Le père Patrice Gourrier, chroniqueur aux Grandes Gueules de RMC et psychologue, l’assure : la confession fait du bien à tous les niveaux… Ne comptez pas sur le père Patrice Gourrier pour dire : “Allez vous confesser, c’est bon pour la tête !”. Non pas que la confession soit néfaste sur le plan psychologique, bien au contraire, mais comme il le résume si bien : “Ce n’est pas d’abord psy, c’est d’abord spi !”. Si le sacrement de réconciliation fait du bien au corps et à l’esprit, l’homme d’Église le constate quotidiennement, c’est avant tout parce qu’il fait du bien à l’âme.
“Tes péchés sont pardonnés”
“Le prêtre est un infirmier de Dieu”, explique le père Gourrier. Et ce dernier voit bien que beaucoup de chrétiens prétendent se confesser directement à Dieu, sans passer par cet intermédiaire. Mais en faisant ainsi, ils ne peuvent pas entendre cette parole qui libère : “Tes péchés sont pardonnés”, regrette le prêtre.
Les gens ruminent, pinaillent
Il entend dans son confessionnal des gens décortiquer leurs péchés, les analyser… Les fautes accaparent leurs esprits et peuvent les empoisonner. “La sexualité, en particulier, est un levier qui marche à tous les coups ! Les gens croient qu’ils sont impurs”, témoigne le prêtre. Or il existe un moyen de rejeter toute la rumination anxieuse, selon le prêtre, être confondu par l’amour de Dieu.
Accepter le pardon
Il arrive que les personnes qui viennent se confesser manquent justement cette partie du sacrement de réconciliation : recevoir le pardon, gratuit et total. Le prêtre témoigne que l’on peut voir, dans les yeux des fidèles qui viennent se confesser, s’ils se sont pardonnés ou non. Et de même qu’une âme en paix se traduit par le bien de l’esprit et du corps, une âme tourmentée produit un effet “Nocebo”. “J’ai vu une femme refuser de se pardonner une faute qu’elle avait commise, tomber malade, et en mourir”, assure le père Gourrier.
Être sauvé par un autre
Les chrétiens, même pratiquants, buttent souvent sur l’idée de voir leurs péchés réparés par un autre, et à plus forte raison par un innocent. Le père Gourrier utilise une image pour leur répondre : “Si des parents apprennent que leur enfant est malade, ils seraient prêts à prendre sur eux la maladie de leur enfant ! Dieu fait pareil…”.