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Dominique, docteur des sans-abri depuis 30 ans

Catholic Link - publié le 19/03/16

Un merveilleux témoignage de charité.Dominique est un père de famille, médecin généraliste, qui nous parle de la profession qu’il exerce en banlieue parisienne. Parmi les nombreux enseignements que la vie de ce médecin nous offre, je voudrais en souligner trois qui me semblent particulièrement importants, non seulement pour les professionnels de santé ou pour ceux qui sont en contact avec les malades, mais également pour tous ceux qui veulent mener une vie chrétienne.

En cette Journée mondiale du Malade nous pouvons demander à Jésus miséricordieux, par l’intercession de Marie, sa Mère et la nôtre, qu’il nous accorde à tous cette disposition au service de ceux qui sont dans le besoin, et concrètement de nos frères et sœurs malades. Parfois, ce service peut être fatigant, lourd, mais nous sommes certains que le Seigneur ne manquera pas de transformer nos efforts humains en quelque chose de divin. Nous pouvons nous aussi être des mains, des bras, des cœurs qui aident Dieu à accomplir ses prodiges, souvent cachés.

Message du pape François pour la Journée mondiale des malades 2016

1 – Nous sommes appelés à être des témoins de la miséricorde

La pratique de la miséricorde est une invitation pour tous, parce qu’elle est l’amour qui donne sens à notre vie. Vous n’êtes pas obligés d’être un professionnel ou d’avoir des occasions particulières, comme ce médecin qui est en contact quotidien avec les malades. Il faut un cœur engagé, disposé et ouvert aux autres. Un cœur qui veut témoigner de l’Amour du Christ pour les plus démunis, et qui est ouvert au prochain, comme s’il s’agissait du Christ lui-même. Un cœur qui veut vivre la charité. La miséricorde demande que nous ouvrions nos yeux et que nous regardions autour de nous. Je suis sûr que nous aurons tous les jours quelqu’un à aider, à consoler et à servir. À commencer par nos proches, nos amis, nos voisins et nos collègues de travail, pour aller jusqu’aux périphéries, vers ceux qui sont loin, ceux qu’on ne connaît pas et ceux qu’il est plus difficile d’aimer.

2 – La prière est l’oxygène qui nous encourage

Chaque jour, nous faisons l’expérience que nous manquons de temps, que nous sommes submergés de travail et d’activités. Qui pense avoir du temps pour prier ? Et quand ? Avec tout ce que l’on a à faire ! Parfois, nous aimerions prier davantage. En ce sens, Dominique est exemplaire : tout en étant médecin et en ayant à faire face à de nombreuses situations, il consacre un moment de sa journée au Seigneur : il reste seul avec lui, lui rend grâce, prie pour ses malades et confie son travail. Il sait que sans le Seigneur ses efforts sont vains. C’est la grâce de Dieu qui soutient notre travail, nous encourage et nous donne la force nécessaire. Soyons créatifs pour trouver du temps et pour chercher Dieu dans la Parole et les sacrements. Celui qui nous a tout donné, ne mérite-t-il pas un peu de notre attention ?

3 – La sainteté dans la vie quotidienne

Nous sommes habitués à contempler les exemples de grands saints qui ont fait des choses extraordinaires. Nous pensons que la sainteté est seulement réservée à quelques-uns, à un petit groupe d’élus. Mais rappelez-vous que Dieu a appelé tout le monde.

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Dominique, au service des plus pauvres depuis 30 ans.

La chose la plus importante est de vivre ce qui se présente à nous, fidèlement, avec cohérence et amour, en suivant les enseignements de l’Évangile. Il y a beaucoup de saints de la vie ordinaire. Commençons petit à petit à bien faire les choses ordinaires, et nous accomplirons par la suite des choses extraordinaires. Ayons confiance en l’aide de Dieu ! Permettons-lui de nous guider ! Que Dieu fructifie les graines que nous semons.

Un petit partage  

Je voudrais simplement vous inviter à croire que vivre comme nous le propose le Seigneur, c’est possible, même si nous devons vivre au milieu du monde, des difficultés, et à un rythme accéléré. La miséricorde est possible seulement avec Dieu. En tant que consacré et médecin, parfois je vis cette expérience. Une des choses qui me préoccupe le plus est de savoir comment nous pouvons résister à ce rythme. Je n’ai pas beaucoup de temps libre pour prier, mais j’essaye d’en trouver et de le consacrer au Seigneur. Ce temps représente mon oxygène et ma force. Parfois, je cours dans la chapelle de l’hôpital et je le remercie, car il me donne la possibilité d’être à l’hôpital pour servir les autres. Parfois, je lui confie que cela me coûte, que c’est difficile, et que j’ai besoin de son aide. Parfois, je prie pour mes patients pour qu’il les réconforte, et m’aide à les consoler. Et le Seigneur me soutient chaque jour. Il m’a toujours soutenu.

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