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24 heures dans la vie d’un franciscain du Bronx

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Jeffrey Bruno - publié le 11/06/16
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Une journée dans la vie du frère Bernardino Maria, de la Communauté des Frères Franciscains du Renouveau.

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Au départ, l’idée de réaliser le projet “24 heures”, nous a semblé une bonne idée ; et photographier une personne pendant 24 heures nous a paru intéressant, simple et réaliste. Nous voulions révéler la réalité de la vie de cet homme, dans les plus petits détails, et son humanité. À l’époque, je ne pense pas que j’avais pris conscience de l’envergure de ce projet : prendre des photos pendant 18 heures consécutives (si on soustrait les heures de sommeil). Dans ce laps de temps, il est essentiel de suivre la personne en envahissant son quotidien sans pour autant influencer sur l’histoire que l’on raconte. Il est préférable de porter une très grande attention au sujet, à la lumière, à la composition et au cadre, à chaque minute du projet. Essoufflé mais toujours debout, c’est comme courir un marathon. Mais au bout du compte, le jeu en vaut la chandelle !

Frère Bernardino Maria Soukup de la Communauté des Frères Franciscains du Renouveau a eu l’honneur d’être la première personne présentée dans cette série. Et pour cela, je lui suis éternellement reconnaissant. Je n’aurai pas pu travailler avec une personne plus aimable, plus ouverte et plus enthousiaste que lui.

24 heures au monastère

Je suis arrivé à 16h00 et j’ai trouvé le frère Bernardino et le frère Phillip en train de préparer le dîner pour les moines. Je pourrais vous décrire combien ils sont de grands chefs cuisiniers, mais je ne m’attarderais pas trop à ce sujet, j’ai d’autres impressions à vous livrer.

La piété, la fraternité et l’humour … voici les maîtres mots qui résument leur mode de vie. Expérimenter la vie d’un monastère c’est entrer dans un monde où vous pouvez profiter des meilleures choses qu’une vie peut vous offrir.

C’était passionnant de voir ces moines faire des plaisanteries et rire pendant la prière et à durant l’adoration. En vérité, ce sont deux attitudes qui ne sont pas contradictoires l’une avec l’autre. Au contraire, elles se complètent mutuellement et sont enracinées dans un dévouement total au Christ, duquel découle une joie débordante.

Dans de nombreuses images, les moines apparaissent ensemble en train de jouer à la guitare ou de jouer au basket. Cela pourrait dissimuler leur haut niveau d’éducation et leur qualité intellectuelle.

Mais, pourquoi devrions-nous penser que les gens qui sourient beaucoup ne sont pas brillants ?

Ces moines ont soif de savoir et et aime développer leur curiosité. Les grands esprits se rencontrent dans la communauté (il suffit de penser au Père Benoît Groeschel ou au Père Apostoli) et continuent à s’inscrire dans cette tradition. Le jour de ma visite, le Frère Bernardino passait son dernier examen de latin et révisait son cours d’Écritures Saintes. Il a obtenu un Magister divinitatis, ainsi qu’un Magister artium en Théologie, et un diplôme en Théologie sacrée (Sacrae Theologiae Baccalaureus) à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin (Angelicum) à Rome. On ne peut pas dire qu’il soit rétif au travail intellectuel ! Et pourtant, il sourit beaucoup !

Une des grandes idées reçues sur la vie religieuse, c’est la conviction que nous devons tout laisser pour servir Dieu. Oui, bien sûr, en règle générale, on s’éloigne véritablement des choses inutiles et nuisibles. Mais ce qui est vrai, c’est qu’en retour, on devient pleinement humain, on reçoit une grande liberté et une grande communion avec Dieu ; on acquiert tout ce qui donne vraiment la joie, la paix et l’épanouissement. Cela peut sembler paradoxal, mais voici le vrai secret de la vie : abandonnez-vous à l’amour et à la miséricorde de Dieu, et vous recevrez bien plus que ce que vous espérez.

24 heures en 24 secondes de vidéo

Les moines sont de vraies personnes. Sûrement, avec leur habit gris et leur corde serrée autour de leur taille, ils peuvent sembler peu conventionnels. Mais en vérité, ils sont comme vous et moi… La seule différence visible, c’est leur réponse à l’appel de Dieu. Ils ont accepté le défi de leur vocation et vivent en conséquence. Leur habit est une manifestation de ce à quoi ils croient et de Celui qu’ils servent. Mais j’ai pris des repas avec eux, ce sont des hommes sympas. Et bien évidemment ce sont des  saints hommes !

Vous apprenez beaucoup quand vous passez 24 heures avec une personne. Celle-ci laisse une empreinte dans votre cœur et dans votre esprit. Il ne s’agit pas du fruit de votre imagination, mais bien de la réalité de cette personne, fondée sur ses actions et ses paroles. Autant de petites choses que vous ne percevez pas nécessairement de manière consciente, mais qui vous touchent.

Comment vous décrire le frère Bernardino en trois mots ? Priant, humble et aimable. Mais trois mots ne pourraient jamais suffire à résumer sa personnalité, parce qu’il est aussi courageux, passionné, fort, et un million d’autres choses encore. Courageux dans sa recherche de la volonté de Dieu, malgré tout ce qu’il faut faire pour l’accomplir. Passionné dans sa vocation à la sainteté, qu’il vit avec une véritable ferveur. Fort car il faut être un homme vigoureux pour avoir la force de porter la croix qu’il a embrassé dans son cœur.

Frère Bernardino et treize autres hommes ont été ordonnés prêtres le 28 mai 2016 à la cathédrale de Saint-Patrick à New York. Priez-pour eux !

 

Pour voir la suite du diaporama, cliquez ici.

 

 

 

 

 

 

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