Le Saint-Père a félicité la lauréate du Global Teacher Prize 2016 et tous les enseignants du monde : "Soyez toujours des bâtisseurs de paix et d’union !"
« Je suis fière d’être une enseignante palestinienne, et je suis fière d’être là », a déclaré Hanan al-Hroub en recevant le prestigieux prix Global Teacher Prize 2016 ainsi que la récompense de 1 million de dollars (près de 900.000 euros) pour son travail d’enseignante auprès des enfants traumatisés par la violence en Cisjordanie. La cérémonie de la remise des prix s’est déroulée dimanche à Dubaï (Émirats arabes unis) où la jeune femme et les autres finalistes ont reçu des messages de félicitations de personnalités du monde entier.
Apprendre aux enfants à jouer
Le pape François, dans un message vidéo, annonce le nom de l’heureuse gagnante, et s’empresse de la féliciter, puis de féliciter tous les enseignants du monde pour leur « noble profession » d’éducateur. « Apprendre aux enfants à jouer fait partie de l’éducation, car c’est leur apprendre à socialiser et leur apprendre la joie de vivre (…) », a-t-il souligné en commentant l’approche d’enseignement qui a valu à la palestinienne sa récompense. Hanan al-Hroub est née dans un camp de réfugiés proche de Bethléem et enseigne au Lycée Samiha Khalil d’Al Bireh, où elle a inventé de nouvelles méthodes d’apprentissage qui aide les élèves à « surmonter le choc » d’un climat de violence et de tensions vécu au quotidien, en agissant sur « leur comportement, leur personnalité et leurs notes ». Le Pape a ensuite félicité tous les enseignants du monde qu’il a encouragé à ne jamais perdre de vue leur rôle de « bâtisseurs de paix et d’union ».
Une victoire pour tous les enseignants
Vu comme le Nobel de l’enseignement, ce prix sonne effectivement comme « une victoire pour tous les enseignants ». Sa devise ? « Les professeurs méritent d’être reconnus pour la magie qu’ils instaurent quotidiennement ». L’argent du prix est versé sur 10 ans, à condition que le professeur élu continue d’enseigner pendant un minimum de cinq ans. Hanan al-Hroub compte utiliser une partie de l’argent reçu pour « promouvoir ses méthodes d’éducation et aider autres enseignants dans les territoires palestiniens ». Le Global Teacher Prize a été instauré par la Fondation à but non lucratif Varkey, en 2013, pour redonner du lustre à la profession d’enseignant qui perdait de plus en plus de reconnaissance au niveau mondial.
Parmi les finalistes de cette année, des candidats venus du Japon, du Canada, du Kenya, des États-Unis et du Royaume Uni. Sunny Varkey, le fondateur, espère que l’histoire de Hroub saura « inspirer ceux qui cherchent à entrer dans la profession d’enseignant » et « faire réfléchir les enfants du monde entier à ce que leurs propres enseignants font pour eux ».