À l’audience générale, le Saint-Père explique au chrétien comment “purifier son cœur” de toute hypocrisie.“De même que Jésus a touché le lépreux pour le guérir, osons toucher les personnes pauvres que nous voulons aider. Ce geste de charité nous guérit de l’hypocrisie et nous remet une multitude de péchés.” À l’audience générale de ce mercredi, le pape François est parti de la guérison du lépreux rapportée par l’évangéliste saint Luc (Lc 5, 12-16), pour expliquer aux croyants comment “purifier leur cœur” mis à mal par le goût “du sensationnel” et “l’hypocrisie”.
“Nous aussi, reconnaissons nos misères avec sincérité et sans hypocrisie. Seul avec Jésus, sachons nous agenouiller devant Lui et implorer sa miséricorde”, a-t-il exhorté face aux milliers de fidèles et pèlerins venus écouter, place Saint-Pierre, sa nouvelle catéchèse sur la miséricorde dans le Nouveau Testament. À ses côtés se tenaient treize jeunes réfugiés venus de Florence (Italie) avec la Caritas, que le Pape a salués un à un, au terme de l’audience, leur remettant un chapelet.
Pour une “vraie” purification des cœurs
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : “Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier”. Cette supplication, a confié le Pape à l’assemblée, est la prière que lui-même prononce chaque soir avant de se coucher, et il l’accompagne de cinq Notre Père, un pour chaque plaie de Jésus car, explique-t-il, “Jésus nous a purifié par ses plaies”. Et “si je le fais, tout le monde peut le faire, chez soi”, a-t-il assuré, en invitant les croyants à avoir confiance “en l’infinie bonté et miséricorde” de Dieu. Pour obtenir “une vraie purification”, une purification “intégrale”, “dans le corps et le cœur”, a-t-il garanti, “peu de paroles sont nécessaires”, il suffit d’oser avec foi se “mettre à genoux devant Lui et L’appeler Seigneur”.
Donner mais également toucher
“De même qu’Il s’est laissé toucher par le lépreux, Jésus a pitié de nous : “Je le veux, sois purifié”. La grâce nous guérit en profondeur et nous guide sur le chemin de la sainteté. Elle ne recherche pas le sensationnel, mais elle modèle lentement et discrètement notre cœur sur celui de Jésus”, résume le Pape en français. Et prendre modèle sur Jésus, a-t-il alors encouragé plus explicitement en italien, c’est faire comme Lui : “Toucher le pauvre, l’exclu”, et pas seulement”se montrer généreux à son égard, ou plein de compassion”, car dans le pauvre et l’exclu habite le Seigneur qui Lui n’exclut personne.
Un vrai chrétien n’exclut personne, a insisté le Saint-Père. D’indiquer alors les jeunes migrants conviés à ses côtés et que “certains auraient préféré voir rester chez eux”, malgré toutes les souffrances subies sur leurs terres, a-t-il déploré. “S’il vous plaît, ce sont nos frères ! Le chrétien n’exclut personne, Il a de la place pour tout le monde, Il laisse tout le monde venir à Lui”, a-t-il supplié, trois jours après un pressant appel à “être avec eux”, à “les rencontrer, les accueillir, les écouter “, lancé à l’angélus de dimanche, veille de la Journée mondiale du réfugié.