À l’audience générale, le Saint-Père reprend son discours sur la miséricorde de Dieu dans le Nouveau Testament et appelle à prier pour les victimes du tremblement de terre en Équateur.
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« Celui auquel on a beaucoup pardonné aime plus. Dieu nous a tous enfermés dans le mystère de sa miséricorde, et de cet amour, qui nous précède tous, nous apprenons tous à aimer… », a encouragé le pape François en s’adressant aux milliers de fidèles et pèlerins rassemblés ce 20 avril place Saint-Pierre pour la traditionnelle audience générale du mercredi. À la fin de l’audience, en saluant les pèlerins hispanophones, il a assuré de ses prières et demandé de prier pour les victimes du tremblement de terre survenu en Équateur, le 17 avril dernier, faisant plus de 500 morts, 2 500 blessés, et près de 21 000 sans-abris.
Le pharisien et la pécheresse
Ce mercredi, le Pape est parti d’une scène de l’Évangile rapportée par saint Luc pour expliquer la puissance de la miséricorde, puissance « si forte qu’elle est capable de transformer les cœurs », a souligné le Saint-Père. Dans la scène rapportée par Luc, deux images s’affrontent : d’un côté celle de Simon, un « zélé serviteur de la loi », de l’autre une pécheresse. « Alors que le premier juge les autres sur les apparences, et n’engage pas sa vie à la suite du Maître, la seconde, par ses gestes, exprime son cœur avec sincérité, se confiant pleinement à Jésus, avec amour et vénération », résume le Pape dans le texte proposé aux francophones. Il explique : en se mettant du côté de la pécheresse, Jésus met fin à l’isolement auquel le jugement impitoyable du pharisien et de ses compatriotes la condamnait (…) Voyant la sincérité de sa foi et de sa conversion, il peut lui dire : « ta foi t’a sauvée ».
Le Pape a encore une fois mis en garde les chrétiens contre le risque de « se croire meilleur que les autres » en jugeant sur les apparences, un sentiment qui empêche de « voir ses propres péchés, ses faiblesses, ses erreurs » et de « voir le Seigneur ». L’attitude de la pécheresse décrite par saint Luc, est une attitude sincère, humble, profondément croyante. Face à « l’hypocrisie du docteur de la loi », son attitude montre les liens qui unissent entre elles « la foi, l’amour et la reconnaissance ».
« La miséricorde « réalise le projet de salut » que Dieu a pour chacun de nous », a insisté le Pape. Elle va « au-delà de toutes nos attentes ». Et c’est « dans le mystère de sa miséricorde et de cet amour qui nous précède » que « nous apprenons tous à aimer ». À nous d’apprendre à distinguer « le péché du pécheur ». Avec le péché, on n’a pas droit au compromis, alors que le pécheur –c’est-à-dire nous tous ! – il est « comme un malade qui a besoin de soins, donc d’un médecin qui s’approche de lui, l’ausculte, le touche », pour guérir.
Pour les ukrainiens
Lors des salutations en différentes langues, à la fin de l’audience générale, le Saint-Père a salué les pèlerins ukrainiens et biélorusses présents à Rome, pour les 30 ans de la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril prochain. Il a aussi évoqué le conflit en Ukraine, un conflit « oublié » a-t-il déploré, et pourtant cause encore aujourd’hui de longues souffrances au sein de la population. Il a rappelé à cette occasion le lancement, le dimanche 24 avril, d’une grande quête spéciale au profit des populations ukrainiennes, dans toutes les paroisses d’Europe.