“Vanité des vanités, tout est vanité.”
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En tant que blogueur, une des plus grandes tentations c’est de devenir obsédé par les J’aime ou likes, le nombres de Partage et de Pages Vues. Et d’écrire chaque article avec pour seul objectif qu’il soit le plus possible aimé, partagé et lu. Les réseaux sociaux et Internet permettent de savoir immédiatement si quelque chose a été appréciée ou pas. Le plus difficile ce sont les critiques, et la tentation de les éviter à tout prix. Écrire, après tout, est un acte de vulnérabilité, comme on expose ses pensées les plus intimes à des milliers de personnes, qui pourront les approuver ou les rejeter en totalité. Eh combien il peut être difficile de se voir ainsi critiqué !
Mais notre désir d’être approuvés, et la crainte d’être rejetés, ne se limite pas seulement à Internet ou aux blogueurs. C’est un problème humain. Chaque jour, nous sentons le désir de façonner qui nous sommes et ce que nous faisons selon les louanges ou les critiques que nous recevons. Que ce soit au travail, à l’école ou avec nos amis et nos proches, l’un des sentiments les plus douloureux que nous pouvons ressentir est celui du rejet, et nous l’évitons à tous prix.
Vivre pour les J’aime
Dans un sens, cela est naturel. Les hommes sont des créatures sociales qui veulent être aimées, et il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais à cela. Pourtant, ce désir de louange et d’approbation peut devenir aussi une obsession, une maladie, une idole. C’est un sérieux problème quand nous nous laissons déterminer par les jugements en évolution constante des autres, et non par ce qui nous habite, ou par notre relation avec le Créateur ; quand notre conduite est déterminée par la façon dont elle pourrait être perçue, et non par nos principes les plus élevés.
Le test, c’est de vérifier si notre désir de plaire aux autres nous met en conflit avec le fait de plaire à Dieu. Ce qui sera en réalité inévitable, car suivre le Christ contredit toujours le monde, d’une manière ou d’une autre. Cela provoquera toujours des froncements de sourcils et des commentaires cyniques, des critiques, des réactions négatives, de l’humiliation ou même de la moquerie pure et simple. D’une manière certaine, ces réactions négatives peuvent nous faire souffrir. Si elles sont conséquentes, elles peuvent ressembler à une espèce de martyre émotionnel. Surtout si le rejet provient de ceux que nous aimons et à qui nous tenons le plus.
La question est, à qui voulons-nous plaire le plus ? À Dieu ou aux hommes ? Nous transformons-nous comme un caméléon pour nous fondre dans la masse ? Allons-nous demander pardon de qui nous sommes et capituler ? Ou bien pourrons-nous tenir bon courageusement, comme les grands saints et les martyrs ? La manière dont nous répondrons à ces questions révèlera beaucoup sur nos cœurs.
La cause
À la racine du désir de plaire se trouve l’amour de soi, connu aussi sous le nom d’orgueil. L’amour de soi et le désir d’être aimé infecte et déforme tout. La piqûre que nous ressentons, lorsque d’autres nous critiquent ou se moquent de nous, est l’amour-propre ancré en nous, qui trésaille de douleur. La seule manière d’être libres et de guérir de la maladie de plaire aux gens, c’est de plonger dans l’humilité.
L’homme véritablement humble ne s’attarde pas sur les louanges ou les critiques des autres. Peu lui importe de recevoir le prix Nobel ou d’être lynché par la foule. Une seule question guide sa manière de vivre : « Ai-je fait plaisir à mon Seigneur Jésus-Christ, Lui qui m’a tant aimé et donné sa vie pour moi ? »
Comme nous sommes bien loin de cette indifférence et de cette liberté obtenue grâce à l’humilité ! À la première critique reçue, nous reculons. Nous n’avons ni courage, ni force intérieure, ou du moins pas assez.
La solution
La seule façon de se libérer de l’esclavage de plaire aux autres, c’est d’apprendre à tout accepter, même l’humiliation. Soyez prêts à porter la croix des critiques, et à supporter la douleur du rejet et de la moquerie. Priez pour vos persécuteurs, sans chercher à changer pour leur plaire.
Quand la douleur du rejet et la honte saisissent votre cœur, souvenez-vous de notre Seigneur crucifié, qui a enduré la honte de la croix, en l’embrassant pour obtenir votre salut. Lui aussi a été raillé, dénudé, bafoué, ridiculisé et complètement humilié ; abandonné par ses amis les plus proches, rejetés par ceux qu’Il était venu sauver ; et exposé aux railleries de tous.
Mais vous savez quoi ? Il vous a aimé plus encore. Il a enduré la croix de la honte pour sauver ceux-là mêmes qui l’avaient soumis à l’humiliation, en criant: « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Et cela nous inclut tous.
Vivre pour plaire aux autres est une véritable forme de servitude. Cela asservit et détruit. La seule façon d’être libérés, c’est de porter nos croix et d’accepter l’humiliation pour toujours plaire plus à Dieu qu’aux hommes. Nous devons apprendre à aimer davantage notre Sauveur que la louange des hommes pour nous. Car c’est seulement alors que nous serons vraiment libres.