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Trois saints qui avaient probablement des difficultés à l’école

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Philip Kosloski - publié le 11/07/16

Pas besoin d’être un intello pour devenir un saint !

Dans son livre Le berger qui ne courait pas relatant la vie de Fr. Stanley Rother, le premier martyr américain, María Ruiz Scaperlanda explique comment une scolarité ratée, probablement due à des difficultés d’apprentissage, a failli le faire dévier de son chemin vers l’ordination. Récemment, Aleteia a publié une prière pour les étudiants en échec de Saint Joseph de Cupertino, un autre saint homme connu pour ses lacunes intellectuelles. Cela nous a fait réfléchir à la manière dont Dieu se sert à la fois des plus brillants comme saint Thomas d’Aquin ou saint Augustin, mais aussi des esprits plus communs et moins scolaires, pour accomplir ses desseins.

Voici trois exemples de saints qui n’ont pas brillé sur le plan académique mais qui continuent à influencer des milliers de personnes par leur vie exemplaire.

Saint Jean-Marie Vianney

Né de parents paysans, le futur curé d’Ars se sentit appelé à devenir prêtre assez tôt, mais ne put aller à l’école à cause de la Révolution. Quand les tensions se furent apaisées, il intégra l’école locale mais il n’arrivait pas à suivre, bien qu’il fût le plus âgé de sa classe. Il était constamment moqué pour son ignorance. Un jour, un élève plus jeune que lui se moqua de lui car il n’avait pas su répondre à une question, et le frappa au visage. Cet élève n’était autre que Mathias Loras, le futur premier évêque de Dubuque dans l’Iowa (États-Unis), qui finit par devenir un ami de Jean-Marie Vianney.

Finalement, Jean-Marie Vianney fut autorisé à entrer au séminaire, mais il était considéré comme trop lent par ses professeurs. Un jour, après un échec à un examen, le recteur du séminaire lui dit : “Jean-Baptiste, les professeurs ne pensent pas que tu aies les capacités pour être ordonné prêtre. Certains te traitent même d’âne car tu n’y connais rien en théologie. Comment les convaincre de te faire accéder à la prêtrise ?”. Jean-Marie Vianney donna alors sa célèbre réponse : “Monseigneur, Samson a tué cent Philistins avec la mâchoire d’un âne. Qui sait ce que Dieu peut faire avec un âne entier ?”.

Il fut finalement ordonné prêtre pour sa sainteté et devint l’un des plus grands curés de paroisse jamais connus. Le pape Benoît XVI l’appela même le “patron de tous les prêtres”.

Sainte Bernadette Soubirous

Née dans une famille de meuniers, Bernadette fut très vite embauchée comme bergère pour pallier les difficultés économiques de sa famille. Cela lui laissait peu de temps pour étudier et apprendre son catéchisme. À l’âge de 14 ans elle n’avait toujours pas fait sa première communion et savait à peine lire. L’un de ses professeurs, Jean Barbet, dit d’elle : “Bernadette a des difficultés et ne peut pas étudier le catéchisme car elle ne sait pas lire”.

La Vierge apparut à Bernadette – cette jeune fille sans aucune connaissance théologique qui n’avait pas fait sa première communion – et lui dit : “Je suis l’Immaculée Conception”. C’est ce qui convainquit le curé de la véracité des apparitions, car il savait que Bernadette, quasi illettrée, n’avait pas pu inventer ce dogme théologique d’elle-même.

La vie de Bernadette continua d’être dure, mais elle persévéra en sainteté et en simplicité. Elle est l’une des rares saintes dont le corps est resté intact, ce qui est un signe de grâces spéciales. Tous les ans, des milliers de pèlerins continuent d’affluer sur le lieu des apparitions à Lourdes.

Vénérable Solanus Casey

Né dans le Wisconsin (États-Unis) dans une famille de fermiers immigrés irlandais, Solanus Casey fut très peu instruit pendant sa jeunesse. Après avoir ressenti un appel à devenir prêtre, il intégra à l’âge de 21 ans un lycée permettant une mise à niveau en vue d’une entrée au séminaire. Cependant, Solanus n’arrivait pas à tenir la cadence des cours qui étaient enseignés en allemand et en latin. On lui conseilla d’intégrer un ordre religieux, où il pourrait être ordonné prêtre simplex. Cela signifiait qu’il pourrait célébrer la messe, mais ne pourrait prêcher ni donner la confession.

Il rentra chez les capucins mais avait toujours de grosses difficultés pendant le séminaire. Ses supérieurs s’accordèrent pour dire qu’il fallait bien qu’il devienne prêtre simplex à cause de son manque d’érudition et de son ignorance en général. Ils l’assignèrent au rôle de portier, ou gardien – une des fonctions les plus basses dans la communauté. Mais Solanus considéra cela comme une grande bénédiction et prit sa responsabilité de portier très au sérieux, prêtant une oreille attentive à tous ceux qui passaient au monastère. Sa réputation de saint homme s’étendit et Solanus fut transféré dans un autre monastère pour échapper aux foules qui venaient le trouver. Sa trace fut vit retrouvée et les gens continuèrent à venir en masse pour le voir.

Bien qu’il ait été un simple portier la majeure partie de sa vie, Solanus fut vénéré pour sa sainteté, et beaucoup de miracles sont attribués à son intercession.

La vie de ces trois saints nous montre que la grâce de Dieu n’est pas l’apanage des théologiens et des érudits. En effet, Dieu se sert souvent des plus faibles pour faire émerger le bien. Nous sommes tous appelés à devenir des saints et Dieu se sert de nos manquements et de nos handicaps pour transmettre sa Parole.

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ÉcoleSaints
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