pain de saint Antoine”.

“Le pain de saint Antoine” était une référence à l’aumône faite aux pauvres. Il paraît que Saint Antoine aime tellement les pauvres que si quelqu’un leur vient en aide, il fera tout pour prêter main forte à cette personne en retour. Néanmoins, comme le faisait remarquer ma mère, “il agit plus vite si on le paye directement”. Alors elle prit 20 dollars sur la somme qu’elle avait sur elle, les mit dans la boîte pour les pauvres et demanda à saint Antoine qu’il l’aide à se trouver une belle robe de mariée abordable.

Le lendemain, elle retourna chez Marshall Field, le grand magasin. Arrivée au niveau des robes de mariée, elle fut accueillie par la même vendeuse que la veille, qui avait cette fois-ci un grand sourire aux lèvres. “Vous n’allez pas le croire ! J’ai exactement ce qu’il vous faut.” Elle alla dans l’arrière-boutique et revint quelques minutes plus tard avec une robe en soie. C’était une robe “Priscilla”, de Boston, ajustée à la taille avec des manches s’arrêtant juste au-dessus du coude. C’était le modèle porté par les demoiselles d’honneur de Grace Kelly, et il était très à la mode à l’époque.

“Cette robe était une commande spéciale, mais le mariage a été annulé, expliqua la vendeuse. Elle coûte plus de 200 dollars, mais le directeur m’a dit que pouvais vous la faire pour 100 dollars si vous la preniez telle quelle.”

Ma mère adora tout de suite la robe – c’était exactement qu’elle voulait – et elle avait juste assez d’argent pour pouvoir se l’offrir. Après quelques retouches, la robe lui alla parfaitement.

Après son mariage, elle fit don de sa robe aux carmélites pour qu’elles en fassent des vêtements liturgiques et du linge d’autel, rendant ainsi à l’Église la robe que saint Antoine lui avait trouvée.

Tags:
Antoine de PadoueMariage
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